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Après Ouargla et Illizi, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, reprend encore son bâton de pèlerin pour sillonner le sud du pays. Cette fois-ci, direction sud-ouest, la wilaya de Béchar. Cette visite intervient à un moment particulier pour le Premier ministre qui était, jeudi, à Ouargla, particulièrement visé par les chômeurs qui lui en voulaient de les avoir traités de quantité négligeable et de séparatistes, et qui demandaient son départ.
Cette visite sera certainement une occasion pour le Premier ministre d’annoncer une panoplie de mesures déjà prises et autres décisions en faveur des régions du sud du pays et, peut-être, de s’expliquer sur les « bourdes » qui lui sont attribuées. Six mois après sa nomination à la tête du gouvernement, il a encore du pain sur la planche et beaucoup de travail à faire pour concrétiser les nombreuses promesses qu’il a faites à son arrivée et tenter de résoudre le malaise social ambiant.
Le succès visible de la manifestation des chômeurs à Ouargla, qui semble inaugurer une nouvelle séquence dans l'histoire de la contestation sociale et qui pourra être le point de départ d’une nouvelle dynamique à l’échelle nationale, devra inciter les autorités à davantage de prudence et de sérieux dans le traitement de l’épineuse et sensible question du chômage qui fait des ravages au pays, et pas uniquement au Sud. Car c’est un problème dont souffre toute la jeunesse algérienne. Et pas que la jeunesse, d’ailleurs. C’est pourquoi, il ne peut être résolu par la magie de quelques mesures, dont il faut attendre des années pour en cueillir les fruits, mais nécessite des décisions urgentes et courageuses à même de bousculer et de remettre en cause le mode opératoire adopté jusque-là dans la gestion de l’économie nationale dans l’ensemble.
Une gestion, le moins que l’on puisse dire, opaque et irrationnelle et productrice de misère et de mécontentement. Sinon, comment expliquer la multiplication des actions de protestation et le bouillonnement permanent du front social, au moment où des sommes colossales sont injectées dans les circuits d’investissement? Des sommes qui n’auraient, finalement, servi qu’à infléchir un peu la courbe des statistiques, à permettre l’émergence de quelques nouveaux riches, mais qui ont considérablement accru la marginalisation et le désespoir.
La question du chômage demande également un profond traitement en amont. Car, derrière la problématique du chômage, pointe, en prolongement, celle de la formation professionnelle et de l'école en général, mais aussi, de l’orientation de la politique économique du pays. Et ces trois questions nécessitent des réformes en profondeur et non des mesures d’urgence.
Écrit par Boudjemaâ Medjkoun
EDITO REPORTERS.DZ
Cette visite sera certainement une occasion pour le Premier ministre d’annoncer une panoplie de mesures déjà prises et autres décisions en faveur des régions du sud du pays et, peut-être, de s’expliquer sur les « bourdes » qui lui sont attribuées. Six mois après sa nomination à la tête du gouvernement, il a encore du pain sur la planche et beaucoup de travail à faire pour concrétiser les nombreuses promesses qu’il a faites à son arrivée et tenter de résoudre le malaise social ambiant.
Le succès visible de la manifestation des chômeurs à Ouargla, qui semble inaugurer une nouvelle séquence dans l'histoire de la contestation sociale et qui pourra être le point de départ d’une nouvelle dynamique à l’échelle nationale, devra inciter les autorités à davantage de prudence et de sérieux dans le traitement de l’épineuse et sensible question du chômage qui fait des ravages au pays, et pas uniquement au Sud. Car c’est un problème dont souffre toute la jeunesse algérienne. Et pas que la jeunesse, d’ailleurs. C’est pourquoi, il ne peut être résolu par la magie de quelques mesures, dont il faut attendre des années pour en cueillir les fruits, mais nécessite des décisions urgentes et courageuses à même de bousculer et de remettre en cause le mode opératoire adopté jusque-là dans la gestion de l’économie nationale dans l’ensemble.
Une gestion, le moins que l’on puisse dire, opaque et irrationnelle et productrice de misère et de mécontentement. Sinon, comment expliquer la multiplication des actions de protestation et le bouillonnement permanent du front social, au moment où des sommes colossales sont injectées dans les circuits d’investissement? Des sommes qui n’auraient, finalement, servi qu’à infléchir un peu la courbe des statistiques, à permettre l’émergence de quelques nouveaux riches, mais qui ont considérablement accru la marginalisation et le désespoir.
La question du chômage demande également un profond traitement en amont. Car, derrière la problématique du chômage, pointe, en prolongement, celle de la formation professionnelle et de l'école en général, mais aussi, de l’orientation de la politique économique du pays. Et ces trois questions nécessitent des réformes en profondeur et non des mesures d’urgence.
Écrit par Boudjemaâ Medjkoun
EDITO REPORTERS.DZ