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Pédophilie et assassinat d'enfants en Algérie : Regard croisé avec Ali El Kenz et Noureddine Hakiki

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  • Pédophilie et assassinat d'enfants en Algérie : Regard croisé avec Ali El Kenz et Noureddine Hakiki

    intellectuels et sociologues



    L’enfant algérien est-il le nouveau produit «market» des titres de presse et de certaines chaînes privées, ou la peau de chagrin de détraqués et d'une société en mal de repères et d'identité ? Autant de questions qui se bousculent pour tenter un tant soit peu de saisir cette cascade de violences que subissent non gamins, dont le comble de l'ignominie étant de les réduire en esclaves sexuels avant de les achever.



    L'enfant algérien est passé tour à tour de l'ange de la société à son esclave. Comment a-t-on laissé ce genre de transition s'opérer chez nous qui avons, dès l'indépendance, souligné et approuvé par des textes de lois l’interdiction de les faire travailler et l’obligation de les scolariser. Pour comprendre cette sordide transition et tenter de l’endiguer, l'on a tenté une approche sociologique. Nos deux sociologues, en l’occurrence les docteurs Ali El Kenz et Noureddine Hakiki, se sont prêtés au jeu des questions-réponses, et sur le sujet, ils sont unanimes pour dénoncer cette violence et ces crimes qui ne sont toutefois pas nouveaux. En tant que scientifiques, ils reconnaissent que cette violence, même si elle est pathologique, met en évidence un mal social, qu’est une sexualité étriquée, voire non épanouie.

    Reporters : Ces actes de pédophilie sont-ils le nouveau sujet des médias, de plus en plus diversifiés et sophistiqués, ou s’agit-il d’une perversion ou d’une nouvelle pathologie sociétale ?
    Docteur Ali El Kenz : Je n'écarte pas ces deux hypothèses. La pédophile est une pathologie sexuelle qui existe depuis la nuit des temps ; et le fait de la médiatiser, via des réseaux sociaux, des chaînes de télévision ou des titres de presse, lui donne la dimension qu’elle a aujourd’hui chez nous. En revanche, l’ampleur qu’elle a prise, elle, est nouvelle. En révélant ces crimes, on crée le mimétisme. De la sorte, leur médiatisation a eu un effet de purge. Elle a contribué quelque part à augmenter ce genre de délits.
    Docteur Noureddine Hakiki : Pour ma part, je dirai qu’il s’agit de faits divers. Le phénomène n'est pas nouveau chez nous, la seule différence avec les années ou période d'avant, c’est que, maintenant, on en parle plus ouvertement, du fait de la diversification de nos médias et de leurs supports.

    Et par rapport aux années d'avant, qu’est-ce qui a, selon vous, induit ces variations sociales : la guerre civile, les conditions socioéconomiques… ?
    Docteur Noureddine Hakiki : Le fait nouveau étant l'assassinat de l'enfant ; et pour cause, le même enfant a été agressé sexuellement. Pour le prédateur, il y a risque pour lui, si sa victime vit, d'être identifié et révélé au grand jour comme le violeur, l'un des crimes les plus rejetés dans notre société, dont la vie sociale est fortement imprégnée des valeurs religieuses, donc il s’autorise le droit de le tuer.

    Dans le temps, lorsqu’il y avait viol d’enfant, le crime était tu par la famille de la victime, par crainte de répercussions et de représailles. Chez nous, le prédateur est bien souvent un homosexuel, qui, faute d’un environnement propre à lui et de statut, s'extériorise sur l'enfant. Cela ne signifie pas pour autant que tous les homosexuels soient pédophiles. Lorsqu'il a son environnement propre, il est épanoui.
    Docteur Ali El Kenz : Je pense que l'effet de la dernière décennie n'a pas été sans conséquence.

    Faut-il rappeler qu’il s’agit d’une guerre qui, inversement à celle de l'indépendance, nous a désunis. Elle a provoqué la nucléarisation de la famille, réduit nos espaces publics, à l'instar de la rue, du café, des jardins publics, pour ne citer que ceux-là. Ajouter à cela, les problèmes économiques, de pauvreté et de paupérisation, les répercussions les plus évidentes étant la disparition de la notion sociale de la médina, du quartier… espaces où nous avions l'habitude de nous côtoyer, d'échanger et donc de garder nos liens sociaux.

    Aujourd’hui, sont apparus les quartiers sociaux pour satisfaire la demande en logements et dans lesquels des gens de différents univers se brassent, mais ne se côtoient pas, comme au temps de la médina ou du quartier. Il s’agit bel et bien d’un changement de morphologie de la société. Toutefois, il est bon de rappeler le facteur aggravant qu’il faut souligner, c’est la crise sexuelle que connaît l'Algérien. Pour des raisons socioéconomiques et/ou culturelles, sa sexualité en pâtit, ce qui se traduit par l’augmentation de son agressivité. Cela se voit et s'apprécie par rapport aux autres pays du monde arabo-musulman.

    Et s'il fallait penser au moyen ad hoc pour prévenir ces crimes, quelle solution préconiseriez-vous ?
    Docteur Noureddine Hakiki : Il est évident qu'il faille passer par un système d’alerte, pour sauver l’enfant, et songer peut-être à créer un tissu associatif pour les homosexuels, pour parer, d’une part, aux déviances, et, préserver les libertés individuelles, de l’autre.

    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Je pense que le timing de ces kidnapping et assassinat n'est pas innocent. Ca coïncide comme par hasard avec l'étalage des scandales de corruption afin de détourner l'attention. Reste à savoir si tout ça est commandité et par qui ?

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