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Liban: Chirac fait pression sur les Etats-Unis

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  • Liban: Chirac fait pression sur les Etats-Unis

    Jacques Chirac a pressé mercredi les Etats-Unis de ne pas renoncer "à un cessez-le-feu immédiat" au Liban, ce qui serait "la plus immorale des solutions", faute de quoi la France pourrait déposer sa propre résolution à l'Onu.

    Après avoir réuni plusieurs de ses ministres sur la crise du Proche Orient à Toulon, près de son lieu de vacances, le chef de l'Etat s'est aussi démarqué de ceux qui, en Europe, misent sur la Syrie pour parvenir à un règlement de la crise.

    "L'expérience m'a conduit à ne pas avoir tout à fait confiance dans la Syrie avec laquelle nous aurons de toutes façons à négocier", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

    Soulignant qu'"il est normal que nous prenions en considération les solutions qui sont envisagées notamment par les parties au conflit", le chef de l'Etat a rappelé que la France avait demandé que l'actuel projet de résolution intègre les demandes libanaises.

    Israël et le Liban ont réagi à ce projet, qui est "une base de travail", et la communauté internationale doit "prendre en compte ces réactions, et tenir compte notamment des intérêts du Liban et de sa stabilité, de son unité et de sa souveraineté, de son indépendance", a affirmé M. Chirac.

    "Il semble effectivement qu'aujourd'hui il y ait une réserve américaine pour adopter ce projet. Je ne veux pas imaginer qu'il n'y ait pas de solution, car cela voudrait dire, ce qui serait la plus immorale des solutions, que l'on accepte la situation actuelle et que l'on renonce au cessez-le-feu immédiat. Je ne veux pas l'imaginer de la part des Américains, ni d'autres", a souligné le président.

    Pour autant, a-t-il ajouté, "si nous n'y arrivons pas, nous aurons un débat au Conseil de sécurité et chacun y affirmera clairement sa position, y compris naturellement la France par sa propre résolution".
    Le président Jacques Chirac, entouré de son Premier ministre Dominique de Villepin, du ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy et de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, le 9 août 2006 à Toulon

    Après neuf jours d'âpres négociations avec les Etats-Unis sur le projet de résolution présenté par la France, Jacques Chirac entend désormais faire pression pour que Washington intègre les objections des pays arabes.

    Le Liban, qui s'est dit prêt à déployer 15.000 soldats pour reprendre le contrôle du sud de son territoire, fief du Hezbollah, réclame un retrait des troupes israéliennes immédiatement après un arrêt des combats, ce dont ne faisait pas mention le premier texte.

    M. Chirac, face au risque de blocage à l'Onu, a interrompu ses vacances au fort de Brégançon (Var) pour présider durant un peu plus d'une heure cette réunion sur le Liban avec le Premier ministre Dominique de Villepin et les ministres Michèle Alliot-Marie (Défense) et Philippe Douste-Blazy (Affaires étrangères), qui avaient aussi interrompu leurs congés.

    Dans une déclaration lue à la presse, il a souligné que "face à cette crise qui menace l'équilibre de toute une région, la France s'est aussitôt mobilisée avec deux priorités", le secours aux populations éprouvées et la voie diplomatique.

    "On ne résoudra rien par la force. Toute solution doit passer par un accord politique", a-t-il insisté.

    Une fois celui-ci obtenu, la France est prête à participer à une force internationale au Liban, sous réserve d'examen de son mandat.

    "On peut, dans un mois par exemple, mettre en place une force internationale à laquelle, sous une forme ou sous une autre, la France naturellement participera dans la mesure où son mandat sera clair, dont le mode de déploiement serait clairement fixé, et où la répartition des différents pays participants sera équilibrée", a-t-il dit.

    Il a enfin insisté sur la nécessité de respecter la "souveraineté", l'"unité" et la "stabilité" du Liban.

    Par AFP
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