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Le journaliste Nadir Dendoune, bloqué en Irak depuis sa libération le 14 février dernier, après trois semaines de détention, est rentré hier en France. Notre confrère est arrivé à l’aéroport de Roissy à 9h30, après une escale à Vienne.
Il avait quitté Baghdad samedi après-midi, il était accompagné à l’aéroport par l’ambassadeur français et le consul australien. Nadir Dendoune possède trois passeports : algérien, français et australien. La semaine dernière, il avait été bloqué sur le tarmac de l’aéroport par les autorités irakiennes pour «expiration de visa», alors qu’il était détenu en prison !
C’est sûrement pour lui éviter une nouvelle mésaventure que les représentants ont tenu à assister à son départ effectif de Baghdad.
Très discret, Nadir Dendoune n’a pas voulu de foule à son atterrissage. Fuyant la meute médiatique, il s’est tout de suite rendu dans le 93, en Seine-Saint-Denis, chez ses parents. Il ne souhaite pas s’exprimer, «prenant le temps de se reposer».
Dans son message sur un réseau social, il a tenu à remercier son comité de soutien et toutes les personnes qui se sont mobilisées pour sa libération. «Deux semaines après avoir été libéré sous caution, et après 23 jours d’emprisonnement, je rentre chez moi, à l’Île Saint-Denis. Ouf… Le juge a clos l’affaire, aucune charge n’est retenue… Je vais enfin retrouver les miens qui m’ont tant manqué. Je suis libre, j’ai encore du mal à le croire. Je suis libre, grâce à vous. Grâce à votre énergie, à votre entêtement. Grâce à votre force. Parce que je sais maintenant qu’il a fallu vous battre comme des lions pour obtenir ma libération. Vous n’avez rien lâché ! Et c’est tout ce que j’ai envie de retenir, le reste m’est égal. Je ne retiens que toute cette belle solidarité qui s’est créée autour de ma famille. Tout cela, je ne l’oublierai jamais. Je ne savais pas que mon sort et ma sale gueule pouvaient en inquiéter autant et je vous promets d’être digne de tout cet amour que vous venez de me témoigner.»
Arrêté le 23 janvier en Irak puis libéré sous caution le 14 février, il se trouvait jusqu'à son retour à l'ambassade de France à Baghdad. Son retour en France avait été compliqué par des formalités administratives.
La justice irakienne reprochait à Nadir Dendoune, 40 ans, d'avoir photographié sans autorisation le QG des services de renseignements irakiens ainsi que des barrages de police et de l'armée. Un juge irakien avait classé son dossier le 26 février, le laissant libre de quitter le pays.
Personne atypique, Nadir Dendoune est l'auteur de Journal de guerre d'un pacifiste, de Lettre ouverte à un fils d'immigré et de Un tocard sur le toit du monde.
En juillet 1993, il s'envole pour l'Australie pour effectuer un périple à bicyclette de trois mois, long de 3000 km. Séduit par le pays, il retourne à Sydney l'année suivante. Il y restera jusqu'en 2001. En septembre de la même année, il repart sur les routes pour un tour du monde à vélo, en solo, parrainé par la Croix-Rouge australienne, pour «faire plus de bruit contre le sida».
En mars 2003, il s'envole pour Baghdad où il est bouclier humain. Le 25 mai 2008, il atteint le sommet de l'Everest, devenant ainsi le premier Algérien à atteindre le toit du monde, expérience qu’il relate dans Un Tocard sur le toit du monde.
Rémi Yacine- El Watan
Il avait quitté Baghdad samedi après-midi, il était accompagné à l’aéroport par l’ambassadeur français et le consul australien. Nadir Dendoune possède trois passeports : algérien, français et australien. La semaine dernière, il avait été bloqué sur le tarmac de l’aéroport par les autorités irakiennes pour «expiration de visa», alors qu’il était détenu en prison !
C’est sûrement pour lui éviter une nouvelle mésaventure que les représentants ont tenu à assister à son départ effectif de Baghdad.
Très discret, Nadir Dendoune n’a pas voulu de foule à son atterrissage. Fuyant la meute médiatique, il s’est tout de suite rendu dans le 93, en Seine-Saint-Denis, chez ses parents. Il ne souhaite pas s’exprimer, «prenant le temps de se reposer».
Dans son message sur un réseau social, il a tenu à remercier son comité de soutien et toutes les personnes qui se sont mobilisées pour sa libération. «Deux semaines après avoir été libéré sous caution, et après 23 jours d’emprisonnement, je rentre chez moi, à l’Île Saint-Denis. Ouf… Le juge a clos l’affaire, aucune charge n’est retenue… Je vais enfin retrouver les miens qui m’ont tant manqué. Je suis libre, j’ai encore du mal à le croire. Je suis libre, grâce à vous. Grâce à votre énergie, à votre entêtement. Grâce à votre force. Parce que je sais maintenant qu’il a fallu vous battre comme des lions pour obtenir ma libération. Vous n’avez rien lâché ! Et c’est tout ce que j’ai envie de retenir, le reste m’est égal. Je ne retiens que toute cette belle solidarité qui s’est créée autour de ma famille. Tout cela, je ne l’oublierai jamais. Je ne savais pas que mon sort et ma sale gueule pouvaient en inquiéter autant et je vous promets d’être digne de tout cet amour que vous venez de me témoigner.»
Arrêté le 23 janvier en Irak puis libéré sous caution le 14 février, il se trouvait jusqu'à son retour à l'ambassade de France à Baghdad. Son retour en France avait été compliqué par des formalités administratives.
La justice irakienne reprochait à Nadir Dendoune, 40 ans, d'avoir photographié sans autorisation le QG des services de renseignements irakiens ainsi que des barrages de police et de l'armée. Un juge irakien avait classé son dossier le 26 février, le laissant libre de quitter le pays.
Personne atypique, Nadir Dendoune est l'auteur de Journal de guerre d'un pacifiste, de Lettre ouverte à un fils d'immigré et de Un tocard sur le toit du monde.
En juillet 1993, il s'envole pour l'Australie pour effectuer un périple à bicyclette de trois mois, long de 3000 km. Séduit par le pays, il retourne à Sydney l'année suivante. Il y restera jusqu'en 2001. En septembre de la même année, il repart sur les routes pour un tour du monde à vélo, en solo, parrainé par la Croix-Rouge australienne, pour «faire plus de bruit contre le sida».
En mars 2003, il s'envole pour Baghdad où il est bouclier humain. Le 25 mai 2008, il atteint le sommet de l'Everest, devenant ainsi le premier Algérien à atteindre le toit du monde, expérience qu’il relate dans Un Tocard sur le toit du monde.
Rémi Yacine- El Watan
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