En un mois, Israël n'aura pas eu raison du Hezbollah. Que l'ONU obtienne ou non un cessez-le-feu, c'est le fait majeur de cette guerre, la première que les Israéliens n'auront pas gagnée. En un mois, le mythe de l'invincibilité d'Israël a été brisé par une nébuleuse bien plus redoutable qu'Al-Qaeda: l'aile chiite de l'islam radical, dont le Hezbollah n'est qu'un avant-poste et qui a pour cœur un puissant Etat, l'Iran, fort de son pétrole et susceptible de disposer bientôt de l'arme atomique.
Dans la donne moyen-orientale, tout en est changé. Le désarroi d'Israël ne tardera plus à se voir, car c'est la fragilité de sa survie qu'avère la dévastation libanaise. Grâce au tournant pris par Ariel Sharon, la droite israélienne avait fini par comprendre que la poursuite de la colonisation mettait en péril l'équilibre démographique et les soutiens internationaux de l'Etat hébreu. Gaza avait été évacuée. Les bases d'un repli partiel de la Cisjordanie étaient jetées. Force est de constater que cela n'a rien amélioré pour le devenir d'Israël.
En quelques semaines, Gaza était devenue une rampe de lancement contre les Israéliens, de la même manière que, cinq ans plus tôt, leur retrait unilatéral du Sud-Liban avait permis au Hezbollah d'en faire un bunker hérissé de missiles iraniens, frappant Haïfa et menaçant Tel-Aviv. La conclusion est claire. Pas plus que l'occupation, l'unilatéralisme ne garantit la pérennité d'Israël, et ce constat s'impose alors même qu'une reprise des négociations avec les Palestiniens a été encore compliquée par cette guerre et, surtout, l'échec politico-militaire qui la sanctionne.
Israël devra, demain, faire face à des débats et à des choix déchirants. Poursuite ou arrêt des combats, le Hezbollah est aujourd'hui maître du Liban. Après l'Irak, l'aire d'influence iranienne s'élargit à un nouveau pays, et le prestige du régime des mollahs est devenu si grand dans les populations musulmanes, sunnites et chiites, que les capitales arabes doivent se radicaliser.
Comme jamais, l'Islam a le sentiment de pouvoir effacer des siècles de déclin et prendre une revanche sur l'Occident en se débarrassant, un jour, d'Israël.
Lourde de conflits, cette euphorie est mortifère pour le monde. Rien, désormais, n'est plus urgent que de mobiliser les gouvernements arabes pour casser cette spirale radicale en imposant, avec eux, malgré tout, un règlement israélo-palestinien. L'heure tourne.
Dans la donne moyen-orientale, tout en est changé. Le désarroi d'Israël ne tardera plus à se voir, car c'est la fragilité de sa survie qu'avère la dévastation libanaise. Grâce au tournant pris par Ariel Sharon, la droite israélienne avait fini par comprendre que la poursuite de la colonisation mettait en péril l'équilibre démographique et les soutiens internationaux de l'Etat hébreu. Gaza avait été évacuée. Les bases d'un repli partiel de la Cisjordanie étaient jetées. Force est de constater que cela n'a rien amélioré pour le devenir d'Israël.
En quelques semaines, Gaza était devenue une rampe de lancement contre les Israéliens, de la même manière que, cinq ans plus tôt, leur retrait unilatéral du Sud-Liban avait permis au Hezbollah d'en faire un bunker hérissé de missiles iraniens, frappant Haïfa et menaçant Tel-Aviv. La conclusion est claire. Pas plus que l'occupation, l'unilatéralisme ne garantit la pérennité d'Israël, et ce constat s'impose alors même qu'une reprise des négociations avec les Palestiniens a été encore compliquée par cette guerre et, surtout, l'échec politico-militaire qui la sanctionne.
Israël devra, demain, faire face à des débats et à des choix déchirants. Poursuite ou arrêt des combats, le Hezbollah est aujourd'hui maître du Liban. Après l'Irak, l'aire d'influence iranienne s'élargit à un nouveau pays, et le prestige du régime des mollahs est devenu si grand dans les populations musulmanes, sunnites et chiites, que les capitales arabes doivent se radicaliser.
Comme jamais, l'Islam a le sentiment de pouvoir effacer des siècles de déclin et prendre une revanche sur l'Occident en se débarrassant, un jour, d'Israël.
Lourde de conflits, cette euphorie est mortifère pour le monde. Rien, désormais, n'est plus urgent que de mobiliser les gouvernements arabes pour casser cette spirale radicale en imposant, avec eux, malgré tout, un règlement israélo-palestinien. L'heure tourne.
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