Tweet
Par la poursuite des destructions des bâtiments officiels et des assassinats ciblés et emprisonnements des dirigeants politiques palestiniens, l’Etat hébreu semble avoir comme principal objectif l’anéantissement pur et simple de l’Autorité palestinienne.
Une situation à la limite de l’intenable ayant fait réagir le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, qui s’est sérieusement interrogé hier sur l’avenir de l’Autorité devant la poursuite de la campagne israélienne visant ses responsables.
Une campagne qui touche l’ensemble de la classe politique palestinienne et pas seulement ceux du Hamas, comme veut le faire croire Israël, dans une tentative de créer la scission au sein du mouvement palestinien déjà fortement secoué depuis l’avènement du Hamas au pouvoir. «Il faut débattre de l’avenir de l’Autorité palestinienne après l’enlèvement du deuxième personnage au sein de cette Autorité, la tentative d’assassiner son Premier ministre et la poursuite de la politique israélienne et américaine refusant d’accepter les résultats des élections», a déclaré Haniyeh lors d’une séance extraordinaire du Conseil législatif (CLP).
Se référant à l’arrestation arbitraire digne des Etats voyous, samedi soir, par la soldatesque israélienne, du président du CLP Aziz Doweik, deuxième personnage de l’Autorité palestinienne, ainsi que l’hospitalisation lundi de sept employés du Conseil des ministres à Ramallah, ayant humé une poudre suspecte contenue dans une enveloppe qui était destinée au Premier ministre. Un incident qui ressemble clairement (la technique est une spécialité des services israéliens) à une tentative d’assassinat du Premier ministre palestinien.
Pour l’actuel cabinet palestinien, la politique israélo- américaine très hostile au gouvernement Hamas, pourtant issu de législatives légales et démocratiques, ne visait pas moins que de miner l’appareil de l’Autorité palestinienne. «La question qui se pose est : est-ce que l’Autorité palestinienne peut continuer à fonctionner dans ces conditions ?» s’est interrogé Ismail Haniyeh. Dans un acte surréaliste en ce début du XXIe siècle, une rafle de l’armée israélienne a arrêté 64 responsables politiques du mouvement Hamas, dont huit ministres en exercice et 26 députés. Une campagne qui semble toujours se poursuivre, car l’acte de piraterie d’Etat ne semble pas susciter d’inquiétudes chez les parrains du processus de paix.
A part des réactions timides et sans aucune incidence sur l’attitude arrogante de l’Etat hébreu, c’est le silence aisément assimilable à de la complicité. La Russie, de son côté, a condamné l’arrestation par l’armée israélienne du président du Parlement palestinien, Aziz Doweik, estimant que cela ne contribuait nullement à l’apaisement dans la région, et émis l’espoir qu’il soit rapidement libéré. Pour Moscou, l’arrestation du parlementaire Aziz Doweik pose sérieusement nombre de questions sur le droit d’un Etat comme Israël d’arrêter sur un territoire qui sort de sa juridiction les représentants des pouvoirs législatif et exécutif dans une totale impunité.
Par La Tribune
Une situation à la limite de l’intenable ayant fait réagir le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, qui s’est sérieusement interrogé hier sur l’avenir de l’Autorité devant la poursuite de la campagne israélienne visant ses responsables.
Une campagne qui touche l’ensemble de la classe politique palestinienne et pas seulement ceux du Hamas, comme veut le faire croire Israël, dans une tentative de créer la scission au sein du mouvement palestinien déjà fortement secoué depuis l’avènement du Hamas au pouvoir. «Il faut débattre de l’avenir de l’Autorité palestinienne après l’enlèvement du deuxième personnage au sein de cette Autorité, la tentative d’assassiner son Premier ministre et la poursuite de la politique israélienne et américaine refusant d’accepter les résultats des élections», a déclaré Haniyeh lors d’une séance extraordinaire du Conseil législatif (CLP).
Se référant à l’arrestation arbitraire digne des Etats voyous, samedi soir, par la soldatesque israélienne, du président du CLP Aziz Doweik, deuxième personnage de l’Autorité palestinienne, ainsi que l’hospitalisation lundi de sept employés du Conseil des ministres à Ramallah, ayant humé une poudre suspecte contenue dans une enveloppe qui était destinée au Premier ministre. Un incident qui ressemble clairement (la technique est une spécialité des services israéliens) à une tentative d’assassinat du Premier ministre palestinien.
Pour l’actuel cabinet palestinien, la politique israélo- américaine très hostile au gouvernement Hamas, pourtant issu de législatives légales et démocratiques, ne visait pas moins que de miner l’appareil de l’Autorité palestinienne. «La question qui se pose est : est-ce que l’Autorité palestinienne peut continuer à fonctionner dans ces conditions ?» s’est interrogé Ismail Haniyeh. Dans un acte surréaliste en ce début du XXIe siècle, une rafle de l’armée israélienne a arrêté 64 responsables politiques du mouvement Hamas, dont huit ministres en exercice et 26 députés. Une campagne qui semble toujours se poursuivre, car l’acte de piraterie d’Etat ne semble pas susciter d’inquiétudes chez les parrains du processus de paix.
A part des réactions timides et sans aucune incidence sur l’attitude arrogante de l’Etat hébreu, c’est le silence aisément assimilable à de la complicité. La Russie, de son côté, a condamné l’arrestation par l’armée israélienne du président du Parlement palestinien, Aziz Doweik, estimant que cela ne contribuait nullement à l’apaisement dans la région, et émis l’espoir qu’il soit rapidement libéré. Pour Moscou, l’arrestation du parlementaire Aziz Doweik pose sérieusement nombre de questions sur le droit d’un Etat comme Israël d’arrêter sur un territoire qui sort de sa juridiction les représentants des pouvoirs législatif et exécutif dans une totale impunité.
Par La Tribune