Bonjour, comment tuer la création et la production cinématographique, c'est simple il faut détruire les salles de cinéma ou les détourner de leur vocation première, pourtant le cinéma est créateur de richesse au même titre que l'exportation de pétrole ou de tomates, si on arrive à vendre ses films comme les Egyptiens ou les Indiens
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En ce dernier week-end du mois de juillet, une longue file d'attente s'agglutine devant la salle de cinéma «l'Algeria», pour assister à la projection du célèbre film Da Vinci Code.
Ce fait, qui peut paraître normal dans d'autres pays, est devenu insolite dans le nôtre, tant le secteur du cinéma a connu une véritable dégradation. En effet, au lendemain de l'indépendance, l'Algérie comptait 424 salles de cinéma pour quelque 9 millions d'habitants. Soit trois fois plus qu'au Maroc et en Tunisie réunis. Aujourd'hui, il n'existe plus sur tout le territoire national que 250 salles pour 30 millions d'habitants, alors que le nombre de salles est sans cesse en augmentation chez nos voisins maghrébins, se rapprochant de la norme internationale d'une salle pour trois mille habitants.
Ce sinistre constat est le fruit d'une cascade de directives qui ont malmené le fleuron du parc cinématographique algérien et lui ont porté un coup fatal.
Les faits remontent au lendemain de l'indépendance, dès la nationalisation des fonds de commerce cinématographiques par le décret 67-53 du 19 août 1964. Les salles de cinéma sont alors gérées par le CNC (Centre national de cinématographie) qui s'occupe, entre autres, de l'exploitation des salles. Durant quelque temps le secteur du cinéma algérien va connaître ses années de gloire. En plus de la production nationale de haute qualité, Le CNC importe entre 100 et 150 films par an, de quoi satisfaire les cinéphiles de toutes catégories. L'affluence vers les salles est alors importante et régulière, d'autant plus que le prix du ticket d'entrée est subventionné.
Quelques années plus tard, la donne est complètement inversée, avec la dissolution du CNC, le premier coup dur est porté aux amateurs du 7e art. Ainsi, dès la fin des années soixante-dix, une dégradation marque le secteur.
Au début des années quatre-vingt, les deux cent cinquante salles qui subsistent sont cédées à des gestionnaires privés.
Cette décision sonne le glas pour les cinéphiles. Car, les trois quarts des salles de cinéma sont détournées de leur vocation première et transformées soit en salles de projection vidéo, soit en lieux de restauration et même en lieux de débauche.
La décennie noire qu'a traversée l'Algérie n'a fait qu'approfondir un désastre, et l'explosion d'une bombe dans une salle de cinéma de la capitale a définitivement scellé une déchéance inévitable.
Il a fallu attendre le début du nouveau millénaire pour que le secteur du cinéma amorce une renaissance au forceps qui n'en finit pas encore.
Les salles profitent de cette nouvelle tendance. Différentes actions en justice sont alors engagées par les communes pour la récupération des salles détournées.
A ce propos, Abdelhamid Rabia, vice-président de l'APC d'Alger-centre chargé de la culture et du social, explique : «Dernièrement, l'APC a pu récupérer deux salles de cinéma, El Khayyam de la rue Debussy et le Casino, situé à la rue d'Isly, suite à une action en justice pour non-respect du cahier des charges. Parmi les griefs, des dégradations des lieux, projection de cassettes vidéo au lieu de films de 35 mm». Il ajoute : «Aujourd'hui, il existe vingt-quatre salles de cinéma au niveau d'Alger- centre. Ces salles sont sous la coupe d'une EPIC créée par la commune qui s'appelle OPCA (Office pour la promotion de la culture et des arts), et s'occupe de la gestion et de la commercialisation des salles.
La suite...
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En ce dernier week-end du mois de juillet, une longue file d'attente s'agglutine devant la salle de cinéma «l'Algeria», pour assister à la projection du célèbre film Da Vinci Code.
Ce fait, qui peut paraître normal dans d'autres pays, est devenu insolite dans le nôtre, tant le secteur du cinéma a connu une véritable dégradation. En effet, au lendemain de l'indépendance, l'Algérie comptait 424 salles de cinéma pour quelque 9 millions d'habitants. Soit trois fois plus qu'au Maroc et en Tunisie réunis. Aujourd'hui, il n'existe plus sur tout le territoire national que 250 salles pour 30 millions d'habitants, alors que le nombre de salles est sans cesse en augmentation chez nos voisins maghrébins, se rapprochant de la norme internationale d'une salle pour trois mille habitants.
Ce sinistre constat est le fruit d'une cascade de directives qui ont malmené le fleuron du parc cinématographique algérien et lui ont porté un coup fatal.
Les faits remontent au lendemain de l'indépendance, dès la nationalisation des fonds de commerce cinématographiques par le décret 67-53 du 19 août 1964. Les salles de cinéma sont alors gérées par le CNC (Centre national de cinématographie) qui s'occupe, entre autres, de l'exploitation des salles. Durant quelque temps le secteur du cinéma algérien va connaître ses années de gloire. En plus de la production nationale de haute qualité, Le CNC importe entre 100 et 150 films par an, de quoi satisfaire les cinéphiles de toutes catégories. L'affluence vers les salles est alors importante et régulière, d'autant plus que le prix du ticket d'entrée est subventionné.
Quelques années plus tard, la donne est complètement inversée, avec la dissolution du CNC, le premier coup dur est porté aux amateurs du 7e art. Ainsi, dès la fin des années soixante-dix, une dégradation marque le secteur.
Au début des années quatre-vingt, les deux cent cinquante salles qui subsistent sont cédées à des gestionnaires privés.
Cette décision sonne le glas pour les cinéphiles. Car, les trois quarts des salles de cinéma sont détournées de leur vocation première et transformées soit en salles de projection vidéo, soit en lieux de restauration et même en lieux de débauche.
La décennie noire qu'a traversée l'Algérie n'a fait qu'approfondir un désastre, et l'explosion d'une bombe dans une salle de cinéma de la capitale a définitivement scellé une déchéance inévitable.
Il a fallu attendre le début du nouveau millénaire pour que le secteur du cinéma amorce une renaissance au forceps qui n'en finit pas encore.
Les salles profitent de cette nouvelle tendance. Différentes actions en justice sont alors engagées par les communes pour la récupération des salles détournées.
A ce propos, Abdelhamid Rabia, vice-président de l'APC d'Alger-centre chargé de la culture et du social, explique : «Dernièrement, l'APC a pu récupérer deux salles de cinéma, El Khayyam de la rue Debussy et le Casino, situé à la rue d'Isly, suite à une action en justice pour non-respect du cahier des charges. Parmi les griefs, des dégradations des lieux, projection de cassettes vidéo au lieu de films de 35 mm». Il ajoute : «Aujourd'hui, il existe vingt-quatre salles de cinéma au niveau d'Alger- centre. Ces salles sont sous la coupe d'une EPIC créée par la commune qui s'appelle OPCA (Office pour la promotion de la culture et des arts), et s'occupe de la gestion et de la commercialisation des salles.
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