C’est le cinquième pays de la zone euro à recevoir un plan d’aide internationale mais c’est le premier qui met directement à contribution les déposants. Les Chypriotes peuvent être en colère. En contrepartie du plan de sauvetage européen de 10 milliards d’euros négocié avec l’Union européenne, ils vont voir leurs dépôts bancaires ponctionnés à hauteur de 6,75% en-dessous de 100.000 euros, et à 9,9% au-delà. Sans compter, l’augmentation des impôts sur les sociétés, les prélèvements appliqués à toutes les personnes résidant sur l’île devraient rapporter 5,8 milliards d’euros.
Si Nicos Anastasiades tentait samedi d’apaiser les esprits sur son île, en admettant par voie de communiqué que cette solution était «douloureuse», Chypriote et résidents étrangers, après avoir appelés à manifester, se sont massivement rendus dans les banques pour retirer leur argent. Le Parlement devait se réunir dimanche pour entamer le processus de ratification du texte avant que les banques rouvrent leurs portes mardi matin. Toutes les réunions au Parlement et les différences annonces du président -un discours au Parlement et un message à la nation- ont finalement été reportés à lundi. Les débats risquent d’être houleux car le parti communiste Akel, les socialistes de l'Edek et le parti démocrate Diko qui ont respectivement 19, 5 et 8 sièges sur les 56 que compte le Parlement, se sont déjà déclarés selon les médias chypriotes contre le plan de sauvetage.
«C'est une catastrophe», «cela va nous donner envie de sortir de l'euro», «je ne sais pas encore si ça touche ma société, mais si jamais la mesure s'applique aux sociétés, c'est la faillite pour nous», pouvait-on entendre aux abords des banques chypriotes peu après l’annonce des contreparties de l’accord européen. Nombre de Chypriotes inquiets s’y sont déplacés pour retirer le plus d’argent possible avant que la mesure soit appliquée. Même la première banque de Chypre, la Bank of Cyprus, qui avait demandé de l’aide au gouvernement après ses pertes liées à la crise grecque, parle aujourd’hui de décisions «douloureuses et surprenantes», jugeant «parfaitement compréhensible que l'opinion publique soit inquiète». Une centaine de manifestants a protesté samedi soir devant le palais présidentiel, et d’autres manifestations sont prévues dimanche.
NEWSRING
Si Nicos Anastasiades tentait samedi d’apaiser les esprits sur son île, en admettant par voie de communiqué que cette solution était «douloureuse», Chypriote et résidents étrangers, après avoir appelés à manifester, se sont massivement rendus dans les banques pour retirer leur argent. Le Parlement devait se réunir dimanche pour entamer le processus de ratification du texte avant que les banques rouvrent leurs portes mardi matin. Toutes les réunions au Parlement et les différences annonces du président -un discours au Parlement et un message à la nation- ont finalement été reportés à lundi. Les débats risquent d’être houleux car le parti communiste Akel, les socialistes de l'Edek et le parti démocrate Diko qui ont respectivement 19, 5 et 8 sièges sur les 56 que compte le Parlement, se sont déjà déclarés selon les médias chypriotes contre le plan de sauvetage.
«C'est une catastrophe», «cela va nous donner envie de sortir de l'euro», «je ne sais pas encore si ça touche ma société, mais si jamais la mesure s'applique aux sociétés, c'est la faillite pour nous», pouvait-on entendre aux abords des banques chypriotes peu après l’annonce des contreparties de l’accord européen. Nombre de Chypriotes inquiets s’y sont déplacés pour retirer le plus d’argent possible avant que la mesure soit appliquée. Même la première banque de Chypre, la Bank of Cyprus, qui avait demandé de l’aide au gouvernement après ses pertes liées à la crise grecque, parle aujourd’hui de décisions «douloureuses et surprenantes», jugeant «parfaitement compréhensible que l'opinion publique soit inquiète». Une centaine de manifestants a protesté samedi soir devant le palais présidentiel, et d’autres manifestations sont prévues dimanche.
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