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Chavez et l'Algérie

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    L’audace face à la frilosité

    Il serait venu à la rescousse de l’économie algérienne, basée à 95% sur les hydrocarbures.

    C’est, entre autres, ce que retiendront les Algériens du président vénézuélien, Hugo Chavez, décédé mardi dernier à l’âge de 58 ans des suites d’un cancer. L’ennemi juré des Etats-Unis a, en effet, attiré l’attention de son «ami», le président Bouteflika, sur une énorme «bourde» commise en 2005 et prive, par conséquent, les multinationales, essentiellement américaines, «d’un très grand gâteau» qui leu avait été offert à l’époque. Des gains énormes à engranger grâce à une loi sur les hydrocarbures, préparée sur mesure et imposée par Chakib Khelil. Un texte avalisé de surcroît par un Parlement, qui n’a de souci que de suivre l’orientation de l’Exécutif et de ne pas émettre d’objection sur les décisions présidentielles, même quand le chef de l’Etat est «induit en erreur». Il a fallu alors un «messie» pour sauver l’intérêt national. Et celui-ci, nous est venu d’Amérique latine, principal bastion de l’anti-impérialisme : Hugo Chavez.

    En visite officielle en Algérie, en mai 2006, l’héritier de Simon Bolivar et d’Ernesto Che Guevara, n’a pas laissé «son idéologie au vestiaire». Heureusement ! Dans ses entretiens avec le président Bouteflika, Hugo Chavez s’est indigné de «l’offrande» faite par l’Algérie aux Américains. «Moi, je suis juste à côté des Etats-Unis et je leur fais la guerre et vous, à des milliers de kilomètres, vous n’osez pas les affronter», avait-t-il affirmé notamment à son homologue. Le chef d’Etat vénézuélien n’avait pas caché son amertume de l’adoption de ladite loi, précisant qu’elle n’apportera rien de positif pour l’Algérie et pour l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP). Selon des observateurs, les remarques d’Hugo Chavez ont mis la puce à l’oreille de Abdelaziz Boutelika qui n’avait pas, visiblement, pris au sérieux les critiques de son autre «amie», Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT). Il décide d’agir alors prestement par ordonnance. Quelques semaines après la visite de Chavez, le Conseil des ministres a adopté l’ordonnance portant amendement de la loi 05-07 du 28 avril 2005, relative aux hydrocarbures.

    Ce texte, avalisé une nouvelle fois par l’APN, intervient pour rectifier les erreurs de la loi Khelil. Et cela à travers «l’élargissement et le renforcement du contrôle, par l’Etat, des ressources en hydrocarbures et leur exploitation rationnelle, tenant compte des aspects de conservation et de préservation de ces ressources au profit des générations futures». Un objectif garanti «à travers une participation systématique et plus importante dans les activités de recherche et d’exploitation des hydrocarbures et dans l’activité de transport par canalisation des hydrocarbures ainsi que dans l’activité de raffinage de l’entreprise nationale Sonatrach (...)».


    Abandon de la privatisation d’Algérie Télécom


    Selon toujours des sources citées par la presse, Hugo Chavez serait aussi à l’origine de l’abandon par les autorités du processus de privatisation de l’opérateur historique, Algérie Télécom. Pourtant, ce processus était déjà bien avancé. Ayant effectué quatre visites officielles en Algérie (2000, 2001, 2006 et 2009), celui qui menait une guerre ouverte contre les USA avait aussi un projet politique : constituer un nouveau bloc du Sud, cette fois-ci, pour affronter l’Occident. Selon les observateurs, Hugo Chavez souhaitait convaincre Alger d’intégrer l’axe Caracas-Tripoli-Téhéran.

    Mais sa proposition n’a pas été acceptée par les autorités algériennes qui refusent d’être au centre de toute stratégie frontale. Et surtout quand celle-ci vise la première puissance mondiale. Hugo Chavez ne s’est pas limité uniquement à cela. Il est également l’un des initiateurs et un fervent défenseur de l’idée de créer une OPEP du gaz, soutenue par l’Algérie. Ce projet, visant à défendre les intérêts des pays producteurs et exportateurs de cette énergie, a été, toutefois, abandonné après plusieurs rencontres.

    Au plan des relations bilatérales, malgré l’insignifiance du volume des échanges qui ne dépasse pas quelques dizaines de millions de dollars, les deux pays ont fixé, avec Hugo Chavez, les axes à développer. En premier lieu, il y a les hydrocarbures. Lors de sa dernière visite en Algérie, le président vénézuélien a exprimé l’intérêt de son pays de pouvoir bénéficier de l’expérience de l’Algérie dans ce domaine. «L’Algérie a beaucoup plus d’expérience en matière de gaz et nous pourrons en bénéficier énormément», avait-t-il affirmé. Selon lui, les deux pays peuvent collaborer dans l’industrie pétrochimique et dans la production de gaz naturel liquéfié (GNL).

    Madjid Makedhi

    El Watan 07/03/2013

  • #2
    Le "communisme" internationaliste anti-impérialiste de Chafez était plus conscient et plus responsable que le "patriotisme" petit-bourgeois et hésitant du pouvoir algérien?

    Commentaire

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