Le Maroc aurait dit « Non » de manière définitive au rachat, par le Qatar, des parts détenues par Vivendi dans le capital de Maroc Telecom. Après BFMTV, c'est le site Maghreb-intelligence qui publie cette information. Les autorités restent cependant muettes sur le sujet. Que se passe-t-il entre Doha et Rabat?
Le gouvernement marocain aurait émis un « véto définitif » contre le rachat par Qatar Telecom (Qtel) des parts de Vivendi dans le capital de Maroc Telecom, rapporte Maghreb-intelligence citant « des sources bien informées à Rabat ». Ce véto s’expliquerait par « le fait que leur stratégie [les Qataris, ndlr] relève plus du politique que de l’économique », selon les mêmes sources.
Il faut signaler que ce n’est pas la première fois qu’une telle information est relayée par les médias. Fin décembre, BFMTV, citant « des sources industrielles », avait rapporté que dans la course effrénée au tour de table de IAM, « Qtel […] serait handicapé par l'opposition de Rabat ».
Or, le directeur général de l’opérateur qatari, Nasser Marafih, s’adressant à Reuters, il y a à peine une semaine, semblait faire comprendre que les choses vont bon train pour Qtel. « Je pense que le Qatar entretient de bonnes relations avec le Maroc, et Qtel a joué un rôle important dans le développement des pays où nous sommes présents », a-t-il déclaré. Entre temps, l'opérateur est en train de finaliser son offre. M. Marafih estime que « Maroc Telecom possède un certain nombre de critères qui cadrent avec la stratégie » du groupe qatari et il veut saisir l’« opportunité » d’acquisition. Selon Jeune Afrique, Qtel aurait pour ambition de s'étendre sur l'Afrique subsaharienne via le Maroc, étant donné qu'IAM détient des filiales dans cette région.
Malgré un éventuel chantage ?
Mais d’où vient la confiance de Qtel ? Elle viendrait d’un chantage de la part des autorités qataries à leurs homologues marocains. En effet, Doha menacerait de refuser à Rabat son aide financière s’il n’use pas de son influence et de son pouvoir, en tant que second actionnaire, pour que les 53% de Vivendi dans Maroc Telecom reviennent à Qtel. La fameuse aide financière est celle promise par les pays du Golfe lors de la tournée du roi Mohammed VI dans la région en octobre 2012.
Dans ses déclarations à Reuters, le DG de Qtel signalait que « les considérations politiques sont importantes, et c'est un aspect qui reste à traiter dans les discussions ». Or, c’est justement ce volet politique que le Maroc semblerait éviter.
Pour l’instant, les autorités marocaines restent muettes à ce sujet. Au ministère de l’Industrie et des Nouvelles technologies, il n’y a rien à dire sur la question, puisque « nous ne gérons pas directement ce dossier », signale à ******** Leila Hallaoui, chargée de communication au cabinet du ministre. Après quelques instants d’investigation, elle nous indique qu’elle n’a pu avoir de réponse, mais que « toute information non détenu par l’ANRT est considérée comme fausse »
« Luttes sournoises » ?
Selon l’économiste Najib Akesbi, si l'on s’en tient à ce qui est connu de tous, il n’y a pas de raisons que le Maroc refuse le tour de table de Maroc Telecom aux Qataris. « Mais il peut y avoir des luttes sournoises dont on ne parle pas au grand public. D’autant que les deux gouvernements, qu’on se le dise, ne sont ni démocratiques, ni transparents », soutient M. Akesbi. Et d’ajouter : « Il est vrai que le Qatar a des ambitions démesurées, mais le royaume chérifien traverse une mauvaise passe et je vois mal le gouvernement cracher sur le dollar [en ce moment] ».
Si le véto de Rabat est effectif, il ne restera plus que l'Emirati Etissalat et le sud-coréen KT dans la course au tour de table de IAM. D'ailleurs, Etissalat a récemment mandaté la première banque marocaine, à savoir Attijariwafa Bank, pour se faire conseiller.
Yabladi
Le gouvernement marocain aurait émis un « véto définitif » contre le rachat par Qatar Telecom (Qtel) des parts de Vivendi dans le capital de Maroc Telecom, rapporte Maghreb-intelligence citant « des sources bien informées à Rabat ». Ce véto s’expliquerait par « le fait que leur stratégie [les Qataris, ndlr] relève plus du politique que de l’économique », selon les mêmes sources.
Il faut signaler que ce n’est pas la première fois qu’une telle information est relayée par les médias. Fin décembre, BFMTV, citant « des sources industrielles », avait rapporté que dans la course effrénée au tour de table de IAM, « Qtel […] serait handicapé par l'opposition de Rabat ».
Or, le directeur général de l’opérateur qatari, Nasser Marafih, s’adressant à Reuters, il y a à peine une semaine, semblait faire comprendre que les choses vont bon train pour Qtel. « Je pense que le Qatar entretient de bonnes relations avec le Maroc, et Qtel a joué un rôle important dans le développement des pays où nous sommes présents », a-t-il déclaré. Entre temps, l'opérateur est en train de finaliser son offre. M. Marafih estime que « Maroc Telecom possède un certain nombre de critères qui cadrent avec la stratégie » du groupe qatari et il veut saisir l’« opportunité » d’acquisition. Selon Jeune Afrique, Qtel aurait pour ambition de s'étendre sur l'Afrique subsaharienne via le Maroc, étant donné qu'IAM détient des filiales dans cette région.
Malgré un éventuel chantage ?
Mais d’où vient la confiance de Qtel ? Elle viendrait d’un chantage de la part des autorités qataries à leurs homologues marocains. En effet, Doha menacerait de refuser à Rabat son aide financière s’il n’use pas de son influence et de son pouvoir, en tant que second actionnaire, pour que les 53% de Vivendi dans Maroc Telecom reviennent à Qtel. La fameuse aide financière est celle promise par les pays du Golfe lors de la tournée du roi Mohammed VI dans la région en octobre 2012.
Dans ses déclarations à Reuters, le DG de Qtel signalait que « les considérations politiques sont importantes, et c'est un aspect qui reste à traiter dans les discussions ». Or, c’est justement ce volet politique que le Maroc semblerait éviter.
Pour l’instant, les autorités marocaines restent muettes à ce sujet. Au ministère de l’Industrie et des Nouvelles technologies, il n’y a rien à dire sur la question, puisque « nous ne gérons pas directement ce dossier », signale à ******** Leila Hallaoui, chargée de communication au cabinet du ministre. Après quelques instants d’investigation, elle nous indique qu’elle n’a pu avoir de réponse, mais que « toute information non détenu par l’ANRT est considérée comme fausse »
« Luttes sournoises » ?
Selon l’économiste Najib Akesbi, si l'on s’en tient à ce qui est connu de tous, il n’y a pas de raisons que le Maroc refuse le tour de table de Maroc Telecom aux Qataris. « Mais il peut y avoir des luttes sournoises dont on ne parle pas au grand public. D’autant que les deux gouvernements, qu’on se le dise, ne sont ni démocratiques, ni transparents », soutient M. Akesbi. Et d’ajouter : « Il est vrai que le Qatar a des ambitions démesurées, mais le royaume chérifien traverse une mauvaise passe et je vois mal le gouvernement cracher sur le dollar [en ce moment] ».
Si le véto de Rabat est effectif, il ne restera plus que l'Emirati Etissalat et le sud-coréen KT dans la course au tour de table de IAM. D'ailleurs, Etissalat a récemment mandaté la première banque marocaine, à savoir Attijariwafa Bank, pour se faire conseiller.
Yabladi
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