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Les Subsahariens réinvestissent de nouveau Oran

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  • Les Subsahariens réinvestissent de nouveau Oran

    Par Le Matin | 13/03/2013 Medjadji H.

    Après une courte disparition d’un nombre important de ces Africains, suite aux dispositions prises localement pour les diriger soit vers des centres de transit soit vers la frontière sud, d’autres groupes ont réapparu, depuis quelques mois, investissant les alentours de M’dina J’dida ainsi que des quartiers de Yaghmoracene et de Médioni, où ils ont trouvé refuge.


    Des subsahariens qui investissent le quartier Yaghmouracène.
    Quelque 170 migrants africains, dont une centaine d'enfants, ont été reconduits, l’année dernière, vers la wilaya de Tamanrasset. Leur ramassage a été pris en charge par la DAS, en coordination avec les services de police, qui les a conduits en autocars vers la frontière sud. Mais ce n’était que partie remise puisque d’autres groupes sont venus les remplacer, presque au pied levé. Ces inhabituelles vagues d’immigration clandestine — il ne faut pas avoir peur des mots — ont atteint une telle ampleur qu’elles inquiètent, désormais, les Oranais.

    Principalement composés de femmes et des enfants en bas âge, les Subsahariens écument, durant la journée, les principales artères du centre-ville pour s’adonner à la mendicité, en exhibant des chapelets pour dire, sans doute, leur "religion" et provoquer, ainsi, la compassion des passants. D’autres ont carrément opté pour la paroisse Saint-Eugène d’Oran qui, selon le gardien, accueille de nombreux migrants en quête d’aide et d’assistance pour "aller en Europe". Ce phénomène qui est en train de prendre de l’ampleur interpelle la société oranaise et ses responsables qui doivent faire quelque chose pour juguler cette immigration clandestine qui n’est même plus rampante. En attendant, les citoyens font comme ils peuvent pour venir en aide — au moins sur le plan de la nourriture — aux mères qui, par cet hiver, vivent avec leurs enfants dans la rue. Car il ne faut pas se cacher la face, les risques sur les équilibres de la société oranaise sont nombreux et nous n’en citons que les escroqueries. Certains Africains se sont retrouvés embarqués dans des réseaux de malfaiteurs et les maladies qui font partie de leurs malheureux bagages. Dernièrement, une Subsaharienne, qui avait été admise à l’hôpital d’Oran, a été découverte porteuse du virus du sida. Ce phénomène social, qui ne laisse pas indifférentes certaines associations, a provoqué chez elles un premier déclic puisqu’une journée de sensibilisation sur ce problème a été organisée, dernièrement, par les éducateurs pairs migrants, soutenus par Médecins du monde en présence de plusieurs associations, dont l’Association de protection contre le sida (APCS), une rencontre qui a permis un contact direct entre les femmes migrantes et les associations d’Oran dans un objectif d’échange de points de vue sur la situation des communautés migrantes et la société civile algérienne. Selon le président de l’Association de lutte contre le sida, le Pr Tadjeddine, "la communauté migrante est une réalité dans notre société, qu’il faut prendre en charge sans aucune discrimination. Aussi, est-il important de sensibiliser la société et les autorités locales sur les problèmes de ces populations et sur leur santé puisqu’ils vivent désormais avec nous".

    Selon des sources sécuritaires, ces Subsahariens, dont certains seraient des réfugiés, ont pénétré en territoire algérien par les frontières sud, en passant par Tamanrasset, puis Ghardaïa, pour enfin atterrir à Oran qu’ils considèrent comme un passage obligé pour rejoindre l’Europe. S’il est indéniable qu’il faudra mesurer tous les aspects de cette arrivée massive et prendre les décisions qui s’imposent, il reste aussi qu’il faut traiter les choses presque au cas par cas parce qu’il existe parmi ces migrants des femmes malheureuses qui ont fui les situations dangereuses qui ont cours dans leurs pays.

    Des migrants clandestins recrutés dans des chantiers de construction

    Le phénomène de Subsahariens clandestins recrutés dans certains chantiers de construction, essaimés à travers la daïra d'Aïn El-Turck, a pris des dimensions démesurées ces derniers mois. Selon un constat visuel, nombre de chefs de chantiers n'hésitent pas à solliciter ces migrants dans des travaux de construction, en leur proposant en complément un salaire dérisoire dans la majorité des cas, le gîte sur les lieux du travail et parfois même la nourriture. Quelques mois auparavant, ces Subsahariens s'adonnant à la manche ont commencé à se faire leur apparition en groupe de deux ou de trois personnes, avant de finir par s'intégrer dans le paysage des rues et autres artères des localités côtières jalonnant le littoral ouest. En effet, la présence de ces Subsahariens, dont le nombre va crescendo, qui sillonnent inlassablement les rues, ne semble désormais plus surprendre personne. Cependant, leur apparition dans les chantiers de construction suscite de nombreuses interrogations chez les riverains. La main-d'œuvre bon marché proposée par ces migrants clandestins est généralement invoquée sur la place du chef-lieu de la daïra d'Aïn El-Turck et ce, pour justifier la préférence des employeurs contrevenants. Les maçons en particulier, exerçant dans cette partie de la wilaya d'Oran, sont les premiers à dénoncer la concurrence déloyale qui est imposée par ces Subsahariens. « En plus de la maçonnerie, certains les préfèrent également pour des travaux de jardinage. Si cela continue, la main-d'œuvre locale n'aura bientôt rien à se mettre au grand dam des pères de famille notamment », a confié avec dépit un journalier de Haï Bensmir, sis dans ledit chef-lieu. Cet état de fait n'est malheureusement pas spécifique pour la seule commune d'Aïn El-Turck car ce phénomène s'est aussi manifesté dans les autres municipalités de cette daïra. Outre les communes de la daïra d'Aïn El-Turck, de nombreux clandestins sont recrutés dans des chantiers de construction, notamment dans les localités où le contrôle se fait rare à l'image d'Aïn El-Beïda, Chteïbo, Douar Boudjemaa, etc. Dans certaines autres localités, ils sont recrutés par les revendeurs de matériaux de construction, pour le chargement et le déchargement des camions de gros tonnage, notamment le ciment et le sable. Sous-payés et sans sécurité sociale, ces clandestins ne peuvent faire prévaloir leurs droits. Notons que pour justifier leur présence illégale sur le territoire national, ces Subsahariens avancent l'argument de réfugiés ayant fui la famine et les violences qui prévalent dans leurs différents pays d'origine.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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