Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Euro: le marché parallèle concurrence les banques

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Euro: le marché parallèle concurrence les banques

    Si nous avions à établir un parallèle entre les transactions effectuées en devises au niveau de la BNA, entre l’année 2005 et 2006, le bilan pour l’année dernière est cinq fois supérieur à cette année.

    Par les chiffres et à titre d’exemple, la première année nous donne 120.000 euros achetés contre seulement 23.400 euros pour cet été 2006, ceci au niveau de cette banque qui reste dans ce chapitre des tractations en devises l’une des banques les plus sollicitées à Constantine.

    L’explication est simple. Le marché parallèle est nettement plus avantageux et le cours y est plus intéressant que celui pratiqué par les banques.

    Les cambistes achètent l’euro à 93 dinars pour le revendre à 94. La BNA achète à 91,82 dinars pour le revendre à 97,82. C’est du moins la cotation officielle affichée pour la semaine du 6 au 10 août 2006.

    Que vous soyez vendeur ou acheteur de devises, le marché parallèle est donc plus avantageux et cela explique qu’en 2006 les banques sont sur ce plan de la devise réduites à un rôle de spectateur.

    Mais en dépit de cet handicap, certains clients par prudence (faux billets, actions douteuses, etc.) préfèrent toujours les institutions officielles même si le manque à gagner est relativement conséquent.

    Mais il ne faut pas croire que les banques vont chômer.

    Au niveau de la BNA et à titre d’exemple, les responsables de cette banque nous signalent que pour le mois de juillet 2006, ils ont enregistré sur le plan des rentrées 1.243.922 euros soit 124 millions de dinars, qui vont servir à alimenter l’agence centrale et les six agences de cette même banque.

    D’où provient tout cet argent ? Ce sont les émigrés qui versent sur leur compte personnel ou alors les pensionnés de France qui reçoivent leur pécule. Pour les premiers cités, ces Algériens travaillant à l’étranger vont alimenter leur compte via des virements électroniques mais vont quand même passer la frontière avec quelques euros dans les poches qu’ils vont monnayer au fil de leurs besoins.

    Pour revenir rapidement sur ces cambistes, leur nombre a quintuplé au cours de ces trois derniers mois qui vont représenter la meilleure saison de l’année avec le mois qui va précéder la période du Hadj, une bonne saison pour ces travailleurs d’un genre assez spécial.

    Activant parfois à l’entrée ou à quelques mètres seulement de la BNA, ces cambistes sont à pied d’oeuvre dès six ou sept heures du matin jusqu’à la tombée de la nuit où ils vont sillonner sans relâche cette esplanade face à la poste centrale désormais devenue leur fief. Ils ne quitteront leur poste que l’espace de quelques instants, le temps d’aller prier ou déjeuner sur le pouce, question de tromper la faim et la soif qui les taraude, pour reprendre de plus belle le même refrain. «Loro, loro...».

    Par Le quotidien d'Oran
Chargement...
X