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Tokyo souhaiterait importer du gaz de schiste américain

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  • Tokyo souhaiterait importer du gaz de schiste américain

    En allant à Washington, le Premier ministre espère réduire le déficit commercial du Japon

    Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, arrive aujourd'hui aux Etats-Unis avec un agenda chargé pour sa première rencontre avec Barack obama depuis son arrivée au pouvoir, il y a deux mois. Alors que le Japon ne sort pas de la stagnation économique, le Premier ministre voudrait obtenir des Etats-Unis des livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) bon marché. Après la catastrophe de Fukushima, le Japon a compensé l'arrêt progressif de ses réacteurs nucléaires, notamment, par des importations coûteuses de GNL en provenance d'Asie ou du Moyen-Orient. Le gaz naturel issu de la fracturation hydraulique, aux Etats-Unis, est beaucoup moins cher et pourrait alléger la facture énergétique du Japon, qui a accusé un déficit commercial record en janvier.

    Il y a toutefois plusieurs obstacles aux exportations américaines de GNL : d'abord l'opinion publique américaine, à qui les responsables politiques et les grandes compagnies d'exploitation de gaz ont vendu l'objectif d'indépendance énergétique. Ensuite le point d'interrogation qui subsiste sur la participation du Japon au « partenariat transpacifique » (TPP), une négociation sur la levée des barrières aux échanges entre les Etats-Unis et neuf pays de la zone Pacifique. Le Japon craint de devoir ouvrir son marché agricole aux importations américaines de riz, par exemple. Les lobbies agricoles militent contre le TPP, et Shinzo Abe aura besoin de l'électorat rural pour conquérir le Sénat en juillet, une condition nécessaire pour gouverner sans entrave. Tokyo pourrait décider de participer au TPP pour avoir accès au gaz américain et essayer de négocier des clauses de sauvegarde sur les produits agricoles sensibles.

    La baisse du yen en question

    Le Premier ministre japonais et le président américain devraient aussi discuter change et politique monétaire. Shinzo Abe a fait campagne, l'an dernier, en mettant la pression sur la Banque centrale. Il souhaite une politique monétaire très accommodante qui pousse le yen à la baisse. La monnaie japonaise a de fait cédé plus de 10 % par rapport au dollar depuis la prise de fonction de Shinzo Abe. Les Européens se sont émus de la baisse de la devise japonaise par rapport à l'euro, qui renchérit les exportations de l'UE. Barack Obama pourrait être tenté de faire passer le même message, alors qu'il cherche à doper les exportations américaines.

    Shinzo Abe vient aussi chercher des assurances sur l'alliance militaire avec Washington, à un moment où la Chine envoie régulièrement des patrouilleurs dans les eaux territoriales des îles Senkaku-Diaoyu, prenant le risque d'un incident sérieux. Hillary Clinton a reconnu en janvier que ces îlots sont administrés par le Japon, mais Washington ne veut pas froisser Pékin. Les Etats-Unis ont besoin de la Chine, au Conseil de sécurité de l'ONU, pour intensifier la pression sur la Corée du Nord, le plus grand facteur d'instabilité de la région
    Les échos
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