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Apres une dégradation de la note souveraine de BBB- à BB en mai 2012, Standard & Poor's (S&P) a rétrogradée la note souveraine à long terme de la Tunisie de BB à BB- avec une perspective négative en raison de la grave crise politique que traverse le pays. La note court terme est maintenue à B.
Depuis l’assassinat de l’opposant de gauche Chokri Belaid les risques de ne pas aboutir à une transition démocratique apaisée ont fortement augmenté. « Nous estimons que les tensions politiques ont fortement augmenté, augmentant les risques pour la transition démocratique en Tunisie… La perspective est négative, reflétant le risque de voir la situation politique se détériorer davantage », explique les analystes de l'agence qui classent la Tunisie dans la catégorie d’emprunts « Spéculatif ».
L’agence estime que la récente proposition du Premier ministre de dissoudre le gouvernement de transition met en lumière les profondes divisions au sein de la coalition (l’annonce de sa démission n’était pas encore connue). Ces divisions entravent la capacité du gouvernement à prendre des mesures proactives correctives contre un ralentissement de l’environnement économique et financier. Néanmoins, une nouvelle constitution pourra être adoptée et des élections législatives organisées cette année.
Sur le plan économique, la fragilité du secteur bancaire avec un fort niveau de créances douteuses, le ralentissement du secteur touristique, des déficits budgétaires élevés ainsi que la dégradation des perspectives de croissance économique ont pesé négativement sur l’évaluation. S&P anticipe que l’Etat va augmenter sa dette publique à près de 50% du PIB 2013 pour financer ses déficits.
S&P prend cependant en compte des bons fondamentaux de la Tunisie dans son évaluation : une population formée avec un taux d’alphabétisation de 78%, une classe moyenne disposant d’un revenu annuel de 5000 $, une économie diversifiée où l’agriculture représente 10% du PIB, l’industrie 27% et les services 53%
En 2011, le PIB de la Tunisie a reculé de 1,8% en termes réels tandis que la Banque mondiale estime la croissance du PIB à 2,4% en 2012.
ecofin
Depuis l’assassinat de l’opposant de gauche Chokri Belaid les risques de ne pas aboutir à une transition démocratique apaisée ont fortement augmenté. « Nous estimons que les tensions politiques ont fortement augmenté, augmentant les risques pour la transition démocratique en Tunisie… La perspective est négative, reflétant le risque de voir la situation politique se détériorer davantage », explique les analystes de l'agence qui classent la Tunisie dans la catégorie d’emprunts « Spéculatif ».
L’agence estime que la récente proposition du Premier ministre de dissoudre le gouvernement de transition met en lumière les profondes divisions au sein de la coalition (l’annonce de sa démission n’était pas encore connue). Ces divisions entravent la capacité du gouvernement à prendre des mesures proactives correctives contre un ralentissement de l’environnement économique et financier. Néanmoins, une nouvelle constitution pourra être adoptée et des élections législatives organisées cette année.
Sur le plan économique, la fragilité du secteur bancaire avec un fort niveau de créances douteuses, le ralentissement du secteur touristique, des déficits budgétaires élevés ainsi que la dégradation des perspectives de croissance économique ont pesé négativement sur l’évaluation. S&P anticipe que l’Etat va augmenter sa dette publique à près de 50% du PIB 2013 pour financer ses déficits.
S&P prend cependant en compte des bons fondamentaux de la Tunisie dans son évaluation : une population formée avec un taux d’alphabétisation de 78%, une classe moyenne disposant d’un revenu annuel de 5000 $, une économie diversifiée où l’agriculture représente 10% du PIB, l’industrie 27% et les services 53%
En 2011, le PIB de la Tunisie a reculé de 1,8% en termes réels tandis que la Banque mondiale estime la croissance du PIB à 2,4% en 2012.
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