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clinique Sbihi: Vent de panique à la DSP à Tizi Ouzou !

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  • clinique Sbihi: Vent de panique à la DSP à Tizi Ouzou !

    Décidément le passage de la commission d’enquête décidée par le ministre Ziari à la clinique Sbihi, pour faire la lumière sur les décès enregistrés dans cet établissement, a mis en branle un vent de panique, chez les responsables locaux, qui a atteint même le directeur de la santé de wilaya.

    Ce dernier a été particulièrement et davantage contrarié par la réaction des uns et des autres lors de la réunion décidée par la commission santé de l’APW à laquelle il ne s’est pas présenté. Officiellement il a laissé entendre, pour justifier sa défection, qu’il « avait une mission sur Alger ce jour-là (ndlr jeudi dernier) ». Une « explication » qui ne semble pas avoir convaincu grand monde, d’autant plus que la commission d’enquête Ziari était encore ce jour-là à pied d’œuvre à Tizi-Ouzou. Ce sont du moins les commentaires qui ont entouré ce sujet parmi certains élus locaux qui, pour enfoncer le clou un peu plus, sont remontés dans le temps pour rappeler qu’il « avait déjà usé de ce procédé pour éviter de répondre à une autre invitation antérieure ». A en croire également une fuite de la commission qui s’est déplacée la semaine dernière à Sbihi, cette dernière l’aurait aussi trouvé « fuyant ». C’est sans doute un peu de tout cela qui l’a poussé à convoquer les responsables des structures du secteur à travers la wilaya hier à une rencontre pour « faire le point ». Tous les présents, hier, à l’école paramédicale où a lieu la réunion n’avaient pas le même commentaire au bout de la langue. Pendant que certains se sont félicités de l’opportunité d’un tel regroupement pour tenter de remédier à la situation, d’autres, en off, ne se sont pas gênés pour dire que « le rendez-vous est venu très tardivement ». « Nous ne nous sommes pas rencontrés depuis l’an dernier, cela fait plus d’une année, » commente un participant. Un bilan des plus décrié est même avancé par certains qui avouent que le secteur « n’a pas enregistré les avancées escomptées ». Le DSP en poste depuis plus de onze ans est directement désigné responsable du « marasme » qui frappe le secteur. « L’affaire Sbihi a été toutefois cette chose qu’on ne pouvait pas cacher. Car ce n’est pas normal que des jeunes femmes meurent aussi facilement l’une après l’autre, alors qu’elles sont juste admises pour accouchement ». En terme d’infrastructures « mis à part l’hôpital d’Azeffoun, monté avec des fonds saoudiens et réceptionné après près de cinq ans de retard, il n’y a rien de vraiment palpable.

    Certes il y a aussi le service cardiologie pédiatrie visité par deux ministres, mais on le voit mal en fonction à l’échéance du premier semestre de l’année en cours comme le promet le DSP. Car il faudra l’équiper, le doter en personnel spécialisé… On peut parler aussi de la nouvelle clinique de la nouvelle ville de Tizi-Ouzou qui a été aussi réceptionnée mais il n’y a point de consultations qui s’y font. Je crois même que certains employés sont recrutés dans le cadre du pré emploi. Des structures, anciennes ou nouvelles, existent certes, mais il n’y a pas de praticiens sur place pour assurer les consultations. C’est un problème de gestion. Et là il y a défaillance des services de la DSP qui semblent plus s’intéresser aux travaux qui sont du ressort des chefs de chantiers.

    Quant au fameux centre anti-cancéreux dont on parle depuis des années, il n’est actuellement qu’à quelques 20% ou un peu plus d’avancement des travaux…», commente une voix avisée.

    La galère des cancéreux de la wilaya perdure, en effet, eux qui pour effectuer une radio thérapie n’ont d’autres choix que d’aller jusqu’à Blida, ou au mieux au centre Pierre et Marie Curie, pendant que d’autres qui peuvent se le permettre font le nécessaire…en Tunisie. La responsabilité des dirigeants du secteur est également, dit-on, engagée dans les disfonctionnements qui caractérisent les établissements sanitaires. A ce sujet, un « flagrant laxisme » est relevé dans la gestion qui a « encouragé l’hémorragie à grande échelle des chirurgiens du secteur public vers le secteur privé. Ce qui a abouti à l’accentuation de l’absentéisme répété des praticiens au niveau des structures publiques où ils sont censés être à plein temps ». Les griefs ne s’arrêtent pas là. D’autres langues révèlent aussi qu’un équipement de près de dix milliards, destiné à l’ophtalmologie, acquis il y a de cela plusieurs années dans le cadre d’un programme ministériel, dort toujours dans des cartons au niveau des EPH de la périphérie faute de spécialistes qui vont l’utiliser. Et puis il y a cette énorme perte que le DSP, dit-on, n’aurait pas suffisamment défendu, à savoir la fermeture de l’école paramédicale transformée en institut des sages femmes. « Déjà qu’avec l’école il y avait une insuffisance d’infirmiers alors là maintenant on devra aller les chercher ailleurs s’ils acceptent bien sûr », regrette un médecin. Et là c’est une tout autre histoire dont les retombées sont à venir… Hier, le DSP lui ne semblait pas se projeter sur le sujet. Il a invité des responsables de quelques structures relevant de son secteur, dont ceux de la clinique Sbihi, à faire des comunications sur leurs établissements respectifs. Un rendez-vous, tout compte fait il est vrai, qui a tardé, surtout en ce qui concerne Sbihi, vu qu’une commission ministérielle est déjà passé par là...



    A. Karim. - la Dépêche de kabylie
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