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La noisette sème la colère en Turquie

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  • La noisette sème la colère en Turquie

    Le cours de la noisette s'est effondrée en raison d'une production excédentaire par rapport à la consommation mondiale. Or la Turquie produit entre 70% et 80% de la production mondiale de la noisette. Ce qui entraîne la ruine de producteurs avec toute ses conséquences négatives et produit un énorme mouvement de colère des turcs contre la politique gouvernementale.

    ===

    Le gouvernement turc est confronté ces dernières semaines à une crise agricole sans précédent provoquée par la colère des dizaines de milliers de producteurs de noisettes, très touchés par la baisse des prix de ce fruit dont la Turquie a le quasi-monopole mondial.
    Ils étaient près de 100.000 selon la police et 150.000 selon les organisateurs, à manifester pour dénoncer la politique du gouvernement, fin juillet à Ordu, sur la mer Noire, dans le Nord-Est de la Turquie où est cultivée depuis des temps immémoriaux la noisette.

    Le rassemblement a dégénéré en affrontements avec les policiers et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a limogé le chef de la police de cette petite ville, jugeant son attitude face aux manifestants par trop indulgente.

    Les manifestants ont brûlé une effigie de Cüneyd Zapsu, important exportateur de noisettes et proche conseiller de M. Erdogan, qu'ils accusent de faire baisser les cours.

    70 à 80% des noisettes produites dans le monde proviennent de Turquie, ressort-il des chiffres du ministère de l'Agriculture, et plus de deux millions de personnes vivent pour l'essentiel de cette culture dans la région de la mer Noire. Ce fruit représente plus de 30% de la production agricole nationale.

    La production de noisettes excède la consommation mondiale, d'où l'effondrement du cours qui est passé depuis l'an dernier de 6 à 2,5 livres turques (3,2 à 1,3 euro) le kilogramme, le niveau le plus bas de l'histoire de la Turquie.

    Les petits cultivateurs qui n'arrivent pas à écouler leurs noisettes se sont endettés auprès des banques, certains sont même ruinés.

    Les pertes totales sont évaluées à quelque 2,5 milliards de dollars (1,95 milliard d'euros), disent les spécialistes du dossier.

    L'Union des producteurs de noisettes (Fiskobirlik), chargée de la vente, ne peut payer les sommes qu'elle doit aux cultivateurs, faisant dégringoler les prix, et est très critiquée par le gouvernement, celui-ci la montrant du doigt pour son "incapacité" à gérer la crise.

    Mais c'est le gouvernement qui est la principale cible des paysans.

    En effet, l'Etat épongeait les dettes, estimées annuellement à 100 millions de dollars (78 millions d'euros), de Fiskobirlik, en achetant le surplus de noisettes.

    Mais, depuis trois ans, le gouvernement refuse de renflouer Fiskobirlik en raison de ses engagements auprès du Fonds monétaire international (FMI) qui l'a sommé de réduire les dépenses budgétaires.

    Mardi dernier, M. Erdogan a réuni un "sommet de la noisette" auquel ont participé de nombreux ministres pour faire le point de la situation et il a été décidé de racheter une partie du surplus de cette année, une décision jugée cependant insuffisante par les producteurs.

    Le président de la puissante chambre de commerce d'Ankara, Sinan Aygün, a appelé à une "mobilisation" pour empêcher que cette crise ne débouche sur un fléau social dans les zones productrices.

    Son organisation a décidé de distribuer des noisettes dans les écoles pour écouler la surproduction.

    "La noisette est la pierre angulaire de l'économie turque", a-t-il été jusqu'à affirmer, appelant les Turcs à consommer davantage de ce fruit "national".

    Le président de l'Union des chambres agricoles (TZOB) Semsi Bayraktar a quant à lui menacé le gouvernement de nouvelles manifestations au cas où le gouvernement ne s'impliquerait pas davantage dans le règlement de la crise.

    Par AFP

  • #2
    La Turquie monoexportateur de noisettes!

    L'Algérie monoexportateur de petrole!


    Même combat!!!!
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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    • #3
      Mdr je préfére étre monoexportateur de pétrole que de noisettes

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      • #4
        Salut Tous
        Difficile de te contredire sur ce coup là!!!
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          Envoyé par kuchiki
          Mdr je préfére étre monoexportateur de pétrole que de noisettes
          Sauf que les noisettes, ça se renouvelle chaques années, alors que le pétrole...
          Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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          • #6
            Le pétrole ne dépend pas des aléas climatiques et ils peut durer trés longtemps, le temps de se céer une indutrie performante...

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