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Révolutions Arabes : Quels acquis pour les femmes ?

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  • Révolutions Arabes : Quels acquis pour les femmes ?

    Elles étaient nombreuses, les femmes à investir les rues en Égypte, en Tunisie ou même en Syrie pour imposer un changement de régime. Que reste-t-il de cet engagement ? Quels acquis ont-ils été arrachés ? Des militantes et universitaires en ont débattu hier à l’initiative du quotidien El Khabar .

    Des contextes différents mais une réalité quasi identique de la situation des femmes dans le monde arabe. Ce qui s’intitule désormais «printemps arabe» n’a visiblement pas apporté l’émancipation attendue, au contraire, certains acquis sont même menacés. C’est le cas notamment en Tunisie.

    Rajae Benslama, enseignante universitaire et écrivaine tunisienne, parle d’une contre-révolution en Tunisie puisque le processus révolutionnaire est toujours en cours même si des tentatives de torpiller les acquis sont nombreuses.


    Le parti islamiste Ennahda a d’ailleurs fait de la révision du statut des femmes une priorité puisqu’il a tenté de réviser son rôle non seulement dans la sphère publique mais également privée.

    Si les femmes ont été nombreuses à investir la rue et ont fini par imposer la parfaite parité dans le Conseil constitutif tunisien, cela n’empêche pas régulièrement l’émergence d’idées conservatrices. L’universitaire se félicite des concessions faites par Ennahda qui n’a pas réussi à imposer la Charia comme source pour le législateur tunisien.

    Pour le moment, le rapport de force est actuellement en faveur des femmes mais jusqu’à quand ? En Syrie, la situation est tout autre.

    Lama Tayara, écrivaine et journaliste syrienne, considère qu’il n’est pas possible de parler de printemps arabe en Syrie au regard de la grande confusion qui y règne. Une confusion qui n’a pas amélioré la situation des femmes dans un contexte marqué par une situation économique désastreuse. Les femmes s’y retrouvent souvent aux premières lignes et doivent faire face seules aux besoins de leurs familles.

    Meli Danielle, membre actif pendant la révolution, a rappelé pour sa part que les femmes étaient en nombre dans les rues surtout après l’agression contre une jeune fille qui a été dénudée par des soldats dans les rues du Caire. Khaoula Taleb El Ibrahimi, enseignante universitaire algérienne, a, quant à elle, rappelé que dans le monde arabe, les femmes continuent de subir des injustices : le code de la famille en est la meilleure illustration en Algérie mais c’est également le cas en Egypte ou au Yémen, par exemple. Il y a des cycles durant lesquels des acquis sont arrachés avant qu’ils ne soient remis en cause.

    Nawal Imès - Alger (Le Soir) -
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