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Comportement Élever un enfant agité, une tâche épuisante pour les mères

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  • Comportement Élever un enfant agité, une tâche épuisante pour les mères

    Il n’y a pas si longtemps, bébé était rivé à son baby-relax ou à sa poussette. Le voir se transformer soudainement en une pile électrique qui court dans tous les sens et qui ne tient pas en place stresse souvent les parents. Ces derniers se sentent désemparés face à leur bambin qui remue sans arrêt, qui a du mal à rester assis longtemps, à être silencieux… En règle générale, les garçons sont plus concernés par cet activisme forcené, car ils sont par nature plus dans l’action que dans la réflexion, qu’ils acquièrent au fil des années.
    Bien qu’un enfant turbulent et agité ne puisse être qu’une source de fatigue et d’épuisement pour les parents, il faut savoir que c’est un passage obligé dans la vie d’un parent et une étape essentielle dans la vie d’un enfant, car ce dernier a besoin de s’exprimer et de laisser libre cours à sa créativité. Il est donc normal que l’enfant, après l’acquisition de la marche, soit dans une exploration presque permanente de l’espace et donc souvent en mouvement, mais cette agitation va baisser au fur et à mesure que l’enfant investit d’autres sources de plaisir et de satisfactions pulsionnelles et qu’il intègre les règles de vie adaptées à son âge. Entre 2 et 4 ans, l’enfant ne sait pas canaliser son énergie. Comme son autonomie physique est encore récente, il veut tout voir, tout toucher, tout faire par lui-même. Vers l’âge de 5 ans, le petit a encore un besoin important de se défouler sur le plan physique. Toutefois, ses progrès sur le plan intellectuel et psychomoteur lui permettent d’avoir des occupations plus posées, et doivent donner lieu à plus de temps d’occupations «calmes» qu’auparavant. Si ce n’est pas le cas, cette agitation est peut-être le signe d’une insatisfaction latente. Dans ce cas, il faut répondre aux demandes implicites de l’enfant. En effet, ce genre d’attitude est le reflet d’un manque d’attention (affectif, le plus souvent). Il faut donc réapprendre à passer du bon temps avec son enfant, partager des activités avec lui et le câliner. Attention à ne pas le punir à chaque mouvement brusque qui, pour lui, n’était pas intentionnel. Cela risquerait d’accentuer son agressivité. Les parents doivent apprendre à faire basculer l’énergie exacerbée de l’enfant vers des choses positives plutôt que négatives et/ou agressives.
    Par ailleurs, un enfant qui reste turbulent après 8-10 ans n’est pas seulement doté d’une énorme vitalité. Il est normalement entré dans ce que l’on appelait autrefois l’«âge de raison», qui correspond effectivement à un véritable tournant sur le plan de la maturité intellectuelle et psychologique. Il peut donc avoir besoin de s’agiter pour ne pas trop réfléchir à des choses qui lui font peur. C’est le cas s’il est complexé par sa taille, son poids, ses résultats scolaires, s’il a l’impression que ses parents vont se séparer, ne l’aiment pas… les raisons, vraies ou non, sont légions. Dans ce cas, il faut le rassurer après avoir compris ce qui le tracassait et lui donner les moyens de prendre confiance en lui.
    Explications: Bouchaib Karoumi, pédopsychiatre
    «Il est très important de déterminer la cause de son comportement agité»

    ❶Un enfant nait-il turbulent et agité ou est-ce l’éducation qui joue un rôle dans son comportement ?
    Le comportement agité et instable d’un enfant dépend essentiellement de trois grands facteurs. Premièrement, il y a la caractéristique de sa personnalité qui relève d’une partie innée chez l’enfant. En effet, dans certains cas cette agitation peut être pathologique d’origine psychologique ou même neurologique. Le deuxième facteur qui favorise un comportement agité chez l’enfant est son environnement familial et son éducation. Des parents trop sévères ou encore laxistes peuvent faire de leur bambin un enfant turbulent. Enfin, un enfant qui n’a pas la possibilité de s’exprimer, qui est toujours mis à l’écart… ne trouve autre moyen d’exprimer son malaise que d’adopter un comportement instable.

    ❷Le contrôle parental est-il bénéfique ou nocif pour le développement de l’enfant et son éducation ?
    Les parents devraient, en principe, permettre à leur enfant de s’exprimer, d’extérioriser ses sentiments, se défouler... toutefois, ils sont dans l’obligation de poser des limites, de mettre en place des règles et d’aider l’enfant à les appliquer. Ceci est très important à mettre en place. En revanche, les punitions trop sévères, peuvent soit, aggraver la turbulence, car elles endurcissent l’enfant, qui prend l’habitude de braver ses parents soit elles l’éteignent et le transforment en un enfant trop soumis qui perd de sa curiosité.

    ❸Comment les parents doivent-ils réagir face à un enfant très agité
    à la maison et à l’école ?
    La réaction des parents face au comportement instable de leur enfant diffère en fonction de l’âge. Mais la première des choses à faire et la plus importante est de définir la cause de ce comportement. Il faut chercher à comprendre s’il manque d’affection à la maison ou s’il a un problème à l’école… il est aussi important de faire la différence entre un enfant qui est agité par défaillance de l’environnement ou qui souffre d’un trouble structural des enfants, dont l’instabilité vient révéler une angoisse, un problème d’adaptation ou une quelconque autre souffrance. Les parents peuvent se faire aider par un spécialiste afin de mieux comprendre le comportement de leur enfant.

    ❹On dit souvent que les enfants agités à un âge bas deviennent sages plus tard et vice versa, qu’en pensez-vous ?
    Il n’y a pas de règles dans ce sens. Ceci peut être vrai comme ça peut être faux. Les tempéraments et comportements de l’enfant peuvent changer radicalement à l’âge adulte comme ils peuvent rester les mêmes.
    Témoignages
    Karima, 30 ans, maman de Hamza, 5 ans
    «Mon garçon finira par me rendre folle»
    «Notre fils bouge tout le temps et pourtant il n’est pas hyperactif... Il a cinq ans et demi, il ne tient pas en place. Il a de l’énergie à revendre, il est intenable à la maison comme à l’école. Je suis épuisée et mon mari également. À l’école par exemple, il est souvent puni parce qu’il parle en classe avec ses camarades. Il n’arrête pas de remuer, de sauter, courir, crier, casser… En plus, il est très désobéissant et parfois il devient même violent. On a beau lui expliquer que ce qu’il fait n’est pas bien et le punir quand il fait des bêtises, cela ne sert absolument à rien. Parfois, nous avons l’impression qu’il nous teste et nous pousse à bout. Il réussit souvent à nous faire perdre notre calme. Nous ne pouvons plus rendre visite à nos amis et aux membres de la famille à cause de lui, parce qu’il ne tient jamais en place et fait beaucoup de bêtises. Bref, il est “immaîtrisable”, et nous ne savons plus quoi faire avec lui».

    Turbulent ou hyperactif ?

    Un enfant turbulent n’est pas un enfant hyperactif. Au sens strict du terme, le trouble d’hyperactivité est d’origine neurologique et est provoqué par des anomalies du fonctionnement cérébral. Plus précisément, ce trouble s’appelle trouble du déficit de l’attention et hyperactivité (TDAH). Certains enfants (ou adolescents) présentent soit un trouble de l’attention, soit celui d’hyperactivité ou encore les deux en même temps (ce sont les cas les plus fréquents : un enfant a du mal à se concentrer et bouge très souvent). Depuis une quinzaine d’années, dès qu’un enfant bouge beaucoup, éprouve des difficultés à se concentrer ou réagit impulsivement, il est classé hyperactif. Ce n’est pas automatique puisqu’il faut impérativement avoir une confirmation neurologique qui devrait impérativement être diagnostiquée par des examens médicaux approfondis : électro-encéphalogramme, scanner cérébral, anamnèse approfondie, examen psychomoteur, examen des capacités intellectuelles, visuelles et auditives.
    Sur la base d’un dialogue entre la famille et le médecin, une médication adaptée sera parfois nécessaire.
    Nous devons donc absolument souligner la différence entre le trouble d’hyperactivité, d’origine neurologique ou génétique, et la turbulence ou l’agitation motrice issue d’un dysfonctionnement psychoaffectif de l’enfant et de son environnement. Dans le cas de turbulence ou agitation ayant une origine psychologique, la médication peut être inutile et surtout, on risque de passer à côté de la possibilité de travailler sur l’origine des symptômes grâce à un accompagnement psychologique adapté.
    Repères

    • Afin d’aider son enfant à canaliser son énergie débordante, on peut :
    • Faire une sélection d’activités sportives, manuelles ou artistiques qui le tenteraient et en choisir une qui va l’aider à s’affirmer.
    • Lui poser des règles.
    • Être plus compréhensif que laxiste.


    Publié le : 21 Février 2013 - Hajjar El Haiti, LE MATIN ma

  • #2
    • Afin d’aider son enfant à canaliser son énergie débordante, on peut :
    • Faire une sélection d’activités sportives, manuelles ou artistiques qui le tenteraient et en choisir une qui va l’aider à s’affirmer.
    • Lui poser des règles.
    • Être plus compréhensif que laxiste.
    dans quel monde vit notre journaliste ?
    est ce une parente de KHALIDA ?

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