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Béjaïa: le vieux bâti face à la menace des séismes

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  • Béjaïa: le vieux bâti face à la menace des séismes

    Une virée dans les vieux quartiers de l’ancienne haute ville de Béjaïa renseigne sur l'état «attristant» et de danger que présentent ces logements de fortune dans lesquels survivent des centaines de familles la peur au ventre, redoutant un soudain écroulement à chaque instant. Surtout avec la multiplication des secousses

    Les habitations sont vétustes, et les murs risquent de s'écrouler à tout moment. Cela sans parler des plafonds qui n'existent plus depuis belle lurette. Ce qui contraint les habitants à recourir au système «D» pour avoir un toit. Ils utilisent des tôles ondulées et des bâches pour colmater les brèches causées par le temps. C’est le cas de l’appartement de Saïd, un fonctionnaire de 35 ans, qui a hérité de son père ce vieux logis qu’il occupe avec sa femme et ses deux filles. Avant d’atteindre son appartement, au cinquième étage de l’immeuble, Saïd doit passer un véritable parcours de combattant. Remonter la cage d’escaliers relève d’un véritable numéro d’équilibrisme. L’état de celle-ci est tellement détérioré qu’elle se dégrade morceau par morceau, sous les pas de ses usagers. La rampe n’existe plus. Seules quelques barres ferreuses y restent, et qui ne peuvent guère garantir la sécurité. Saïd, à l’instar de ses voisins, ne laisse jamais ses filles emprunter seules, ces escaliers, vu le risque de chute mortelle qu’encourent les moins agiles. À l’intérieur de l’appartement, c’est la même image qui s’offre aux yeux. Tout est délabré. On s’interroge si un être humain peut vraiment vivre dans de telles conditions. C’est pourtant le cas. Le mur du salon est traversé du plafond au plancher par une large brèche laissant pénétrer à l’intérieur une brise qui vient tout droit de la mer. En cuisine, c’est tout un mur qui est tombé. Gorgé d’eau lors des dernières pluies, il s’est effondré et depuis c’est une vielle bâche qui le remplace. C’est le même décor dans la chambre de ces filles. Tout semble ne tenir qu’à un fil dans cet appartement. Avec le temps, Saïd et sa famille se sont habitués à ce décor « menaçant ». Chaque jour, ils croisent les doigts pour que ça tienne un peu de temps encore. Comme Saïd, des dizaines de familles de l’ancienne ville vivent le même calvaire. On dort mal la nuit, on vit mal le jour, et c’est comme ça depuis bien des années. La nature est-elle destructrice au point de priver de sommeil des centaines de familles qui craignent d’être ensevelis dans les décombres de leurs propres maisons ? Non, cela ne peut qu’être imputé à l’homme. Il est évident qu’en l’absence de travaux de rénovation, la situation ne pouvait qu’aboutir à son état actuel, surtout quand la bâtisse à restaurer dépasse un siècle de d’âge.


    Que de promesses !

    Au lendemain du séisme du 28 novembre dernier, une délégation officielle s’est dépêchée au chevet des sinistrés pour exprimer le soutien de l’état aux victimes de la tragédie. On se souvient que la rencontre des responsables envoyés à l’occasion avec les habitants de la haute ville n’a pas été des plus chaleureuses. Ces derniers ont trouvé en cette venue une occasion pour déverser une colère entassée à travers beaucoup d’années d’attente d’un logement social et autant de promesses non tenues. La visite s’est soldée, pour rappel, par une pluie d’injures et de propos hostiles, lancés ouvertement par les habitants devant les responsables. Malgré une phraséologie éloquente, les habitants ne se sont pas laissés convaincre par des promesses qu’ils considèrent comme un énième « subterfuge », ou plutôt une « formalité », destinée à apaiser les esprits en moment de crise. Depuis ce jour là, il faut dire que les esprits ne se sont pas apaisés. À vrai dire, ils ne s’apaiseront jamais tant que la réalité est toujours là pour leur rappeler qu’un immeuble menaçant ruine est prêt à céder à la moindre secousse, à la moindre chute de pluie et emporter avec lui ses habitants. La délégation a promis de mandater une commission pour constater les dégâts occasionnés et les logements atteints. Elle a pu recenser à ce jour 800 logements touchés de divers degrés de gravité. Ce qu’il faut dire, c’est que dans tout ça, le vieux bâti de la haute ville a commencé à devenir un danger pour ses habitants bien avant qu’un tremblement de terre vienne le fragiliser davantage. Cela ne pouvait que précipiter la mise à terre d’immeubles déjà rendus vulnérables par l’épreuve du temps. D’ailleurs, une des maisons n’a pas pu résister suite à la secousse de décembre, fort heureusement, ses occupants ont eu le temps de la déserter avant qu’elle s’écroule. Comme cette maison, des dizaines d’autres risquent de subir le même sort. Ceux qui y habitent, vivent depuis des années avec une épée de Damoclès au dessus de leurs têtes. En dépit du grand risque d’effondrement, les plaintes des habitants auprès des autorités sont restées lettre morte. Au moins deux sit-in ont été organisés devant le siège de la wilaya par les habitants de l’ancienne ville, depuis le mois de décembre, pour demander du « concret », c'est-à-dire la restauration des habitations menaçant ruine et le relogement des personnes sinistrées. Pour le moment, rien n’est gagné.

    On vit la peur au ventre...


    Rappelons, par ailleurs, qu’un énième tremblement de terre a encore secoué la ville de Béjaïa. Une secousse tellurique de magnitude 3. 3 sur l’échelle de Richter s’est fait ressentir, samedi dernier, vers les coups de midi. Si cette secousse est d’une magnitude insignifiante, il y a de cela un peu plus de deux mois, un séisme d’une magnitude de 5,5 a secoué la ville de Béjaïa et ses environs, plongeant sa population dans un climat de peur généralisée. On a même déploré une vingtaine de blessés dans les vieux quartiers de l’ancienne ville. Ces quartiers sont connus pour être les plus vieux de la ville. Ils remontent à l’ère coloniale et la plupart d’entre eux ont bouclé un siècle ou plus. Leurs habitants, à peine remis de la dernière tragédie, les revoilà replongés dans l’épouvante, après la secousse de la semaine dernière qui est venue leur rappeler l’état des demeures qu’ils habitent et le danger permanent qui les guette.

    M.H. Khodja- La Dépêche de Kabylie

  • #2
    Toutes les villes algeriennes sont à PLUS DE 60% de vielles baties.

    Et toute l Algérie est un territoire sismophille.

    La preuve la semaine dérnière UN TREMBLEMENT DE TERRE DANS LA REGION DU HOGGAR plus de 4.°


    ------------
    LES Algeriens ne veulent pas OPTER POUR UNE POLITIQUE MODERNE *
    -comme dans la géstion ; l agriculture , l enseignement , ..comme dirait l autre
    SE DEBARRASSER DU VIEUX +INUTILE+ENCOMBRANT+PAS BEAU+ ARCHAIQUE+ANARCHIQUE ...====> et construire du MODERNE CONTEMPORAIN AU MOINS 5 ETAGES PAR BLOC.+ASCENSSEURS+ LOGE +COUR+...GARAGES...
    Dans ces univérsités du tiers-monde on vous demandera le livret de famille ou est inscrit le bébé qui est encore dans le ventre de sa maman,sinon il n est pas viable.

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