Annonce

Réduire
Aucune annonce.

AQMI recrute des jeunes du Maghreb pour son djihad en Syrie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • AQMI recrute des jeunes du Maghreb pour son djihad en Syrie

    Les derniers stratagèmes mis en place par al-Qaida visent les jeunes du Maghreb. Après avoir essuyé des revers dans d'autres pays, l'organisation terroriste utilise le Mali et la Syrie pour redynamiser ses rangs.

    Après avoir quitté des lieux de recrutement au Maroc, en Tunisie et en Algérie, les jeunes sont formés dans le nord du Mali, armés en Libye et déployés en Syrie pour rejoindre la guerre enragée menée contre le régime d'al-Assad.

    Mais pour de nombreux Syriens, ces étrangers luttent non pour les libérer, mais bien pour leur imposer un agenda étranger à leurs aspirations démocratiques propres.

    Les nouveaux fantassins du Maghreb se sont rassemblés derrière la campagne de propagande d'al-Qaida qui a pour objectif de transformer la République de Syrie en un nouvel Irak, et à faire de la République du Mali un nouvel Afghanistan.

    Al-Qaida a d'ores et déjà commencé à considérer la Syrie comme un pays susceptible d'accueillir l'établissement d'un émirat islamique au coeur du Moyen-Orient. L'organisation terroriste a été en mesure d'exploiter la sympathie internationale témoignée envers le peuple syrien à travers son allié local Jabhat al-Nusra li ahl al-Sham (JAN) pour recruter de nouveaux soldats.

    Mais comme le souligne Noman Benotman, ancien dirigeant du Groupe Islamique Combattant Libyen (GICL), la vaste majorité des militants en Syrie "n'appréhendent pas ce conflit à partir d'une perspective idéologique ; ils ne se battent que pour se débarrasser du régime d'al-Assad".

    "Voyez ce qu'ils ont fait au Yémen : ils sont venus sous le nom d'Ansar al-Sharia. Regardez ce qui est arrivé au Mali, où al-Qaida au Maghreb Islamique existe, mais sous une façade différente et au travers d'autres alliances", explique Benotman.

    "Al-Qaida a appliqué la même logique en Syrie, mais avec Jabhat al-Nusra. Le groupe veut utiliser le conflit actuel comme une étape d'incubation durant laquelle il pourra travailler à construire une organisation", dit Benotman.

    Selon Abdullah al-Rami, chercheur marocain spécialisé dans les groupes islamiques, les chaînes satellites ont aidé à accélérer le processus de mobilisation en consacrant de vastes diffusions à la catastrophe humanitaire survenue en Syrie. "Par un esprit de solidarité générale avec le peuple syrien, un environnement approprié a été créé pour recruter des soldats, qu'il s'agisse de civils ou de djihadistes", indique-t-il.

    Après avoir entendu l'appel au djihad étranger dans les mosquées, à la télévision ou sur Internet, "des jeunes issus des différents pays du Maghreb combattent aux côtés de ces groupes organisés en Syrie", confirme Lies Boukraa, qui préside le Centre Africain d'Etudes et de Recherches sur le Terrorisme (CAERT) basé à Alger.

    Et ils meurent là-bas. Ce sont 132 ressortissants tunisiens qui ont été tués dans les environs d'Alep le 14 février. Selon Express FM, la majorité de ces combattants morts dans cette ville du nord de la Syrie étaient originaires de Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne.

    Même les jeunes maghrébines sont dorénavant, selon les termes d'une fatwa récente émise par un religieux wahhabite, attirées dans le conflit. Le sheikh saoudien Mohamed al-Arifi aurait prétendu que le mariage temporaire était autorisé entre les combattants islamistes et les jeunes filles ayant atteint leurs 14 ans. Alors qu'al-Arifi a démenti être à l'origine de cette fatwa, elle est toujours utilisée pour abuser des adolescentes.

    Mais le réveil pourrait s'avérer difficile pour ces jeunes combattants maghrébins en Syrie et leurs épouses temporaires, qui pensent aider à libérer le peuple syrien d'un régime oppressif. Ils se sont alliés à ceux que de nombreux Syriens considèrent comme des intrus inopportuns.

    "Les problèmes apparaîtront en Syrie entre les groupes djihadistes qui tentent d'établir un régime islamique et l'opposition laïque, exactement comme cela est arrivé dans les autres pays où des régime laïcs ont été renversés au Maghreb et ailleurs", déclare l'analyste algérien Boukraa.

    Les objectifs poursuivis par Jabhat al-Nusra ne diffèrent guère de ceux d'al-Qaida : à savoir l'application de la loi islamique, sous la forme d'un émirat, à travers les régions islamiques et arabes, enfin unies sous la bannière d'un seul état islamiste.

    Mais le groupe radical "a surestimé la loyauté religieuse du peuple syrien, tout comme al-Qaida l'avait fait dans les années 2000," affirme Noman Benotman dans un rapport récent de sa Fondation Quilliam. "La culture syrienne n'est pas naturellement favorable à la gouvernance islamiste, au vu du pluralisme religieux et d'une histoire marquée par une liberté religieuse et une tolérance relatives".

    Tandis que Jabhat al-Nusra s'est présenté comme une force d'opposition en lutte contre le régime, son objectif à long-terme - l'imposition d'une loi islamiste extrémiste - est devenu de plus en plus apparent, depuis le port du Hijab obligatoire pour les petites filles âgées de moins de 10 ans à l'application des sanctions de la Charia et aux attaques de lieux de culte.

    "La société syrienne n'accepte pas ces idées extrémistes et elle les a rejetées tout au long de son histoire comme étrangères à ce qu'elle est, et elle s'y opposera à l'avenir comme elle le fait maintenant", affirme Abdulbaset Sieda de la Coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syrienne.

    Les Irakiens soulignent vivement, pour leur part, qu'une telle situation a déjà été connue dans le passé.

    "Ce sont des terroristes et ils sont différents des autres révolutionnaires", déclare à Mawtini le ministre irakien de la Défense par intérim, Saadoun al-Dulaimi. "JAN dirige ses attaques sur la population, tout comme l'ont fait en Irak les groupes affiliés à al-Qaida", ajoute-t-il, notant la destruction des statues, des sites archéologiques et des mausolées.

    "L'idéologie et le style d'al-Qaida sont toujours les mêmes, tout le temps et partout, que ce soit en Irak, en Afghanistan ou en Syrie", indique al-Dulaimi.

    Le peuple syrien "ne doit permettre à personne de se saisir de sa liberté, parce qu'autoriser là-bas la prolifération des groupes terroristes sera une répétition du scénario irakien", dit-il.

    La campagne de propagande au Mali amène de nouvelles recrues

    Au Mali, c'est un autre angle d'approche qui a été utilisé par al-Qaida. Le groupe a monté une campagne de propagande faisant passer l'intervention militaire lancée pour rétablir l'intégrité territoriale du pays pour une croisade initiée par l'Occident contre les musulmans.

    Mais, dès qu'ils ont pris le contrôle de larges zones situées dans le nord du Mali, les groupes évoluant dans l'orbite d'al-Qaida ont commencé à appliquer la loi de la Charia. Interdisant tout d'abord le football, le rasage des barbes, la télévision et le tabac, ils ont ensuite procédé à des lapidations, des amputations, des flagellations et la désacralisation des mausolées et des monuments historiques.

    Là encore, Internet et les chaînes satellites ont aidé à diffuser des messages extrémistes visant à pousser les jeunes vers le djihad dans le nord du Mali.

    Les réseaux de recrutement ont pourchassé les éventuels candidats dans les quartiers pauvres et à l'extérieur des mosquées. Ils les ont ensuite envoyés à travers le sud de la Tunisie, l'Algérie et le Maroc, et à travers la Mauritanie et la Libye, vers des camps au Mali.

    Les forces de sécurité marocaines ont appris, après avoir démantelé une cellule de recrutement terroriste, que plus de vingt jeunes Marocains étaient récemment entrés au Mali pour y rejoindre al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI).

    Al-Qaida présente diverses options offertes aux djihadistes du Maghreb à travers ses groupes affiliés au Sahel et au Sahara. Mais son réel objectif est la Syrie.

    Au cours des deux dernières années, les théoriciens d'al-Qaida ont élaboré une nouvelle idéologie pour faire de la Syrie la rampe de lancement du djihad mondial.

    Al-Qaida tente de saper les nouveaux mouvements islamiques modérés apparus dans le sillage du Printemps arabe en les qualifiant de groupes laïcs inavoués, tout en présentant sa propre organisation et ses groupes affiliés comme les vrais adhérents à la loi islamique, explique le chercheur marocain Driss Alqsouri.

    La Syrie aujourd'hui fait partie intégrante de l'objectif à long terme poursuivi par al-Qaida, en termes de recrutement d'une matrice internationale de soldats, notamment en provenance des pays du Maghreb.

    Source: Magharebia

  • #2
    La mauvaise graine du Maghreb en Syrie :22:

    Commentaire


    • #3
      @Anad01
      Ces faibles d esprits sans le savoir bernés , envoyés comme chair à canon en Syrie ....
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

      Commentaire


      • #4
        Oui Houari c'est vraiment triste, ils y croient vraiment aux histoires de se faire exploser pour avoir 72 houris :22:

        Commentaire

        Chargement...
        X