je demande a tous mes amis qui aiment l’Algérie de lire cet article et de voire cette vidéo ..et d'y méditer ....لدي رجاء عند أصدقائي وكل محب للوطن..الرجاء قراءة المقال ومشاهدة الفيديو..ثم التفكير مليا
------------------------------------------------------------
L'Algérie ou le syndrome de Nauru
par Mohammed Beghdad
J'avais reçu la semaine dernière un message électronique émanant du mouvement écologique algérien que j'avais consulté après m'être réveillé en plein milieu de la nuit suite à une soudaine insomnie. Comme je n'arrivais pas à retrouver le sommeil, je me suis donc connecté sur Internet pour lire du courrier laissé en instance.
CAUCHEMAR EN PLEINE NUIT
Pour mon malheur, je tombe sur une mauvaise surprise à la lecture de ce message en vous plongeant dans l'effroi qui vous glace le dos et vous laisse perplexe. Je me suis alors senti en train de vivre un cauchemar en n'arrêtant pas d'y penser à l'issue dramatique de ce petit pays dont je viens de découvrir sa descente aux enfers. Je ne cessais pas de se retourner dans mon lit et en n'ayant plus l'envie de me rendormir. J'imaginais ce même scénario catastrophe qui pourrait se reproduire un jour chez nous et qui me hantait en cette sombre nuit d'hiver de ce que nombre d'experts ne cesse d'alerter sur les périls qui pourraient être très imminents avec ces puits si jamais commencent à s'épuiser. Il faudrait de véritables réformes totalement radicales des institutions, des hommes et des mentalités politiques, économiques et sociales pour espérer sortir indemne du cycle infernal qui se dresse inévitablement devant nous.
NAURU ?
Est-ce que quelqu'un a entendu parler d'un état indépendant et membre permanent de l'ONU qui se nomme Nauru (1) ? En tous les cas, c'est la première fois que j'entends parler de ce nom que chaque algérien devrait apprendre désormais par cœur son aventure. On doit même la méditer tous les jours. Il s'agit d'un petit état, à peine peuplé de 15000 habitants, qui s'étale sur une île d'environ 21 kilomètres carrés en plein océan pacifique à mi-chemin entre Hawaï et l'Australie. Par sa taille, Nauru est considérée comme la plus petite république du monde. Si on invoque dans ce papier Nauru, c'est à cause de son passé économique qui ressemble comme deux gouttes à notre présent dans ce domaine. C'est une Algérie minuscule mais son actualité actuelle est des plus effroyables à tous points de vue. Commençant par le début en présentant ce pays aux lecteurs.
En effet, c'est en 1968 que Nauru accéda à son indépendance après avoir été une colonie allemande de 1888 à 1914 puis australienne de 1914 à 1968 avec une période japonaise entre 1942 et 1945 au cours de la seconde guerre mondiale (2). C'est la richesse en phosphate dont regorge ce pays qui nous pousse à soupirer profondément sur ces hydrocarbures qui pourraient nous être aussi fatales dans un lendemain qui s'approche à grands pas. Ce n'est pas la richesse de ces ressources naturelles qui pose problème mais ce sont leurs gestions anachroniques qui pourraient nous réserver un futur des plus incertains. Il existe de nombreux pays sur la planète qui dépassent de très loin notre production en énergie fossile, à l'instar des pays scandinaves, mais ils n'ont jamais compté intégralement sur les rentrées de devises de cette énergie non-renouvelable pour les gaspiller et les éparpiller dans la nature comme c'est le cas de l'Algérie durant ces années fastes. Il est inimaginable dans un pays où les institutions jouent pleinement leurs rôles que des scandales de pots de vin et de corruption éclatent telles des bombes dans tous le pays sans que les autorités réagissent avec rigueur et fermeté qui redonnerait confiance à ce peuple qui bouillonne en son for intérieur. Ces affaires sont devenues même banales et c'est là que le danger d'un effritement de l'état nous guète avec ses hameçons impitoyables qui happent sans vergogne et sans se rassasier cette Algérie. L'effet boumerang n'est pas loin, le réveil tardif risque d'être dur, très dur.
Nauru a donc inventé ce miroir funeste pour déchiffrer l'avenir de tous les pays qui ne veulent pas voiler la face. Il suffit donc de se regarder avec courage et responsabilité le visage dans ce miroir nauruan pour prédire son destin. Tout le monde se poserait la question pourquoi ce petit pays n'avait-il pas prévu sa situation actuelle ? C'est encore l'histoire de la cigale et de la fourmi qui n'a pas été retenue. Pour quelles raisons, est-il tombé en déliquescence ? Eh bien, on pourrait être tenté de dire qu'il était aveuglé et obnubilé par cette richesse non durable et non renouvelable, qu'il n'écoutait que ses pulsions les plus dévastatrices. Ses voix consciencieuses étaient certainement inaudibles. Le Tsunami a alors tout emporté sur son passage.
L'OPULENCE DE NAURU
L'exploitation de son phosphate avait donc commencé il y a plus d'un siècle. C'est à la l'acquisition de leur indépendance que les Nauruans autochtones avaient accédé à la rente de cette ressource. Avec la hausse du cours mondial du phosphate qui avaient culminé en 1975 à 68 dollars la tonne que la prospérité de Nauru est passée du néant à un rang la classant parmi les meilleurs PNB par tête dans le monde. Avec un produit intérieur brut de 50 000 dollars Us par habitant, Nauru s'était installée royalement durant deux décennies, juste après l'Arabie saoudite dans le classement mondial des pays aisés ! Qui disait mieux ! Sa population s'était ouverte à grands bras et sans compter à la consommation à outrance et voire ses traditions s'occidentaliser davantage.
Elle importait tous les produits de consommation, de la simple épingle jusqu'aux voitures de luxe et de tous terrains. Cela nous rappelle étrangement notre condition virtuelle. On ne dépense pas selon les labeurs des bras mais selon les rentrées de la rente. Ce mode de vie occidental s'es avéré même néfaste par la suite pour la santé de la population avec une augmentation de l'obésité et en enregistrant le taux le plus élevé du diabète dans le monde (40% de la population atteinte du diabète de type 2) due aux mauvaises habitudes alimentaires importées et des conséquences de la sédentarité au point où leur état leur paie même les femmes de ménages venant des pays asiatiques avoisinants.
LE RETOUR DE MANIVELLE À NAURU
C'est dans les années 1990 que ce qui devait arriver arriva. Le retour de la manivelle avait débuté avec l'épuisement des réserves en phosphate, combiné en cela à de mauvais choix économiques qui avaient alors trempé inévitablement Nauru dans la faillite et l'instabilité politique. Parallèlement aux restrictions budgétaires qui ont suivi cette récession, l'état nauruan tente sans succès de diversifier son économie par le tourisme et la pêche. Ne disposant pas d'autres ressources, elle devient alors indubitablement un état voyou en se tournant vers des activités illicites telles que le blanchiment d'argent, la vente de passeports, le marchandage de ses votes au sein des organisations internationales. Elle a même installé sur sa minuscule parcelle à peine insuffisante pour sa population des centres de réfugiés pour le compte de l'état australien aux étrangers qui attendent leur visa d'émigration vers ce pays (3).
Comme on le constate fort bien, Nauru s'est convertie en une plaque tournante du trafic international en passant d'un état respectable vers un état irresponsable et infréquentable. C'est une des conséquences directes de sa politique antérieure qu'elle est en train de payer sèchement. N'en parlons pas des effets collatéraux sur la population qui vivent maintenant au seuil de la pauvreté et de la précarité. Comme séquelle principale, l'espérance de vie s'est énormément dégringolée, passant à 59 ans pour les hommes et à 64 ans pour les femmes. Certains rapports annoncent 49 ans comme moyenne dans le pays.
------------------------------------------------------------
L'Algérie ou le syndrome de Nauru
par Mohammed Beghdad
J'avais reçu la semaine dernière un message électronique émanant du mouvement écologique algérien que j'avais consulté après m'être réveillé en plein milieu de la nuit suite à une soudaine insomnie. Comme je n'arrivais pas à retrouver le sommeil, je me suis donc connecté sur Internet pour lire du courrier laissé en instance.
CAUCHEMAR EN PLEINE NUIT
Pour mon malheur, je tombe sur une mauvaise surprise à la lecture de ce message en vous plongeant dans l'effroi qui vous glace le dos et vous laisse perplexe. Je me suis alors senti en train de vivre un cauchemar en n'arrêtant pas d'y penser à l'issue dramatique de ce petit pays dont je viens de découvrir sa descente aux enfers. Je ne cessais pas de se retourner dans mon lit et en n'ayant plus l'envie de me rendormir. J'imaginais ce même scénario catastrophe qui pourrait se reproduire un jour chez nous et qui me hantait en cette sombre nuit d'hiver de ce que nombre d'experts ne cesse d'alerter sur les périls qui pourraient être très imminents avec ces puits si jamais commencent à s'épuiser. Il faudrait de véritables réformes totalement radicales des institutions, des hommes et des mentalités politiques, économiques et sociales pour espérer sortir indemne du cycle infernal qui se dresse inévitablement devant nous.
NAURU ?
Est-ce que quelqu'un a entendu parler d'un état indépendant et membre permanent de l'ONU qui se nomme Nauru (1) ? En tous les cas, c'est la première fois que j'entends parler de ce nom que chaque algérien devrait apprendre désormais par cœur son aventure. On doit même la méditer tous les jours. Il s'agit d'un petit état, à peine peuplé de 15000 habitants, qui s'étale sur une île d'environ 21 kilomètres carrés en plein océan pacifique à mi-chemin entre Hawaï et l'Australie. Par sa taille, Nauru est considérée comme la plus petite république du monde. Si on invoque dans ce papier Nauru, c'est à cause de son passé économique qui ressemble comme deux gouttes à notre présent dans ce domaine. C'est une Algérie minuscule mais son actualité actuelle est des plus effroyables à tous points de vue. Commençant par le début en présentant ce pays aux lecteurs.
En effet, c'est en 1968 que Nauru accéda à son indépendance après avoir été une colonie allemande de 1888 à 1914 puis australienne de 1914 à 1968 avec une période japonaise entre 1942 et 1945 au cours de la seconde guerre mondiale (2). C'est la richesse en phosphate dont regorge ce pays qui nous pousse à soupirer profondément sur ces hydrocarbures qui pourraient nous être aussi fatales dans un lendemain qui s'approche à grands pas. Ce n'est pas la richesse de ces ressources naturelles qui pose problème mais ce sont leurs gestions anachroniques qui pourraient nous réserver un futur des plus incertains. Il existe de nombreux pays sur la planète qui dépassent de très loin notre production en énergie fossile, à l'instar des pays scandinaves, mais ils n'ont jamais compté intégralement sur les rentrées de devises de cette énergie non-renouvelable pour les gaspiller et les éparpiller dans la nature comme c'est le cas de l'Algérie durant ces années fastes. Il est inimaginable dans un pays où les institutions jouent pleinement leurs rôles que des scandales de pots de vin et de corruption éclatent telles des bombes dans tous le pays sans que les autorités réagissent avec rigueur et fermeté qui redonnerait confiance à ce peuple qui bouillonne en son for intérieur. Ces affaires sont devenues même banales et c'est là que le danger d'un effritement de l'état nous guète avec ses hameçons impitoyables qui happent sans vergogne et sans se rassasier cette Algérie. L'effet boumerang n'est pas loin, le réveil tardif risque d'être dur, très dur.
Nauru a donc inventé ce miroir funeste pour déchiffrer l'avenir de tous les pays qui ne veulent pas voiler la face. Il suffit donc de se regarder avec courage et responsabilité le visage dans ce miroir nauruan pour prédire son destin. Tout le monde se poserait la question pourquoi ce petit pays n'avait-il pas prévu sa situation actuelle ? C'est encore l'histoire de la cigale et de la fourmi qui n'a pas été retenue. Pour quelles raisons, est-il tombé en déliquescence ? Eh bien, on pourrait être tenté de dire qu'il était aveuglé et obnubilé par cette richesse non durable et non renouvelable, qu'il n'écoutait que ses pulsions les plus dévastatrices. Ses voix consciencieuses étaient certainement inaudibles. Le Tsunami a alors tout emporté sur son passage.
L'OPULENCE DE NAURU
L'exploitation de son phosphate avait donc commencé il y a plus d'un siècle. C'est à la l'acquisition de leur indépendance que les Nauruans autochtones avaient accédé à la rente de cette ressource. Avec la hausse du cours mondial du phosphate qui avaient culminé en 1975 à 68 dollars la tonne que la prospérité de Nauru est passée du néant à un rang la classant parmi les meilleurs PNB par tête dans le monde. Avec un produit intérieur brut de 50 000 dollars Us par habitant, Nauru s'était installée royalement durant deux décennies, juste après l'Arabie saoudite dans le classement mondial des pays aisés ! Qui disait mieux ! Sa population s'était ouverte à grands bras et sans compter à la consommation à outrance et voire ses traditions s'occidentaliser davantage.
Elle importait tous les produits de consommation, de la simple épingle jusqu'aux voitures de luxe et de tous terrains. Cela nous rappelle étrangement notre condition virtuelle. On ne dépense pas selon les labeurs des bras mais selon les rentrées de la rente. Ce mode de vie occidental s'es avéré même néfaste par la suite pour la santé de la population avec une augmentation de l'obésité et en enregistrant le taux le plus élevé du diabète dans le monde (40% de la population atteinte du diabète de type 2) due aux mauvaises habitudes alimentaires importées et des conséquences de la sédentarité au point où leur état leur paie même les femmes de ménages venant des pays asiatiques avoisinants.
LE RETOUR DE MANIVELLE À NAURU
C'est dans les années 1990 que ce qui devait arriver arriva. Le retour de la manivelle avait débuté avec l'épuisement des réserves en phosphate, combiné en cela à de mauvais choix économiques qui avaient alors trempé inévitablement Nauru dans la faillite et l'instabilité politique. Parallèlement aux restrictions budgétaires qui ont suivi cette récession, l'état nauruan tente sans succès de diversifier son économie par le tourisme et la pêche. Ne disposant pas d'autres ressources, elle devient alors indubitablement un état voyou en se tournant vers des activités illicites telles que le blanchiment d'argent, la vente de passeports, le marchandage de ses votes au sein des organisations internationales. Elle a même installé sur sa minuscule parcelle à peine insuffisante pour sa population des centres de réfugiés pour le compte de l'état australien aux étrangers qui attendent leur visa d'émigration vers ce pays (3).
Comme on le constate fort bien, Nauru s'est convertie en une plaque tournante du trafic international en passant d'un état respectable vers un état irresponsable et infréquentable. C'est une des conséquences directes de sa politique antérieure qu'elle est en train de payer sèchement. N'en parlons pas des effets collatéraux sur la population qui vivent maintenant au seuil de la pauvreté et de la précarité. Comme séquelle principale, l'espérance de vie s'est énormément dégringolée, passant à 59 ans pour les hommes et à 64 ans pour les femmes. Certains rapports annoncent 49 ans comme moyenne dans le pays.
Commentaire