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Pourquoi l'ascension du CAC 40 n'est pas terminée

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  • Pourquoi l'ascension du CAC 40 n'est pas terminée

    Les Echos Par Sophie Rolland | 18/03

    Depuis le 1er juin 2012, l'indice a progressé de 30 %.Le CAC pourrait passer bientôt le cap des 4.000 points.

    C'est une période faste pour la Bourse de Paris. En dépit de sa correction de 0,71 % vendredi, le CAC 40 reste autour de ses plus hauts niveaux depuis l'été 2011. L'indice a rebondi en milieu d'année dernière, une fois l'incertitude de l'élection présidentielle dissipée. Depuis le 1 er juin 2012, il s'est ainsi adjugé 30 % et, depuis le début de l'année, sa progression atteint 5,6 %. Contrairement à Wall Street, la place parisienne est encore loin de son record historique (6.922,33 points le 4 septembre 2000) et même du sommet atteint en juin 2007 (6.168,15 points). Mais, à en croire les gérants et les stratégistes de marché, la hausse actuelle a toutes les raisons de se poursuivre. Le seuil des 4.000 points pourrait aisément être franchi au cours des prochains mois.
    « Les actions américaines ont déjà beaucoup grimpé, c'est au tour des actions européennes. Et, à un horizon de deux ou trois ans, la Bourse de Paris est probablement la place de la zone euro avec le plus fort potentiel », estime Alain Bokobza, directeur de l'allocation mondiale d'actifs à la Société Générale. Pour lui, « les bonnes performances de l'Allemagne, notamment à l'exportation, sont déjà intégrées, les pays du sud de l'Europe sont encore sensibles au risque politique, en revanche, la France est bien positionnée : elle pourrait profiter des réformes structurelles, même si leurs effets sont négatifs à court terme sur la conjoncture, et de la prise de conscience en zone euro que l'austérité n'est pas tout et qu'il faut favoriser la croissance. »
    Franz Wenzel, responsable de la stratégie d'investissement chez AXA IM, reste prudent. « Structurellement, les marchés européens ont encore un potentiel de rattrapage énorme par rapport aux Etats-Unis, mais nous pensons que, cette année, ils vont rester suiveurs. En Europe, nous privilégions toujours les pays défensifs comme l'Allemagne ou la Suisse », explique-t-il. « Les problèmes de la zone euro ne sont pas résolus. Il peut encore y avoir des accidents », renchérit Olivier Gayno, directeur des investissements patrimoniaux chez HSBC Global AM France.

    « La volatilité décroît »


    Cet optimisme prudent repose sur plusieurs facteurs. D'abord, difficile de l'ignorer, les banques centrales continuent d'abreuver les marchés de liquidités. Surtout, plus discrètement mais sûrement, la gouvernance de la zone euro s'améliore. D'un point de vue conjoncturel, « la zone euro devrait connaître le pire en 2013, mais les réformes mises en place en Espagne, en Italie et en France porteront leurs fruits », souligne Catherine Garrigues, responsable de la gestion actions chez Allianz GI France. Quant aux fondamentaux des entreprises, ils sont robustes. Enfin, les valorisations des actions européennes restent attrayantes, que ce soit par rapport aux valeurs américaines ou, encore plus, aux obligations.
    « La bonne nouvelle, c'est que la volatilité décroît, ce qui signifie que la corrélation entre les secteurs et entre les valeurs diminue. Ainsi la sélection des valeurs sur la base de leurs fondamentaux a à nouveau du sens », explique Catherine Garrigues. Dans l'ensemble, les gérants évitent les valeurs dont l'activité est trop liée au marché domestique, comme les entreprises de services aux collectivités, et favorisent les grands groupes de consommation qui bénéficient de relais de croissance à l'international. Mais les valeurs promises à un bel avenir en Bourse ne se limitent pas au CAC 40. Romain Boscher, responsable mondial actions chez Amundi, favorise « les petites valeurs susceptibles de profiter de la reprise de la croissance mondiale, d'autant plus si elles peuvent être considérées comme des cibles potentielles dans la perspective de futures fusions ou acquisitions ».
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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