Bonjour, la propagande contre les musulmans et les arabes coulent à flot, aprés on s'étonne que des citoyens européens d'origines arabes ou de confession musulmane malgré leurs diplômes et leurs motivations ont du mal à trouver leur juste place dans les sociétés ou ils vivent, ont du mal à faire entendre leurs voies, comme certains lobby. Les conséquences indirectes seront grave et préjudiciable, surtout pour les jeunes, plus de CV pour recherche d'emplois finiront à la poubelle.
---------------------------------------------------------------------
On lit et on relit tout s’écrit à propos du «complot terroriste», à «dimension inimaginable» qui, semble-t-il, a provoqué une «panique mondiale» et l’on ne peut s’empêcher de constater qu’il vient très opportunément créer un écran médiatique au massacres contre les civils au Liban et en Palestine menés par Israël avec la complicité active de Londres et de Washington.
Si on n’a pas les moyens de douter de la véracité du «complot» annoncé par les services britanniques, n’oublions pas que dans un passé récent, ils ont également fait des annonces et des accusations aussi alarmistes qui se sont révélées fausses.
Des Algériens avaient été arrêtés au nord de Londres et ils ont été présentés comme des membres d’une «cellule terroriste» qui se préparaient à tuer des «milliers» de personnes avec des bombes chimiques au sarin. Cette grandiloquente affaire s’était dégonflée totalement devant la justice britannique.
Pour cette affaire où le réseau de jeunes britanniques d’origine pakistanaise était suivi depuis des mois, ce serait une subite décision de passage à l’acte qui a poussé les services britanniques à agir avec un sens remarquable de la dramatisation. L’opinion occidentale, et singulièrement britannique, qui commençait à dire franchement son écoeurement et son dégoût des assassinats de masse qui se déroulent au Liban, est la cible directe de cette monumentale orchestration.
Tony Blair, plus que jamais contesté dans sa fonction de «caniche de Bush», situation des plus humiliantes pour la Grande-Bretagne, a désormais son «complot terroriste» qui tombe à pic. On peut s’étonner qu’il soit parti en vacances alors que depuis des mois ses services pistaient une opération terroriste d’une «dimension inimaginable», mais apparemment les vacances, c’est sacré.
Mais peu importe qu’il soit à Londres ou non, désormais la grande orchestration de la peur va permettre de faire oublier que les trois quarts des Britanniques ne supportent pas sa politique.
Les dirigeants de «l’axe du bien» ont appris certains trucs: des bombes sur la tête des Libanais et des Palestiniens, cela déplaît, on agite et l’on exagère la menace terroriste que l’on sait si bien fabriquer.
Il ne restait plus à George W. Bush qu’à reprendre l’esprit de croisade et de nous donner le fin mot de l’histoire: la civilisation est en guerre contre les «fascistes musulmans». Et donc, les bombes made in Usa qu’Israël déverse sur les Libanais, c’est la civilisation qui se défend. Le message est limpide.
La ficelle est grosse, mais l’intense matraquage que subissent les opinions occidentales a toujours été rendu efficace quand il fonctionne sur le ressort de la peur. Et durant ce week-end, ils ont été servis.
Et on peut ajouter que «Al-Qaeda» sert toujours à merveille les intérêts des dirigeants de «l’axe du bien». Il y avait peut-être un projet terroriste -l’avenir le confirmera- mais il y a sûrement orchestration pour justifier les carnages dont M. Blair et Bush sont directement responsables au Moyen-Orient.
En ce sens, on est bien dans une manipulation destinée à affoler les citoyens occidentaux et à les convaincre que les guerres qu’ils livrent sont «justes». Mais au Liban, en Palestine et ailleurs, les opinions arabes savent où se trouve le fascisme et le voient en action. Rien ne fera écran, pas même de supposés attentats «inimaginables», aux corps des enfants mutilés et assassinés.
Par K. Selim
9 aout 2006 Quotidien Oran
---------------------------------------------------------------------
On lit et on relit tout s’écrit à propos du «complot terroriste», à «dimension inimaginable» qui, semble-t-il, a provoqué une «panique mondiale» et l’on ne peut s’empêcher de constater qu’il vient très opportunément créer un écran médiatique au massacres contre les civils au Liban et en Palestine menés par Israël avec la complicité active de Londres et de Washington.
Si on n’a pas les moyens de douter de la véracité du «complot» annoncé par les services britanniques, n’oublions pas que dans un passé récent, ils ont également fait des annonces et des accusations aussi alarmistes qui se sont révélées fausses.
Des Algériens avaient été arrêtés au nord de Londres et ils ont été présentés comme des membres d’une «cellule terroriste» qui se préparaient à tuer des «milliers» de personnes avec des bombes chimiques au sarin. Cette grandiloquente affaire s’était dégonflée totalement devant la justice britannique.
Pour cette affaire où le réseau de jeunes britanniques d’origine pakistanaise était suivi depuis des mois, ce serait une subite décision de passage à l’acte qui a poussé les services britanniques à agir avec un sens remarquable de la dramatisation. L’opinion occidentale, et singulièrement britannique, qui commençait à dire franchement son écoeurement et son dégoût des assassinats de masse qui se déroulent au Liban, est la cible directe de cette monumentale orchestration.
Tony Blair, plus que jamais contesté dans sa fonction de «caniche de Bush», situation des plus humiliantes pour la Grande-Bretagne, a désormais son «complot terroriste» qui tombe à pic. On peut s’étonner qu’il soit parti en vacances alors que depuis des mois ses services pistaient une opération terroriste d’une «dimension inimaginable», mais apparemment les vacances, c’est sacré.
Mais peu importe qu’il soit à Londres ou non, désormais la grande orchestration de la peur va permettre de faire oublier que les trois quarts des Britanniques ne supportent pas sa politique.
Les dirigeants de «l’axe du bien» ont appris certains trucs: des bombes sur la tête des Libanais et des Palestiniens, cela déplaît, on agite et l’on exagère la menace terroriste que l’on sait si bien fabriquer.
Il ne restait plus à George W. Bush qu’à reprendre l’esprit de croisade et de nous donner le fin mot de l’histoire: la civilisation est en guerre contre les «fascistes musulmans». Et donc, les bombes made in Usa qu’Israël déverse sur les Libanais, c’est la civilisation qui se défend. Le message est limpide.
La ficelle est grosse, mais l’intense matraquage que subissent les opinions occidentales a toujours été rendu efficace quand il fonctionne sur le ressort de la peur. Et durant ce week-end, ils ont été servis.
Et on peut ajouter que «Al-Qaeda» sert toujours à merveille les intérêts des dirigeants de «l’axe du bien». Il y avait peut-être un projet terroriste -l’avenir le confirmera- mais il y a sûrement orchestration pour justifier les carnages dont M. Blair et Bush sont directement responsables au Moyen-Orient.
En ce sens, on est bien dans une manipulation destinée à affoler les citoyens occidentaux et à les convaincre que les guerres qu’ils livrent sont «justes». Mais au Liban, en Palestine et ailleurs, les opinions arabes savent où se trouve le fascisme et le voient en action. Rien ne fera écran, pas même de supposés attentats «inimaginables», aux corps des enfants mutilés et assassinés.
Par K. Selim
9 aout 2006 Quotidien Oran
Commentaire