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La campagne pour la présidentielle de 2014 s’annonce violente

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  • La campagne pour la présidentielle de 2014 s’annonce violente

    « La campagne de la présidentielle de 2014 s’annonce longue et sale. » Ce commentaire émane d’une personnalité influente, qui connaît les arcanes du pouvoir et les enjeux du moment. Les premiers signes sont déjà là : crise sans précédent au FLN, où personne, y compris le président de la République, n’arrive à imposer son candidat au poste de secrétaire général, déballage d’affaires de corruption qui datent de plusieurs années, luttes d’influence autour de Sonatrach…

    A 13 mois de la présidentielle de 2014, tous les coups semblent permis. Et les adversaires d’un quatrième mandat de l’actuel chef de l’Etat ont une longueur d’avance.

    Depuis quelques semaines, la situation au FLN est devenue le principal baromètre de l’évolution des rapports de force au sommet de l’Etat, entre les différents clans du pouvoir. Depuis le départ, le 31 janvier, d’Abdelaziz Belkhadem, le parti fait face à une situation de blocage. Les protagonistes ne veulent pas d’un candidat dit du « consensus », choisi parmi des personnalités qui n’ont pas d’ambitions présidentielles. Mais dans le même temps, le recours à l’urne n’arrange les affaires d’aucune des parties. La candidature de Amar Saâdani, ancien président de l’APN, a illustré l’ampleur des enjeux. L’homme est considéré comme un proche du camp présidentiel. Rapidement, il s’est heurté à une forte opposition. Des ministres du gouvernement, à l’image d’Amar Tou, sont même allés au-delà des « consignes » venues de l’entourage du Président. C’est dire que Bouteflika n’a plus le même contrôle de la situation qu’il y a quelques années.

    Les affaires de corruption, qui ont entaché ses trois mandats, l’ont considérablement affaibli. Il n’a presque plus personne sur qui s’appuyer. Yazid Zerhouni, qui gérait l’Administration d’une main de fer, a été évincé, remplacé par un Dahou Ould Kablia caricatural.

    Chakib Khelil, qui contrôlait les circuits de l’argent et des contrats via Sonatrach, a quitté le gouvernement par la petite porte. Il est aujourd’hui au cœur d’un scandale de corruption sans précédent dans l’histoire du pays. Un scandale qui affaiblit considérablement le Président.

    A la Présidence, le chef de l’Etat est mal entouré. Le gouvernement Sellal n’a aucun programme précis. La contestation sociale a repris. Le programme de réalisation de centaines de milliers de logements se heurte à de nombreux obstacles. Les chantiers qui devaient démarrer en janvier pour des livraisons prévues début 2014 n’ont pas encore franchi l’étape des signatures des contrats.

    En face, les adversaires du Président ont de nombreux arguments à faire valoir. Pendant dix ans, la corruption a fait des ravages dans le pays. De l’affaire Khalifa au scandale Sonatrach, en passant par l’autoroute Est-Ouest, la justice algérienne a de quoi faire. Et quand la justice algérienne montre des signes d’hésitation pour épargner des hommes comme Chakib Khelil, c’est à l’étranger que les affaires rebondissent. En Italie et au Canada, l’enquête sur l’affaire des pots-de-vin de Sonatrach va au-delà d’une simple question de corruption. La justice suisse enquête sur le volet blanchiment d’argent, où Farid Bedjaoui et Chakib Khelil pourraient être concernés.

    Dans ce contexte, la marge de manœuvre du président Bouteflika paraît bien étroite. Même la révision de la Constitution peine à voir le jour. Confié à Boualem Bessaih, le projet est toujours en cours d’élaboration. Le chef de l’Etat pourrait prendre la parole en mars pour s’exprimer sur la révision de la Constitution, la corruption et d’autres sujets liés à la crise. Et tenter par la même occasion de reprendre la main. En attendant, le Président multiplie les gestes d’apaisement en direction des militaires.



    samir allam
    SAHARA OCCIDENTAL LIBRE & INDÉPENDANT

    VIVA POLISARIO
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