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Mohamed Bedjaoui, la honte

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  • Mohamed Bedjaoui, la honte

    Après les honneurs, la déchéance. M. Mohamed Bedjaoui fait désormais partie des symboles honteux qui marqueront l’ère Bouteflika. Il a révélé que l’Algérie a atteint un niveau de corruption insoupçonné. Au sein d’une bande qui comprend notamment M. Chakib Khelil, un opportuniste sans foi ni loi, M. Bedjaoui a fait pire que Khalifa: il a pris le butin, et détruit des symboles et des valeurs morales.

    L’homme a eu une formidable carrière. Conseiller du GPRA, ministre de la justice, ambassadeur, président du conseil constitutionnel, il a eu droit à tous les honneurs dont peut rêver un Algérien de sa génération. Il a fréquenté le gratin du pouvoir algérien et de la diplomatie internationale, et il baladé sa silhouette dans les grandes conférences et les moments qui ont marqué la vie politique internationale durant la seconde moitié du siècle passé.

    L’Algérie en a même fait un juge international, siégeant fièrement La Haye. Ah ! Qu’on était fier de lui, ce cet homme parti de l’Algérie révolutionnaire pour trôner parmi une élite mondiale qui dit le droit et édicte la norme. Il tranchait dans les conflits entre nations, réglait des contentieux de plusieurs siècles, en poussant à la médiation, disait-on, à l’époque où on lui prêtait une stature
    exceptionnelle.

    Mohamed Bedjaoui a été tout cela. Et bien plus encore. Il a été le symbole d’une Algérie qui a contribué à détruire un ordre juridique international pour imposer de nouvelles règles, respectant la liberté et la dignité des plus faibles et des plus pauvres. Il a fait l’ébauche d’un droit favorable aux damnés de la terre. Il a prononcé des discours au nom d’un pays pauvre mais fier, tourmenté mais digne. Il a émis des sentences que des justiciables puissants n’osaient remettre en cause, car l’homme parlait au nom de l’Algérie et de tous ses symboles.

    Cela, c’était dans une autre vie. Une autre période de l’histoire. Un autre monde. Car le Mohamed Bedjaoui qui se révèle aujourd’hui, à travers des informations de presse, a un autre visage.

    Les journaux le décrivent comme un homme corrompu, un homme avide, un petit comploteur fourbe, courant derrière l’argent, et essayant de tout monnayer, qu’il s’agisse de son nom, de sa fonction, de ses relations, de son itinéraire ou de l’histoire de l’Algérie.

    Il y a quelques années déjà, la presse avait cité M. Bedjaoui dans le scandale de l’autoroute. Un journal avait fait état d’une commission de trente millions de dollars qu’il aurait perçue pour favoriser les entreprises chinoises. Il était question d’une rencontre à plusieurs, impliquant un célèbre trafiquant international, M. Falcone, et plusieurs ministres algériens pour organiser le partage.

    L’affaire n’avait pas eu de suite connue. C’est une tentative de s’attaquer au président Abdelaziz Bouteflika, à travers ses proches, disaient à l’époque les zélateurs du chef de l’Etat. Il est tellement facilement d’évoquer la « guerre des clans » pour expliquer les déboires des uns des autres.

    Aujourd’hui, M. Bedjaoui est devenu, avec M. Chakib Khelil, la honte de l’Algérie. Le symbole de la déchéance morale, de la corruption, de la gabegie, de l’échec moral et politique. Il a touché des sommes faramineuses pour favoriser certaines entreprises étrangères. Il a sali les institutions où il a eu à exercer, et jeté le discrédit sur toute sa carrière et sur ceux qui l’ont approché.

    Le doute s’est insinué, et personne ne peut plus le dissiper. Plus grave encore, l’homme a montré que non seulement il était corrompu, mais qu’il pouvait aussi prendre position et agir contre les intérêts de son pays. Il l’a fait, en prenant des décisions extrêmement graves. Lors de l’élection du directeur général de l’Unesco, l’Algérie avait arrêté une position, dans un cadre africain et arabe. Mais M. Bedjaoui voulait lui aussi être candidat. Voyant que l’Algérie ne le soutiendrait pas, il s’est porté candidat au nom d’un autre pays, contre la position de son propre pays !

    Comment un homme, qui avait été ministre des affaires étrangères de l’Algérie, pouvait-il adopter une telle attitude ? Comment peut-il, du jour au lendemain, devenir le premier adversaire de son propre pays ? Comment peut-il, à l’automne de sa vie, accepter de descendre aussi bas après avoir été aussi haut ?

    Grâce à la justice d’un autre pays, pas celle de son pays où il a été ministre de la justice, M. Bedjaoui est aujourd’hui appelé à répondre de ces accusations humiliantes. Mais d’autres questions s’imposent pour un homme qui a atteint son rang. D’un côté, il a été capable de se faire corrompre. D’un autre côté, il lui est arrivé de prendre des positions contraires aux intérêts de l’Algérie. Combien de fois l’a-t-il fait ? Et a-t-il perçu de l’argent en contrepartie ? Etait-il seul, ou bien a-t-il agi avec d’autres personnes capables de trahir l’Algérie ?

    D’autre part, M. Bedjaoui a été président de la commission de surveillance des élections présidentielles en 1999, lorsque M. Abdelaziz Bouteflika a été porté au pouvoir. Ce jour-là, les élections ont été truquées, et M. Bedjaoui a été le faux témoin parfait pour soutenir que le vote a été correct, et que M. Bouteflika a été élu. Combien a-t-il perçu en contrepartie ? Et que valent des institutions dans un pays où cet homme a été président du conseil constitutionnel ?

    Cet homme restera, en fin de compte, comme le fil rouge de l’ère Bouteflika. Il a été le faux témoin qui l’a porté au pouvoir, puis l’homme qui l’a installé dans de fausses institutions, avant de devenir le symbole de l’impunité et de la gabegie de cette période. Il sera le corrompu qui le trainera dans la boue. Jusqu’à la fin des temps. Car si le temps réussit parfois à arranger certaines choses, il ne peut rien pour d’autres. Chakib Khelil, Mohamed Bedjaoui, l’affaire Khalifa, ça ne s’efface pas.

    Abed Charef
    Mercredi 20 Février 2013

  • #2
    BEDJAOUI a eu pendant l’ère communiste un parcours exemplaire sous la surveillance de la SM qui du temps de BOUMEDIENE veillait sur les intérêts économiques de l’Algérie. Le Chef connu pour son honnêteté exemplaire, les responsables étaient tenu à agir en conséquence.
    Les changements brutaux et rapides que nous avons vécu ont vu les mêmes hommes en poste prendre goût au pouvoir et le conserver dans un microcosme dominé par des généraux affamés et maffieux. Civil, BEDJAOUI n’aurait été qu’une porte serviette parmi d’autres, retenu pour ses connaissances et son carnet d’adresse.

    Qu’il se soit présenté à un poste international sans aval du gouvernement algérien prouve son mépris pour les décideurs et le peu d’envie de revenir vivre au pays, surtout s’il a comme beaucoup de nos nouveaux colonisateurs de quoi se payer des châteaux dans des régions verdoyantes et en paix.

    L’affaire de son neveu va dans la logique de la mue de notre société qui n’a plus aucune norme morale ou exemple à donner comme référence aux jeunes algériens.

    Qui sert réellement l’Algérie ?

    Faute d’avoir, parmi les décideurs, des noms de personnalités probes et écoutés la rue suivra lorsque l’étranger le décidera le chemin du printemps qui disloquera l’Algérie et créera une situation nouvelle sans exemple connu .

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    • #3
      Tout ça pour une poignée de dollars.
      وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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      • #4
        cet article est un tissus de monsonges avec rien de concret uniquement des insultes à notre pays

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