Bonjour, mais pourquoi 800 000 enfants continuent-ils de mourir chaque année du paludisme? La faute aux moustiques, et bien non toujours le principal responsable, la corruption qui gouverne l'Afrique et qui ruine le systéme de santé. La corruption aime bien l'Afrique.
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Hausse des financements, chasse à la corruption, distribution gratuite de moustiquaires, recours à de nouveaux médicaments : la lutte s’organise contre le palu.
Goulou, Ouganda. Les causes du paludisme n’ont rien de mystérieux : ce sont les moustiques qui transportent le parasite. Mais pourquoi 800 000 enfants continuent-ils d’en mourir chaque année en Afrique - c’est la maladie qui tue le plus - alors que les remèdes sont peu coûteux et bien connus : des médicaments à 43 centimes d’euro la dose, des moustiquaires qui protègent un enfant pour 1 dollar par an et un insecticide, dont les pulvérisations dans une maison reviennent à 10 dollars par an ?
Les négligences et la corruption sont inexcusables. En Ouganda, un pays de 28 millions d’habitants, pas une seule des 1,8 million de moustiquaires promises il y a deux ans par le Fonds mondial de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme n’a été livrée. À la Banque mondiale, qui s’est engagée, il y a six ans, à réduire de moitié les morts provoquées par le paludisme en Afrique, plus personne ne travaille sur la maladie. La principale agence d’aide au développement américaine a admis devant les sénateurs qu’elle dépensait plus pour payer les consultants que pour financer des mesures qui sauveraient des vies.
Mais aux États-Unis, conservateurs et libéraux unissent désormais leurs efforts pour reprendre le combat contre la maladie tueuse d’enfants. Le sénateur républicain du Kansas, Sam Brownback, se dit d’accord avec l’économiste Jeffrey Sachs, selon lequel des solutions pratiques mises en œuvre par les Africains pourraient sauver la vie de millions de personnes. « La gauche et la droite font front commun », souligne Brownback.
En commission, l’an dernier, le sénateur républicain Tom Coburn a affirmé, de son côté, que les consultants et les fournisseurs de Washington se sont adjugé une part beaucoup trop importante du budget du paludisme pendant beaucoup trop longtemps. Il a cité le témoignage d’Amir Attaran, professeur de droit à l’université d’Ottawa et grand spécialiste de la maladie. Pour ce dernier, l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) est aux ordres du « complexe industriel de l’aide étrangère ». L’an dernier, 1 % seulement de son budget a été consacré à l’achat de médicaments, 1 % aux insecticides et 6 % aux moustiquaires. Le reste a été dépensé pour la recherche, l’éducation, les évaluations, l’administration, etc.
Les sénateurs proposent donc une stratégie en trois points qui entre actuellement en application. Le premier est que les États-Unis devraient cesser de recommander la vente en Afrique de moustiquaires subventionnées, mais les distribuer gratuitement.
La suite...
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Hausse des financements, chasse à la corruption, distribution gratuite de moustiquaires, recours à de nouveaux médicaments : la lutte s’organise contre le palu.
Goulou, Ouganda. Les causes du paludisme n’ont rien de mystérieux : ce sont les moustiques qui transportent le parasite. Mais pourquoi 800 000 enfants continuent-ils d’en mourir chaque année en Afrique - c’est la maladie qui tue le plus - alors que les remèdes sont peu coûteux et bien connus : des médicaments à 43 centimes d’euro la dose, des moustiquaires qui protègent un enfant pour 1 dollar par an et un insecticide, dont les pulvérisations dans une maison reviennent à 10 dollars par an ?
Les négligences et la corruption sont inexcusables. En Ouganda, un pays de 28 millions d’habitants, pas une seule des 1,8 million de moustiquaires promises il y a deux ans par le Fonds mondial de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme n’a été livrée. À la Banque mondiale, qui s’est engagée, il y a six ans, à réduire de moitié les morts provoquées par le paludisme en Afrique, plus personne ne travaille sur la maladie. La principale agence d’aide au développement américaine a admis devant les sénateurs qu’elle dépensait plus pour payer les consultants que pour financer des mesures qui sauveraient des vies.
Mais aux États-Unis, conservateurs et libéraux unissent désormais leurs efforts pour reprendre le combat contre la maladie tueuse d’enfants. Le sénateur républicain du Kansas, Sam Brownback, se dit d’accord avec l’économiste Jeffrey Sachs, selon lequel des solutions pratiques mises en œuvre par les Africains pourraient sauver la vie de millions de personnes. « La gauche et la droite font front commun », souligne Brownback.
En commission, l’an dernier, le sénateur républicain Tom Coburn a affirmé, de son côté, que les consultants et les fournisseurs de Washington se sont adjugé une part beaucoup trop importante du budget du paludisme pendant beaucoup trop longtemps. Il a cité le témoignage d’Amir Attaran, professeur de droit à l’université d’Ottawa et grand spécialiste de la maladie. Pour ce dernier, l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) est aux ordres du « complexe industriel de l’aide étrangère ». L’an dernier, 1 % seulement de son budget a été consacré à l’achat de médicaments, 1 % aux insecticides et 6 % aux moustiquaires. Le reste a été dépensé pour la recherche, l’éducation, les évaluations, l’administration, etc.
Les sénateurs proposent donc une stratégie en trois points qui entre actuellement en application. Le premier est que les États-Unis devraient cesser de recommander la vente en Afrique de moustiquaires subventionnées, mais les distribuer gratuitement.
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