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Nna Aldjia «Mère Courage»
L’association Tagmats a fêté, dernièrement son dixième anniversaire à Villeurbanne ( Lyon). L’occasion a été donnée ainsi à M. Dalil Makhloufi, son président, et ses pairs de revenir sur le combat et les activités concrétisées pour la promotion de la culture et notamment l’engagement de cette association pour poursuivre l’oeuvre engagée par Lounès Matoub.
Tagmats a aussi à son actif la restauration des stèles «Matoub Lounès» et la réalisation d’autres en hommage à Farid Ali, Slimane Azem, Bessaoud Mohamed Arab, Ali Zamoum et d’autres figures de la culture amazighe. Un gala a été animé par une pléiade d’artistes. On citera Rachid Allioui, Hacène Abbani, Kamel Bouyacoub, Alilou, Malika Djennadi, Farid Gaya, Kamel Chenane et Salim Idir. «
Ces artistes hors pair n’ont dans le coeur que le mot solidarité », nous a confié le président de l’association qui a tenu à les remercier pour leur engagement.
De son côté, Malika Matoub a animé une conférence sous le thème «mémoire et vérités». Le moment le plus émouvant de la célébration, rapporte notre interlocuteur, fut lorsque la chanson de Lounès «Aslaâvits aya vehri» fut chantée en choeur avant que Nna Aldjia, en dépit de son âge avancé et de sa maladie, ne montât sur le podium pour recevoir le prix «Mère Courage» qui lui a été décerné par l’association. « Ce prix que nous lui avons remis est pour nous une façon de remercier cette femme courageuse qui se lève chaque matin avec l’espoir d’avoir une nouvelle qui fera éclater la vérité sur l’assassinat de son fils », nous a confié M. Dalil Makhloufi. Et de poursuivre: « nous ne faisons qu’admirer sa disponibilité depuis maintenant bientôt quinze ans.
Elle continue, dans sa maison perchée sur la colline à Taourit Moussa, à recevoir des milliers de visiteurs. Nous reconnaissons en elle une mère, une militante aux côtés des associations dans les villages kabyles.
C’est un devoir pour nous de poursuivre le combat de Lounès afin de combattre tous ceux qui veulent nous faire sombrer dans l’oubli et dans la banalisation des idéaux pour lesquels le rebelle s’est sacrifié ».
Pour notre interlocuteur, cette maman meurtrie dans sa chair est un exemple pour toutes les mères, car au lieu de vivre paisiblement ses derniers jours sur sa colline, elle continue à brandir le flambeau légué par son fils et à réclamer la vérité, toute la vérité. L‘association Tagmats a renouvelé son soutien indéfectible à la famille Matoub. Elle appelle toutes les bonnes volontés à se mobiliser plus que jamais autour du combat de Lounès : sacrifier sa petite famille pour sa grande famille. Nna Adjia, de par son courage et son abnégation, est l’une de ces femmes dont le nom mérite d’être inscrit en lettres d’or à côté de toutes les autres femmes courageuses d’Algérie.
Amar Ouramdane- La Dépêche de Kabylie
L’association Tagmats a fêté, dernièrement son dixième anniversaire à Villeurbanne ( Lyon). L’occasion a été donnée ainsi à M. Dalil Makhloufi, son président, et ses pairs de revenir sur le combat et les activités concrétisées pour la promotion de la culture et notamment l’engagement de cette association pour poursuivre l’oeuvre engagée par Lounès Matoub.
Tagmats a aussi à son actif la restauration des stèles «Matoub Lounès» et la réalisation d’autres en hommage à Farid Ali, Slimane Azem, Bessaoud Mohamed Arab, Ali Zamoum et d’autres figures de la culture amazighe. Un gala a été animé par une pléiade d’artistes. On citera Rachid Allioui, Hacène Abbani, Kamel Bouyacoub, Alilou, Malika Djennadi, Farid Gaya, Kamel Chenane et Salim Idir. «
Ces artistes hors pair n’ont dans le coeur que le mot solidarité », nous a confié le président de l’association qui a tenu à les remercier pour leur engagement.
De son côté, Malika Matoub a animé une conférence sous le thème «mémoire et vérités». Le moment le plus émouvant de la célébration, rapporte notre interlocuteur, fut lorsque la chanson de Lounès «Aslaâvits aya vehri» fut chantée en choeur avant que Nna Aldjia, en dépit de son âge avancé et de sa maladie, ne montât sur le podium pour recevoir le prix «Mère Courage» qui lui a été décerné par l’association. « Ce prix que nous lui avons remis est pour nous une façon de remercier cette femme courageuse qui se lève chaque matin avec l’espoir d’avoir une nouvelle qui fera éclater la vérité sur l’assassinat de son fils », nous a confié M. Dalil Makhloufi. Et de poursuivre: « nous ne faisons qu’admirer sa disponibilité depuis maintenant bientôt quinze ans.
Elle continue, dans sa maison perchée sur la colline à Taourit Moussa, à recevoir des milliers de visiteurs. Nous reconnaissons en elle une mère, une militante aux côtés des associations dans les villages kabyles.
C’est un devoir pour nous de poursuivre le combat de Lounès afin de combattre tous ceux qui veulent nous faire sombrer dans l’oubli et dans la banalisation des idéaux pour lesquels le rebelle s’est sacrifié ».
Pour notre interlocuteur, cette maman meurtrie dans sa chair est un exemple pour toutes les mères, car au lieu de vivre paisiblement ses derniers jours sur sa colline, elle continue à brandir le flambeau légué par son fils et à réclamer la vérité, toute la vérité. L‘association Tagmats a renouvelé son soutien indéfectible à la famille Matoub. Elle appelle toutes les bonnes volontés à se mobiliser plus que jamais autour du combat de Lounès : sacrifier sa petite famille pour sa grande famille. Nna Adjia, de par son courage et son abnégation, est l’une de ces femmes dont le nom mérite d’être inscrit en lettres d’or à côté de toutes les autres femmes courageuses d’Algérie.
Amar Ouramdane- La Dépêche de Kabylie