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Hugo Chavez : un mirage calamiteux crée par les pétrodollars

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  • Hugo Chavez : un mirage calamiteux crée par les pétrodollars

    Je me suis toujours demandé ce que serait devenu Hugo Chavez si le Venezuela n’avait pas eu de pétrole. Sans doute un caudillo à l’influence limitée, impressionnant par sa verve, son charisme et sa mégalomanie, mais aussi un homme sans moyen, aimé des pauvres certes, mais dans un pays déserté par les entrepreneurs et la bourgeoisie, qui auraient passé le temps difficile de ce court épisode chaviste à Miami.

    Comme le remarque ce matin Andres Oppenheimer dans le Miami Herald, l’influence de Chavez est montée en puissance de façon parallèle au cours du pétrole.

    Quand il arrive au pouvoir en 1999, le prix international du baril de brut est à 17,92 dollars, en moyenne annuelle (selon Reuters, sur le site du ministère français du Développement durable). En 2008, il s’établit à 96,99 dollars, et en 2012, nous en étions à 111,66.

    Cette manne pétrolière a donné à Chavez les moyens d’une influence grandissante en Amérique latine, arrosant fort généreusement ses alliés d’Amérique latine (3,7 milliards de dollars en 2006, nous dit Oppenheimer), de Bolivie, d’Equateur, du Nicaragua et de Cuba, bien sûr.
    Une politique intérieure calamiteuse

    Elle lui a offert, aussi, les moyens d’une politique intérieure généreuse, baroque et, au final, calamiteuse. La fortune pétrolière de Chavez lui a permis notamment d’user d’une arme imparable dans un système de marché : la concurrence déloyale.

    Vous étiez médecin, dentiste, patron d’une clinique privée ? Oubliez vos longues études, vos investissements, Chavez avait acheté des médecins cubains pour pas cher contre des barils de brut au pays des frères Castro, et la médecine était devenue gratuite.

    Vous étiez un petit épicier de quartier, un patron d’un supermarché ? Désolé, mais le gouvernement « bolivarien » offre désormais au peuple une chaîne nationale de supermarchés, dont les produits sont vendus à des prix plus bas que ceux du marché grâce aux subventions étatiques.

    Très bien pour les pauvres, me direz-vous, qui n’avaient pas accès aux soins privés, faute de moyens, et étaient mal nourris. Oui, mais ces politiques sociales, effectivement généreuses, n’étaient pas réservées aux seuls pauvres, elles étaient, à mon avis, sciemment (et je dirai pourquoi) ouvertes à tous.
    Tuer le capitalisme et créer des obligés

    Dès lors, et je l’ai vu lors d’un séjour à Maracaibo, terre d’opposition, en 2006, même la bourgeoisie antichaviste allait faire ses courses au supermarché d’Etat et se faisait soigner dans les cliniques gratuites « barrio adentro », si bien qu’assez vite la sphère privée du marché vénézuelien s’est rétrécie comme peau de chagrin.

    C’est, je l’ai dit, une politique qui fut sciemment désignée pour tuer le capitalisme, fût-il celui du petit épicier de quartier, et mieux installer ainsi le glorieux socialisme bolivarien. Cette politique de long terme a eu deux conséquences : elle a entretenu une clientèle, hélas très nombreuse, et cela depuis bien avant l’arrivée au pouvoir de Chavez, de Vénézuéliens pauvres, devenus non seulement les obligés du pouvoir, mais aussi des électeurs pleins de ferveur à l’égard de la personne du chef, et de reconnaissance à l’égard de ses largesses.

    Et puis, surtout, elle a multiplié les pauvres, qui à leur tour sont devenus dépendants des services offerts par le secteur public, tandis que le secteur privé n’était plus que l’ombre de lui-même. Ces nouveaux pauvres furent enrégimentés par les milices de « Barrio Adentro », gentils boy scouts bolivariens en chemises rouges encadrant les quartiers, et offrant au nom du grand leader bolivarien aide et assistance, mais aussi surveillant de près les récalcitrants.

    La machine clientéliste de la pauvreté, que n’a pas inventée Chavez, car elle évoque assez les « sans chemises » du péronisme argentin des années 50, a eu pour effet une polarisation dramatique de la société vénézuélienne, où droite et gauche se sont affrontées souvent physiquement, dans un climat constant de tensions, de violences et d’intimidation.
    489 « je » dans un discours

    Charismatique et mégalomaniaque (Oppenheimer évoque un discours du 15 janvier 2011 dans lequel Chavez a prononcé le mot « je » 489 fois), le président défunt lègue à ses successeurs une situation compliquée. Alliés à des dictatures à l’avenir incertain (Cuba, Iran) ou au passé révolu (la Libye de Kadhafi), et à des voisins amis mais pauvres (Bolivie, Equateur, Nicaragua), les futurs dirigeants vénézuéliens devront tôt ou tard réviser leur diplomatie.

    Avec une économie en déroute et une inflation de 30%, il leur faudra aussi décider entre une radicalisation socialiste, qui ne sera pas sans violence, ou une pacification sociale et politique laissant une place (et la parole) à l’opposition au sein d’une démocratie apaisée.

    Il est probable, enfin, qu’ils n’auront plus les moyens de leur politique sociale, moyens dont Chavez a profité pendant si longtemps, car les cours du pétrole, en raison de la crise mondiale, de l’indépendance énergétique du Brésil et celle, bientôt sans doute, des Etats-Unis, ne suivront plus pendant longtemps les courbes ascendantes qu’avait connues Chavez.
    Le chavisme, une illusion assise sur les pétrodollars

    Sans son leader charismatique, sans non plus sa manne pétrolière, et sans amis influents, le Venezuela de demain devra trouver les moyens, non plus d’entretenir les pauvres dans leur pauvreté, mais de les en sortir en retrouvant les chemins d’une croissance raisonnable et diversifiée.

    L’alternative est de croire que le chavisme, cette illusion assise sur les pétrodollars, peut indéfiniment continuer. Ce serait une erreur et un danger.

    Michel Faure
    Sur Rue89
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    si les venezuelien sont un peu inytelegeant ils devrait ouvrireune chaire en histoire et geopolitiuq de l'algerie chez eux..
    piuisque l'etre humain et le meme ce qui est passé en algerie pourra logquement passer chez eux....
    auront t'il droit et le plaisir a une decnie noir?? apres qu'ils etaient menacée par les l'eglise cathlique sous l'2gide dU FCS Front chretien du salut??
    mais je ne le pense pas..car le petrole on pourra facilemnt le faire distiiler ailleur et ensuite l'exporter vers les USA histoire garantire l'anonymat de l'essence

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    • #3
      Comme le remarque ce matin Andres Oppenheimer dans le Miami Herald, l’influence de Chavez est montée en puissance de façon parallèle au cours du pétrole.
      Les français et les occidentaux n'aiment pas les chavez, ils préfèrent les enturbannés à qui ils vendent tout et n'importe quoi pourvu que la nana montre un bout de sa cuisse!
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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      • #4
        Hugo Chavez : un mirage calamiteux crée par les pétrodollars
        Point de vue logique venant d'un capitalo-libéraliste. Et CUBA de Fidel Castro sans rente et sous embargo, c'est un mirage calamiteux aussi ??

        Chavez n'a pas du tout été un bon économiste. çà c'était son vrai défaut.
        Et depuis toujours, le Venezuela a été l'économie de la rente. Même avec les capitalistes, d'avant Chavez !

        Par contre lui, il a réussit à répartir plus équitablement la rente du pétrole contrairement à ses prédécesseurs, à donner à manger aux indigents, des médicaments, un toit, et des écoles..., à être plus proche du peuple, plus proche de ses pays voisins, avoir des prises de positions vraiment courageuses...

        Comme pour l'Algérie, l'étape suivante de ce pays est de devenir plus indépendant de la rente pétrolière.

        Et c'est là le noeud du problème.

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        • #5
          Les chiens de garde enragés de l'empire continuent à déverser leur venin même après la mort de cet homme qu'ils ne sauront ni ne pourront égaler dans le courage, la puissance d'être, dans l'intelligence, dans l'amour de l'humanité, dans l'amour de la justice, dans la dignité, dans l'indignation, dans le respect de la Vie et des peuples.

          Lorsqu'on est corrompu, on ne peut que haïr les droits dans leurs bottes.
          Rebbi yerrahmek ya djamel.
          "Tu es, donc je suis"
          Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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          • #6
            Je me suis toujours demandé ce que serait devenu Hugo Chavez si le Venezuela n’avait pas eu de pétrole.
            Cette phrase me parait juste...exemple: la Bolivie voisine.
            Il est pas question évidemment de porter un jugement sur l'homme ni sur ses valeurs, il faut du recul..l'histoire s'en chargera.
            Par contre, on peut essayer d’évaluer son bilan politique et économique objectivement...ou du moins le plus objectivement possible, selon nos tendances et penchants politiques.

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            • #7
              Par contre lui, il a réussit à répartir plus équitablement la rente du pétrole contrairement à ses prédécesseurs, à donner à manger aux indigents, des médicaments, un toit, et des écoles..., à être plus proche du peuple, plus proche de ses pays voisins, avoir des prises de positions vraiment courageuses...
              Certes cher ami, c'est un point à son actif...mais faut-il rappeler que ses prédécesseurs ne géraient pas le pays avec un baril à 100$.

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              • #8
                Zek,

                Le venezuela aurait du etre un pays completement soumis à la finance internationale et de tourisme sexuel comme ton royaume enchanté, comme ça ca aurait plu à tes seigneurs.
                "When I saw the Hoggar Mountains, my jaw dropped. If you think of Bryce, or Canyonlands National Park, you're close, but the Hoggar Mountains are more spectacular." David Ball, Empire of sands

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                • #9
                  Je me suis toujours demandé ce que serait devenu Hugo Chavez si le Venezuela n’avait pas eu de pétrole.
                  c'est effectivement la hausse du prix du pétrole qui a fait Chavez.Il a réussi à partager la rente de façon équitable.
                  mais le chavisme, c'est surtout du populisme à l'eau de rose humaniste.

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                  • #10
                    Je me suis toujours demandé ce que serait devenu Hugo Chavez si le Venezuela n’avait pas eu de pétrole.
                    Je me suis toujours demandé ce que serait devenu Georges W.Bush si les Etats unis n’avait pas eu ......
                    Dans la nuit noire, sur la pierre noire, une fourmi noire, ... Dieu la voit.

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                    • #11
                      Rodmaroc,


                      je crains que tu projettes une vision de l'economie de marché .....qui est à des années lumieres de ce que constituent les pratiques des multinationales ( et leurs racailles locales ,des pays concernés ( corruption)


                      Je pense que tu n'es pas sans ignorer que l'opposition à Chavez ..comme celle demain à Morales ...s'est disloquée en 2 voire 3 blocs .....A ton avis pourquoi ?
                      Certes cher ami, c'est un point à son actif...mais faut-il rappeler que ses prédécesseurs ne géraient pas le pays avec un baril à 100$.
                      et tu oublies ..toi aussi ...que le principal opposant à Chavez ( sans rapport avec les opposants coupables de haute trahison et menagés par Chavez) .....a reconnu que Chavez avait eu le merite d'avoir emmené des categories entieres à la participation electorale, democratique



                      Pour finir, comme Corréa, comme Morales, Chavez ( moitié indien) participe d'un juste retour de l'indianité dans les institutions ..juste reequilibrage ...qui a une grande valeur, une grande portée

                      .
                      Dernière modification par Sioux foughali, 06 mars 2013, 22h05.

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