Les Echos Par Alain Ruello et Bruno Trevidic | 18/03 | 07:00
EXCLUSIF - La compagnie indonésienne Lion Air devrait annoncer ce lundi matin une commande de plus de deux cents A320.
La compagnie à bas coûts Lion Air pourrait acheter plus de 200 A320, dont un grand nombre de NEO. - Airbus
Pas de répit pour les commerciaux d'Airbus. Un très important « accord industriel » doit être annoncé ce matin par François Hollande, à l'occasion du lancement de la Semaine de l'industrie. Hier après-midi, la nature de cet accord, qui doit être scellé en présence de Fabrice Brégier, le PDG de l'avionneur, n'était pas connue officiellement. Il s'agirait d'une très grosse commande de la compagnie indonésienne Lion Air, dont le patron sera présent à l'Elysée, selon nos informations.
La compagnie à bas coûts asiatique pourrait acheter ou, à tout le moins, s'engager à acheter plus de 200 A320, dont un grand nombre de NEO, la future version du monocouloir équipée de moteurs plus écologiques. Au passage, elle équilibrerait sa flotte puisqu'elle a acheté 230 Boeing 737 début 2012 pour 21 milliards de dollars, la branche civile de l'avionneur américain signant là le plus gros contrat de son histoire. Sur les 230 appareils, 201 seront des Max, le futur concurrent du NEO. Avec Lion Air, Airbus , qui n'a pas souhaité commenter, gagnerait un nouveau client.
Si la commande se confirme, son montant risque de donner le tournis puisqu'il avoisinerait les 20 milliards de dollars, au prix catalogue bien sûr. Elle suivrait de peu deux autres annonces en moins d'une semaine, signe que l'aéronautique civile reste bien orientée.
Bonne ristourne
Il y a d'abord eu la confirmation par Lufthansa de l'achat de 100 A320 ou A321, en version actuelle ou NEO, et de 2 A380. Valeur de l'engagement : 9 milliards, pas totalement au bénéfice de la filiale d'EADS puisque la compagnie allemande en a profité pour prendre 6 B777. S'en est suivi une commande de 9,3 milliards de Turkish Airlines portant sur 82 A320 ou A321, assortie d'une option sur 35 exemplaires supplémentaires.
Boeing n'est pas en reste. Ryanair est sur le point d'officialiser la commande d'au moins 170 B737 pour renouveler une partie de sa flotte, entièrement acquise auprès de l'avionneur américain. Au prix catalogue, il y en aurait pour au moins 15 milliards. La compagnie à bas coûts irlandaise a certainement obtenu une bonne ristourne comme ce fut le cas en 2001. A l'époque, elle avait profité du désarroi post-11 Septembre de Boeing pour signer sa première grosse commande. Et se lancer dans un développement qui lui vaut aujourd'hui de transporter 80 millions de passagers par an.
Dix ans plus tard, à coup de déclarations qui n'ont trompé personne, Michael O'Leary, le patron de Ryanair, a mis la pression sur son fournisseur en laissant entendre qu'il regardait ce qu'Airbus, Bombardier ou Comac avaient à proposer.
Plus surprenant, la compagnie irlandaise devrait jeter son dévolu sur des 737 NG. Remise en cause des performances promises par le Max ? Plus certainement un moyen de faire baisser la facture car Boeing doit continuer à vendre la version actuelle de son monocouloir pour gérer la transition industrielle avec la suivante, qui n'est pas attendue avant 2017.
Berlin trouve un accord avec Eurocopter pour réduire les achats d'hélicoptères militaires
Cherchant à faire des économies, le ministère allemand de la Défense a annoncé vendredi avoir trouvé un accord avec EADS afin de réduire ses commandes d'hélicoptères militaires. Initialement, l'Allemagne avait commandé 122 hélicoptères de transport NH90 (en version terrestre) et 80 d'attaque Tigre, produits par Eurocopter. En vertu du protocole d'accord, les commandes de NH90 ont été ramenées à 82 et celles de Tigre à 57. En consolation, Eurocopter a obtenu de Berlin la commande de 18 NH90 en version marine supplémentaires. La filiale d'EADS va par ailleurs racheter 11 Tigre déjà livrés.
EXCLUSIF - La compagnie indonésienne Lion Air devrait annoncer ce lundi matin une commande de plus de deux cents A320.
La compagnie à bas coûts Lion Air pourrait acheter plus de 200 A320, dont un grand nombre de NEO. - Airbus
Pas de répit pour les commerciaux d'Airbus. Un très important « accord industriel » doit être annoncé ce matin par François Hollande, à l'occasion du lancement de la Semaine de l'industrie. Hier après-midi, la nature de cet accord, qui doit être scellé en présence de Fabrice Brégier, le PDG de l'avionneur, n'était pas connue officiellement. Il s'agirait d'une très grosse commande de la compagnie indonésienne Lion Air, dont le patron sera présent à l'Elysée, selon nos informations.
La compagnie à bas coûts asiatique pourrait acheter ou, à tout le moins, s'engager à acheter plus de 200 A320, dont un grand nombre de NEO, la future version du monocouloir équipée de moteurs plus écologiques. Au passage, elle équilibrerait sa flotte puisqu'elle a acheté 230 Boeing 737 début 2012 pour 21 milliards de dollars, la branche civile de l'avionneur américain signant là le plus gros contrat de son histoire. Sur les 230 appareils, 201 seront des Max, le futur concurrent du NEO. Avec Lion Air, Airbus , qui n'a pas souhaité commenter, gagnerait un nouveau client.
Si la commande se confirme, son montant risque de donner le tournis puisqu'il avoisinerait les 20 milliards de dollars, au prix catalogue bien sûr. Elle suivrait de peu deux autres annonces en moins d'une semaine, signe que l'aéronautique civile reste bien orientée.
Bonne ristourne
Il y a d'abord eu la confirmation par Lufthansa de l'achat de 100 A320 ou A321, en version actuelle ou NEO, et de 2 A380. Valeur de l'engagement : 9 milliards, pas totalement au bénéfice de la filiale d'EADS puisque la compagnie allemande en a profité pour prendre 6 B777. S'en est suivi une commande de 9,3 milliards de Turkish Airlines portant sur 82 A320 ou A321, assortie d'une option sur 35 exemplaires supplémentaires.
Boeing n'est pas en reste. Ryanair est sur le point d'officialiser la commande d'au moins 170 B737 pour renouveler une partie de sa flotte, entièrement acquise auprès de l'avionneur américain. Au prix catalogue, il y en aurait pour au moins 15 milliards. La compagnie à bas coûts irlandaise a certainement obtenu une bonne ristourne comme ce fut le cas en 2001. A l'époque, elle avait profité du désarroi post-11 Septembre de Boeing pour signer sa première grosse commande. Et se lancer dans un développement qui lui vaut aujourd'hui de transporter 80 millions de passagers par an.
Dix ans plus tard, à coup de déclarations qui n'ont trompé personne, Michael O'Leary, le patron de Ryanair, a mis la pression sur son fournisseur en laissant entendre qu'il regardait ce qu'Airbus, Bombardier ou Comac avaient à proposer.
Plus surprenant, la compagnie irlandaise devrait jeter son dévolu sur des 737 NG. Remise en cause des performances promises par le Max ? Plus certainement un moyen de faire baisser la facture car Boeing doit continuer à vendre la version actuelle de son monocouloir pour gérer la transition industrielle avec la suivante, qui n'est pas attendue avant 2017.
Berlin trouve un accord avec Eurocopter pour réduire les achats d'hélicoptères militaires
Cherchant à faire des économies, le ministère allemand de la Défense a annoncé vendredi avoir trouvé un accord avec EADS afin de réduire ses commandes d'hélicoptères militaires. Initialement, l'Allemagne avait commandé 122 hélicoptères de transport NH90 (en version terrestre) et 80 d'attaque Tigre, produits par Eurocopter. En vertu du protocole d'accord, les commandes de NH90 ont été ramenées à 82 et celles de Tigre à 57. En consolation, Eurocopter a obtenu de Berlin la commande de 18 NH90 en version marine supplémentaires. La filiale d'EADS va par ailleurs racheter 11 Tigre déjà livrés.
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