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L’essentiel des opérateurs est sous forme d’entreprises individuelles
Un secteur atomisé avec 3 à 5 camions/entreprise
Le coût de la traversée du Détroit trois fois plus cher
Le coût d’exportation depuis le Maroc demeure très élevé par rapport à des pays comparables. Cela réduit la compétitivité du produit marocain à l’international
73.275 camions de transport de marchandises sillonnent les routes du Maroc. Ces véhicules roulent pour 20.000 transporteurs. 90% des opérateurs dans le secteur sont des entreprises individuelles qui disposent d’une flotte de 3 à 5 camions. Ce sont là les chiffres qui ressortent de la dernière étude de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). «Le transport de marchandises reste relativement peu développé en raison de sa structure fragmentée, de la vétusté de son parc, de son coût élevé et des insuffisances enregistrées en matière d’organisation et de gestion». En fait, cette atomisation du secteur est l’un des principaux freins au développement de la profession. « Ces petites entités échappent généralement à la réglementation sociale et fiscale », révèle l’étude. A l’opposé, les entreprises structurées doivent supporter les coûts liés aux charges sociales et fiscales. D’autant plus que l’informel représente 40% dans le marché du transport de marchandises. En clair, les mécanismes de concurrence sont fortement biaisés. S’y ajoute la vétusté du parc national dont la moyenne d’âge est de 13 ans.
Le transport maritime n’est pas mieux loti. Il souffre de problèmes de surcoûts ainsi que d’une mauvaise organisation. A titre d’exemple, le coût de la traversée du Détroit avoisine les 500 Euros. Il est deux à trois fois plus cher que le montant déboursé pour des distances comparables. Ainsi, les équipes de la DEPF recommandent une révision tarifaire et une séparation du trafic des passagers de celui des marchandises. Pour sa part, le transport ferroviaire souffre d’un faible taux de couverture du territoire national. Pis encore, l’ONCF sera fortement impacté par l’entrée en service du pipeline de l’OCP qui reste l’un de ses principaux clients. Les phosphates représentent plus de 70% du tonnage transporté.
Les analystes de la DEPF ont procédé à une projection des réformes lancées dans le secteur du transport de marchandises sur les principaux indicateurs économiques. Cette étude a montré que l’augmentation de l’intensité de la concurrence dans le secteur du transport et donc la baisse de la marge économique (-5%) induisent des effets positifs, à la fois sur le secteur réformé et sur le reste de l’économie. Concrètement, cela entraînera une hausse de 0,8% du PIB et de 0,9% de l’emploi. Actuellement, la marge économique dans le secteur du transport est de 1,33%. En fait, une marge économique supérieure à 1 signifie que les profits du secteur sont anormalement élevés.
l'économiste
Un secteur atomisé avec 3 à 5 camions/entreprise
Le coût de la traversée du Détroit trois fois plus cher
Le coût d’exportation depuis le Maroc demeure très élevé par rapport à des pays comparables. Cela réduit la compétitivité du produit marocain à l’international73.275 camions de transport de marchandises sillonnent les routes du Maroc. Ces véhicules roulent pour 20.000 transporteurs. 90% des opérateurs dans le secteur sont des entreprises individuelles qui disposent d’une flotte de 3 à 5 camions. Ce sont là les chiffres qui ressortent de la dernière étude de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). «Le transport de marchandises reste relativement peu développé en raison de sa structure fragmentée, de la vétusté de son parc, de son coût élevé et des insuffisances enregistrées en matière d’organisation et de gestion». En fait, cette atomisation du secteur est l’un des principaux freins au développement de la profession. « Ces petites entités échappent généralement à la réglementation sociale et fiscale », révèle l’étude. A l’opposé, les entreprises structurées doivent supporter les coûts liés aux charges sociales et fiscales. D’autant plus que l’informel représente 40% dans le marché du transport de marchandises. En clair, les mécanismes de concurrence sont fortement biaisés. S’y ajoute la vétusté du parc national dont la moyenne d’âge est de 13 ans.
Le transport maritime n’est pas mieux loti. Il souffre de problèmes de surcoûts ainsi que d’une mauvaise organisation. A titre d’exemple, le coût de la traversée du Détroit avoisine les 500 Euros. Il est deux à trois fois plus cher que le montant déboursé pour des distances comparables. Ainsi, les équipes de la DEPF recommandent une révision tarifaire et une séparation du trafic des passagers de celui des marchandises. Pour sa part, le transport ferroviaire souffre d’un faible taux de couverture du territoire national. Pis encore, l’ONCF sera fortement impacté par l’entrée en service du pipeline de l’OCP qui reste l’un de ses principaux clients. Les phosphates représentent plus de 70% du tonnage transporté.
Les analystes de la DEPF ont procédé à une projection des réformes lancées dans le secteur du transport de marchandises sur les principaux indicateurs économiques. Cette étude a montré que l’augmentation de l’intensité de la concurrence dans le secteur du transport et donc la baisse de la marge économique (-5%) induisent des effets positifs, à la fois sur le secteur réformé et sur le reste de l’économie. Concrètement, cela entraînera une hausse de 0,8% du PIB et de 0,9% de l’emploi. Actuellement, la marge économique dans le secteur du transport est de 1,33%. En fait, une marge économique supérieure à 1 signifie que les profits du secteur sont anormalement élevés.
l'économiste