Maroc : MSF quitte le pays , dénonçant des « violences »contre les migrants
L'organisation humanitaire Médecins sans Frontières a annoncé mercredi qu'elle quittait le Maroc pour protester contre les "violences" qui seraient infligées par les polices espagnole et marocaine aux émigrants d'Afrique subsaharienne qui tentent de rejoindre le sol européen.
MSF Espagne a affirmé mercredi avoir soigné des centaines d'émigrants, dont beaucoup auraient été frappés par les forces de sécurité marocaines et espagnoles déployées de part et d'autre de la frontière grillagée qui sépare le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla.
Cette enclave ainsi que celle de Ceuta, à l'extrémité nord du Maroc, constitue la seule frontière terrestre entre l'Afrique et l'Europe.
"Notre capacité à changer de manière significative la situation de cette population face à la violence qu'elle subit est très limitée", a déclaré lors d'une conférence de presse à Madrid Raquel Ayora, directrice des opérations de MSF en Espagne.
"C'est le moment d'exiger des responsabilités de la part de ceux qui ont la capacité de résoudre ce problème et de nous retirer" du Maroc, où MSF Espagne travaille depuis 16 ans, a-t-elle ajouté.
L'organisation humanitaire a publié un rapport rassemblant des témoignages d'émigrants africains vivant aux abords de la frontière avec Melilla, régulièrement prise d'assaut pas des groupes de Subsahariens qui tentent de pénétrer en Europe.
Certains affirment avoir été battus par les forces de sécurité marocaines et par la Garde civile espagnole qui patrouille dans la zone frontalière.
"Les autorités marocaines et espagnoles doivent prendre des mesures immédiates et radicales pour assurer que leurs forces de sécurité ne commettent pas d'abus envers les migrants subsahariens", affirme MSF dans son rapport.
Celui-ci cite également des témoignages parmi ceux de centaines de femmes qui, selon l'ONG, ont été violées alors qu'elles étaient transportées vers le Maroc par des réseaux de trafic d'être humains.
"Le nombre de consultations liées à des violences a atteint un pic énorme surtout à partir de la mi-2012", a affirmé Sergio Martin, directeur des programmes de Médecins sans Frontières au Maroc.
En même temps, "il y a davantage de tentatives d'assaut massif contre la frontière et nous constatons que les immigrés attendent de plus en plus désespérément de pouvoir passer", a-t-il dit.Les tentatives d'assaut massif contre la frontière à Melilla avaient connu une recrudescence à l'automne 2012. Lundi, une cinquantaine de migrants sont de nouveau parvenus à franchir le grillage lors d'un nouvel assaut.
Jeune Afrique
L'organisation humanitaire Médecins sans Frontières a annoncé mercredi qu'elle quittait le Maroc pour protester contre les "violences" qui seraient infligées par les polices espagnole et marocaine aux émigrants d'Afrique subsaharienne qui tentent de rejoindre le sol européen.
MSF Espagne a affirmé mercredi avoir soigné des centaines d'émigrants, dont beaucoup auraient été frappés par les forces de sécurité marocaines et espagnoles déployées de part et d'autre de la frontière grillagée qui sépare le Maroc de l'enclave espagnole de Melilla.
Cette enclave ainsi que celle de Ceuta, à l'extrémité nord du Maroc, constitue la seule frontière terrestre entre l'Afrique et l'Europe.
"Notre capacité à changer de manière significative la situation de cette population face à la violence qu'elle subit est très limitée", a déclaré lors d'une conférence de presse à Madrid Raquel Ayora, directrice des opérations de MSF en Espagne.
"C'est le moment d'exiger des responsabilités de la part de ceux qui ont la capacité de résoudre ce problème et de nous retirer" du Maroc, où MSF Espagne travaille depuis 16 ans, a-t-elle ajouté.
L'organisation humanitaire a publié un rapport rassemblant des témoignages d'émigrants africains vivant aux abords de la frontière avec Melilla, régulièrement prise d'assaut pas des groupes de Subsahariens qui tentent de pénétrer en Europe.
Certains affirment avoir été battus par les forces de sécurité marocaines et par la Garde civile espagnole qui patrouille dans la zone frontalière.
"Les autorités marocaines et espagnoles doivent prendre des mesures immédiates et radicales pour assurer que leurs forces de sécurité ne commettent pas d'abus envers les migrants subsahariens", affirme MSF dans son rapport.
Celui-ci cite également des témoignages parmi ceux de centaines de femmes qui, selon l'ONG, ont été violées alors qu'elles étaient transportées vers le Maroc par des réseaux de trafic d'être humains.
"Le nombre de consultations liées à des violences a atteint un pic énorme surtout à partir de la mi-2012", a affirmé Sergio Martin, directeur des programmes de Médecins sans Frontières au Maroc.
En même temps, "il y a davantage de tentatives d'assaut massif contre la frontière et nous constatons que les immigrés attendent de plus en plus désespérément de pouvoir passer", a-t-il dit.Les tentatives d'assaut massif contre la frontière à Melilla avaient connu une recrudescence à l'automne 2012. Lundi, une cinquantaine de migrants sont de nouveau parvenus à franchir le grillage lors d'un nouvel assaut.
Jeune Afrique
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