Saïd Fareh, le substitut du procureur du Tribunal de première instance de Midelt, accusé par Moulay Hicham Himmi, jeune carrossier, de l’avoir humilié, a été suspendu, hier, de ses fonctions de magistrat. Un véritable soulagement pour l’AMDH qui se bat depuis mi-février pour que le magistrat soit convoqué au tribunal.
Il était temps. Il aura fallu au total deux immenses manifestations à Midelt - la première ayant rassemblé 5000 à 7000 personnes et la seconde près de 10 000 personnes – en soutien à Moulay Hicham Himmi, le jeune garagiste contraint de baiser les pieds de Saïd Fareh, substitut du procureur du tribunal de première instance de Midelt, pour que la justice marocaine décide enfin d’intervenir dans l’affaire. Saïd Fareh a été suspendu hier, mercredi 6 mars de ses fonctions de substitut du procureur, nous a appris aujourd’hui l’AMDH-Midelt.
« Plusieurs médias marocains ont affirmé que le substitut du procureur avait été suspendu, mais au niveau de l’AMDH, nous n’avions reçu aucune information officielle. Nous avons donc rencontré aujourd’hui le procureur du roi qui nous a confirmé que Saïd Fareh a bel et bien été relevé de ses fonctions », explique Mourad Chqondi, vice-président de l'AMDH.
Saïd Fareh a été suspendu alors qu'il était en congé maladie. Il avait pris 10 jours juste après le début de l'affaire pour s'éloigner de Midelt. « Si sa suspension a pris autant de temps c'est parce qu’il fallait que la décision provienne directement du ministre de la Justice Mustapha Ramid. En tant que magistrat, Saïd Fareh bénéficie d’une immunité judiciaire. Avec l’intervention directe du ministre, Saïd Fareh n'a plus cette protection et va pouvoir ainsi être jugé comme n’importe quel autre citoyen », poursuit Mourad Chqondi.
Procès
Cette décision est un véritable soulagement pour l’AMDH. « On reprend confiance en la justice car il y a plusieurs années de cela, il n’aurait pas été suspendu ! », lâche-t-il dans un soupir de soulagement. « On espère que l’affaire de Moulay Hicham va encourager les autres citoyens à dénoncer les actes de hogra dont ils ont pu être victimes et qu’ils n’aient plus peur de parler », ajoute-t-il.
Prochaine étape pour l’AMDH : choisir les avocats qui vont défendre gratuitement le carrossier humilié dans le cadre d'un éventuel prochain procès. « Ensuite nous allons assister et suivre de près le procès. Le substitut du procureur fera face aux lois du pays qui décideront de son sort », ajoute-t-il. Néanmoins, Mourad Chqondi ne cache pas ses craintes de voir une certaine solidarité corporatiste apparaître chez les avocats qui pourraient défendre le garagiste. « C’est pour cela que nous comptons choisir plusieurs avocats pour donner toutes les chances à Moulay Hicham d’avoir une bonne défense et un procès équitable », conclut-il.
Moulay Hicham Himmi (Ph. Tel Quel)
Il était temps. Il aura fallu au total deux immenses manifestations à Midelt - la première ayant rassemblé 5000 à 7000 personnes et la seconde près de 10 000 personnes – en soutien à Moulay Hicham Himmi, le jeune garagiste contraint de baiser les pieds de Saïd Fareh, substitut du procureur du tribunal de première instance de Midelt, pour que la justice marocaine décide enfin d’intervenir dans l’affaire. Saïd Fareh a été suspendu hier, mercredi 6 mars de ses fonctions de substitut du procureur, nous a appris aujourd’hui l’AMDH-Midelt.
« Plusieurs médias marocains ont affirmé que le substitut du procureur avait été suspendu, mais au niveau de l’AMDH, nous n’avions reçu aucune information officielle. Nous avons donc rencontré aujourd’hui le procureur du roi qui nous a confirmé que Saïd Fareh a bel et bien été relevé de ses fonctions », explique Mourad Chqondi, vice-président de l'AMDH.
Saïd Fareh a été suspendu alors qu'il était en congé maladie. Il avait pris 10 jours juste après le début de l'affaire pour s'éloigner de Midelt. « Si sa suspension a pris autant de temps c'est parce qu’il fallait que la décision provienne directement du ministre de la Justice Mustapha Ramid. En tant que magistrat, Saïd Fareh bénéficie d’une immunité judiciaire. Avec l’intervention directe du ministre, Saïd Fareh n'a plus cette protection et va pouvoir ainsi être jugé comme n’importe quel autre citoyen », poursuit Mourad Chqondi.
Procès
Cette décision est un véritable soulagement pour l’AMDH. « On reprend confiance en la justice car il y a plusieurs années de cela, il n’aurait pas été suspendu ! », lâche-t-il dans un soupir de soulagement. « On espère que l’affaire de Moulay Hicham va encourager les autres citoyens à dénoncer les actes de hogra dont ils ont pu être victimes et qu’ils n’aient plus peur de parler », ajoute-t-il.
Prochaine étape pour l’AMDH : choisir les avocats qui vont défendre gratuitement le carrossier humilié dans le cadre d'un éventuel prochain procès. « Ensuite nous allons assister et suivre de près le procès. Le substitut du procureur fera face aux lois du pays qui décideront de son sort », ajoute-t-il. Néanmoins, Mourad Chqondi ne cache pas ses craintes de voir une certaine solidarité corporatiste apparaître chez les avocats qui pourraient défendre le garagiste. « C’est pour cela que nous comptons choisir plusieurs avocats pour donner toutes les chances à Moulay Hicham d’avoir une bonne défense et un procès équitable », conclut-il.
Moulay Hicham Himmi (Ph. Tel Quel)
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