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M A R O C : Compensation : L'Etat a du mal à limiter les arriérés 21 milliards de dirhams

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  • M A R O C : Compensation : L'Etat a du mal à limiter les arriérés 21 milliards de dirhams

    L'Etat a du mal à limiter les arriérés 21 milliards de dirhams dus aux pétroliers Des opérateurs pourraient surseoir à leurs investissements

    Même si l'Etat vient de verser 4,3 milliards de dirhams aux pétroliers, il n'est pas arrivé à éponger les arriérés de paiement vis-à-vis du secteur. Cet acompte n'a même pas permis de ramener la facture à des niveaux supportables. A fin février, l'Etat est toujours redevable de 21 milliards de dirhams dont 18 milliards au titre des arriérés 2012 ! La situation est telle que des opérateurs parlent d'asphyxie alors que d'autres pourraient sursoir à leurs investissements.

    La «norme» entre le secteur et la Caisse de compensation est de rester dans des délais classiques de deux mois d'arriérés, lesquels correspondent au temps nécessaire pour instruire les dossiers. Si l'Etat décide de respecter ce délai il devra verser près de 8 milliards de dirhams pendant 3 mois.

    Mais cela ne permettra pas pour autant de résoudre le problème de la compensation. En 2012, celle-ci a englouti 55,5 milliards de dirhams dépassant ainsi les dépenses d'investissement du budget général.

    Et les crédits prévus dans la loi de Finances 2013 pourraient être dépassés au bout de 7 à 8 mois. Sauf si le gouvernement décide de passer à l'acte en mettant en place la réforme de la compensation qui compte également des mesures visant les structures des prix des différents produits. Ce qui générerait des économies allant de 10 à 15 milliards de dirhams. Rien qu'avec les compagnies pétrolières, les gains pourraient être de 2 à 3 milliards de dirhams.

    Les scénarios sont prêts d'après les déclarations de Najib Boulif, ministre chargée des Affaires générales et de la gouvernance mais la décision politique tarde. Les évaluations réalisées relèvent qu'une décompensation de tous les produits cette année se solderait par une inflation de 7%.

    Il s'agit là du scenario extrême qui ne risque pas d'être retenu. Dans le cas d'une option progressive, soit une décompensation des prix à hauteur du tiers, le taux d'inflation serait à 4%.

    Mais les hésitations sur la réforme semblent importantes. D'un côté, tout le monde s'accorde sur sa nécessité et de l'autre, l'on craint la récupération politique de la substitution d'une partie des subventions par des aides directes.

    En tout cas, si aucune mesure n'est prise, les dépenses de la compensation continueront de peser lourdement sur le budget de l'Etat. Le ministère des Finances estime la charge prévisionnelle pour la période 2013-2016 à 200 milliards de dirhams contre près de 123 milliards sur la période 2009-2011.
    Depuis 2002, la consommation annuelle des produits pétroliers a pratiquement doublée.

    Elle est passée, selon le ministère des Finances, de 6 millions de tonnes à près de 11 millions de tonnes enregistrant ainsi une augmentation de 80%. Cette consommation est surtout dominée par le gasoil et le gaz butane. La part du fuel est en hausse depuis 2010 en raison du recours massif à ce produit pour la production de l'énergie électrique.


    S: L'Economiste le 01 - 03 - 2013




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