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En 2012, plus de 6000 femmes algériennes victimes de criminalité physique et morale

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  • En 2012, plus de 6000 femmes algériennes victimes de criminalité physique et morale

    Alger et Oran arrivent en tête

    En 2012, 6029 femmes algériennes ont subi différentes formes de criminalité physique et morale commises à leur encontre en Algérie.

    Tel est le constat établi par les unités de la Gendarmerie nationale suite aux multiples enquêtes judiciaires diligentées sur leur territoire de compétence dans l’ensemble des 48 wilayas durant l’année 2012. Cette violence a touché sans distinction toutes les catégories d’âge et les statuts professionnel et matrimonial des femmes. Selon les conclusions de ces enquêtes, qui incluent tous les aspects ayant trait à la gent féminine, les femmes au foyer, au nombre de 3726, sont les plus concernées par ces méfaits ; elles occupent de loin la première marche du triste podium des victimes enregistrées.

    Le statut matrimonial semble peser lourd sur ces dernières puisque les femmes mariées et célibataires (respectivement 2681 et 2507) sont classées deuxième et troisième. Loin des hommes, les divorcées et les veuves sont moins concernées puisqu’elles forment un total de 841 cas dont 440 divorcées. Ce qui n’est pas le cas des étudiantes qui totalisent 873, tout autant que les fonctionnaires avec 821 femmes.

    Ce phénomène a tendance à se propager dans les grandes villes. En effet, la palme des méfaits commis à l’encontre des femmes revient à la capitale, Alger, qui s’est distinguée l’année dernière avec le sinistre record de 500 cas. Elle est suivie de près par la wilaya d’Oran, qui compte 426 victimes pour la même période. Les wilayas de Batna, Mostaganem, Blida et Sétif ne sont pas en reste, enregistrant respectivement 274, 246, 241 et 229 cas. Néanmoins, toutes les régions du pays connaissent ce phénomène de violence contre les femmes, y compris celles du Sud. Quant aux bourreaux, ils sont pour la plupart des conjoints, des amants ou des fiancés, des frères, des ascendants et des pères dont l’acte de violence moral ou physique fait automatiquement l’objet de procédures judiciaires après dépôt de plainte.

    Pour le professeur Mohamed Boudef, chef du service de psychiatrie de l’établissement hospitalier spécialisé Errazi de Annaba, «l’essentiel des causes ayant conduit à ces cas de violences sont liées des problèmes familiaux, sentimentaux, de harcèlement sexuel, d’incompatibilité d’humeur ou financiers».

    Force est de souligner que le nombre de femmes victimes de violences a augmenté par rapport à l’année dernière. «Cette augmentation s’explique par le courage qui commence à caractériser la femme algérienne. Lorsque cette dernière subit une quelconque forme de violence, elle dépose plainte à la gendarmerie, qui ouvre une enquête», étaye le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, chargé de la communication au commandement de la Gendarmerie nationale.

    Gaidi Mohamed Faouzi El Watan
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