Le Sahara, le plus grand désert du monde s’étend sur plus de 9 millions de km2, entre l’Atlantique et la mer Rouge et comprend une dizaine de pays.
Désert vivant, le Sahara est trop souvent envisagé dans sa seule expression géographique sans considération pour les civilisations d’autrefois (1), les mythes qu’il porte et son importance géostratégique depuis des siècles.
La France et le Sahara
La conquête du Sahara, longue et difficile, s’achève avec la prise de Tombouctou en 1894, mais jusqu’en 1935, cette domination reste fragilisée par des révoltes sporadiques. Pacifié et rattaché à l’Afrique du Nord et à l’Afrique noire, le Sahara a fait l’objet de remarquables études scientifiques (2) et d’un découpage administratif rattachant les territoires conquis, certains à l’Algérie, les autres à l’Afrique noire occidentale (AOF). Dès 1905, la rivalité avec l’Allemagne explique l’importance de l’Afrique pour la France (ressources minérales et agricoles, soldats, main-d’oeuvre).
L’Empire français déstabilisé
Après la défaite de juin 1940, Vichy garde l’Empire jusqu’en 1952, quand les Alliés font la conquête de l’Afrique du Nord qui devient une province française, mais sous tutelle américaine. En 1943, l’Empire se rallie au général de Gaulle, président du GPRF, installé à Alger, la capitale de la France libre. L’engagement efficace des troupes nord-africaines dans la guerre a renforcé le poids politique du GPRF. Pour garder à la France sa grandeur que lui procure l’Empire, de Gaulle va écraser les mouvements nationalistes au Levant, à Madagascar, en Indochine, au Maroc et en Algérie (Sétif), sans rétablir le statu quo antérieur.
La fin de l’Empire colonial français
Le remodelage de l’Empire commence avec la Conférence de Brazzaville (1944). La France maintient son autorité sur son Empire, mais accorde une large autonomie administrative aux différents États de l’AOF et AEF, l’Algérie restant toujours une province française.
La Constitution de 1946 crée l’Union Française avec une Assemblée éphémère et un Haut-Conseil fantôme. Les guerres coloniales et les crises de la IVe République accélèrent la décomposition de l’Empire. Après la perte de l’Indochine, du Maroc et de la Tunisie, le Parlement adopte en juin 1956 la Loi-Cadre qui faisait évoluer les territoires d’outre-mer (TOM) vers le self-government, avec la création d’assemblées territoriales élues au collège unique, de pouvoirs délibérants et d’un exécutif local embryonnaire.
Revenu au pouvoir en 1958, de Gaulle remplace l’Union Française par la Communauté. Elle offrait la possibilité pour les États africains d’évoluer vers l’indépendance. Madagascar et les quatre États de l’AEF (Congo, Gabon, République Centre Africaine, Tchad) et de l’AOF (Côte-d’Ivoire, Dahomey, Haute Volta, Niger) quittèrent la Communauté qui fut dissoute en 1960. Ces États, issus du découpage administratif colonial, formeront des États artificiels regroupant des populations différentes. C’est ainsi que les Touaregs furent, comme les Kurdes en Orient, répartis en cinq États. Fait aggravant, les dictateurs qui ces États, participent au pillage de l’Afrique par la France.
Désert vivant, le Sahara est trop souvent envisagé dans sa seule expression géographique sans considération pour les civilisations d’autrefois (1), les mythes qu’il porte et son importance géostratégique depuis des siècles.
La France et le Sahara
La conquête du Sahara, longue et difficile, s’achève avec la prise de Tombouctou en 1894, mais jusqu’en 1935, cette domination reste fragilisée par des révoltes sporadiques. Pacifié et rattaché à l’Afrique du Nord et à l’Afrique noire, le Sahara a fait l’objet de remarquables études scientifiques (2) et d’un découpage administratif rattachant les territoires conquis, certains à l’Algérie, les autres à l’Afrique noire occidentale (AOF). Dès 1905, la rivalité avec l’Allemagne explique l’importance de l’Afrique pour la France (ressources minérales et agricoles, soldats, main-d’oeuvre).
L’Empire français déstabilisé
Après la défaite de juin 1940, Vichy garde l’Empire jusqu’en 1952, quand les Alliés font la conquête de l’Afrique du Nord qui devient une province française, mais sous tutelle américaine. En 1943, l’Empire se rallie au général de Gaulle, président du GPRF, installé à Alger, la capitale de la France libre. L’engagement efficace des troupes nord-africaines dans la guerre a renforcé le poids politique du GPRF. Pour garder à la France sa grandeur que lui procure l’Empire, de Gaulle va écraser les mouvements nationalistes au Levant, à Madagascar, en Indochine, au Maroc et en Algérie (Sétif), sans rétablir le statu quo antérieur.
La fin de l’Empire colonial français
Le remodelage de l’Empire commence avec la Conférence de Brazzaville (1944). La France maintient son autorité sur son Empire, mais accorde une large autonomie administrative aux différents États de l’AOF et AEF, l’Algérie restant toujours une province française.
La Constitution de 1946 crée l’Union Française avec une Assemblée éphémère et un Haut-Conseil fantôme. Les guerres coloniales et les crises de la IVe République accélèrent la décomposition de l’Empire. Après la perte de l’Indochine, du Maroc et de la Tunisie, le Parlement adopte en juin 1956 la Loi-Cadre qui faisait évoluer les territoires d’outre-mer (TOM) vers le self-government, avec la création d’assemblées territoriales élues au collège unique, de pouvoirs délibérants et d’un exécutif local embryonnaire.
Revenu au pouvoir en 1958, de Gaulle remplace l’Union Française par la Communauté. Elle offrait la possibilité pour les États africains d’évoluer vers l’indépendance. Madagascar et les quatre États de l’AEF (Congo, Gabon, République Centre Africaine, Tchad) et de l’AOF (Côte-d’Ivoire, Dahomey, Haute Volta, Niger) quittèrent la Communauté qui fut dissoute en 1960. Ces États, issus du découpage administratif colonial, formeront des États artificiels regroupant des populations différentes. C’est ainsi que les Touaregs furent, comme les Kurdes en Orient, répartis en cinq États. Fait aggravant, les dictateurs qui ces États, participent au pillage de l’Afrique par la France.
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