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Maroc : Lancement d’un vaste programme d’exploration de gaz de schiste

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  • Maroc : Lancement d’un vaste programme d’exploration de gaz de schiste

    18.03.2013 à 16h39 |
    Par Ristel Edimo

    L'Etat marocain est décidé à investir de manière plus importante dans l'exploitation de gaz de schiste. Il vient de lancer un vaste programme à cet effet. De son côté, la tutelle a déjà engagé des travaux pour la production électrique à partir des schistes bitumineux. Complètement remontés, les écologistes dénoncent le danger encourru par l'ensemble de la population ainsi que les générations à venir. Appel à un débat national.

    « Pour notre pays, et grâce à une géologie favorable, le potentiel en gaz de schiste est très prometteur. Un programme ambitieux de recherche et d'exploration a été lancé au niveau de l'ONHYM [Office national des hydrocarbures et des mines », a déclaré au magazine Eco Plus Fouad Douiri, ministre marocain de l'Energie et des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, repris par l'agence Xinhua le 17 mars.

    Selon le ministre, ce programme d’exploration poursuit un double objectif. D’une part, il vise à évaluer le potentiel en gaz de schiste des bassins sédimentaires marocains. D’autre part, ce programme permettra la mise en place de partenariats avec des sociétés disposant de l'expérience et de la technologie indispensables à la valorisation de cette ressource dans les zones où les recherches n'ont été traditionnellement orientées que vers les hydrocarbures conventionnels.

    Production électrique
    A cet effet, l’ONHYM a donné son autorisation à cinq compagnies internationales pour procéder à des forages pilotes pour une meilleure estimation des réserves du Maroc en gaz de schiste, jugées prometteuses. En parallèle, l’Office développe, en collaboration avec le ministère de l’Energie, des procédés de valorisation qui consistent à extraire l'huile des schistes bitumineux. Les essais sont en cours sur le gisement de Timehdit dont les réserves sont estimées à 50 milliards de barils. « Nous allons développer la production électrique à partir des schistes bitumineux avec une première centrale-pilote qui nous permettra d'évaluer les paramètres techniques et économiques de l'utilisation de ces schistes », a souligné Mme Amina Benkhadra, directrice générale de l'ONHYM.

    « Catastrophe » pour les écologistes
    L’engouement de l’Etat marocain serrait-il nourri par les annonces des compagnies internationales d’exploration ? Le président exécutif de San Leon Energy, Oisin Fanning, indiquait en février dernier que « le Maroc a une des plus grandes réserves de schistes bitumineux dans le monde ». Responsable du projet de Tarfaya, M. Fanning estime que l’exploitation des schistes « aidera le Royaume à répondre à ses besoins énergétiques futurs ».

    Si le gouvernement accélère les choses pour le lancement de cette industrie, les écologistes marocains dénoncent. C’est le cas de Mohamed Benata. Pour lui, le développement d’une industrie gazière de schiste est une « catastrophe » qui menace les Marocains, l’environnement ainsi que les futures générations. « Il faut que le peuple Marocain se réveille sinon une véritable catastrophe menace la population et son environnement », clame-t-il sur sa page Facebook.

    Il faut de sérieuses études d'impact
    Pour le parti des Verts, le danger que représentent les schistes bitumineux pour la population et l’environnement n’est pas à démontrer. Mais la présidente, Fatima Alaoui, voudrait « que les choses soient prises de manière sérieuse », estimant qu’il faudrait faire un travail de fond par des ingénieurs. « Nous n’avons pas beaucoup de moyens pour faire des études d’impact », confie-t-elle, regrettant le silence des pouvoirs publics sur la question. « Avant que Amina Benkhadra ne devienne directrice de l'ONHYM, elle nous soutenait dans notre combat, aujourd'hui, elle fait la sourde oreille », dit-elle, soulignant que « L'Etat a mis des serviteurs aux postes stratégiques ».

    Le gaz schiste ne fait pas polémique seulement au Maroc. En France, en Tunisie ou encore en Algérie, les écologistes lui reprochent la trop grande pollution que son exploitation entraine. Dans son dernier numéro, le Monde Diplomatique fait état de la « grande arnaque » que représente ce type de gaz.

    « Le parti des Verts au Maroc appelle à un débat national sur la question », déclare Mme Allaoui. Et d’ajouter : « Quand il s’agit du Sahara, le Maroc est mobilisé, mais pourquoi pas lorsque l’avenir de la population est mise en danger ? ».

  • #2
    Malgré les risques écologiques : Le Maroc se lance dans les hydrocarbures non conventionnels

    Les préoccupations environnementales sont mises de côté par le Maroc, qui se lance dans deux voies pleines de risques écologiques : dans l’immédiat, l’exploitation des schistes bitumineux comme ressource énergétique pour faire tourner ses centrales électriques et, à plus long terme, l’extraction des gaz de schiste.

    C’est l’agence chinoise d’information, Xinhua, qui donne cette information, en se référant à l'hebdomadaire marocain francophone Eco Plus, citant l'Office marocain des hydrocarbures et des mines (Onyhm). Cinq compagnies internationales vont commencer à effectuer des forages pilotes pour connaître l’état des réserves marocaines en gaz de schiste. En parallèle, le ministère marocain chargé de l’Environnement a demandé à l’Onhym de trouver des procédés de valorisation pour extraire l'huile et le gaz des schistes bitumineux. Des essais sont en cours sur le gisement de Timehdit, qui se situe dans la chaîne du Moyen Atlas, entre 1700 m et 2300 m d’altitude, à 240 km environ au sud-est de Rabat. Ce gisement a été évalué à de 15 milliards de barils d'huile en place.

    Le deuxième gisement est celui de Tarfaya (22 milliards de barils d'huile en place), sur la côte atlantique, à 1200 km au sud de Rabat. Pour le gisement de Tarfaya, les échantillons analysés en Estonie (qui produit quasiment toute son électricité à l’aide de cette ressource) puis en Allemagne ont donné un rendement en huile de 72 litres de pétrole par tonne de matière extraite. Oisin Fanning, président exécutif de San Leon Energy, se basant sur des évaluations de la zone de Tarfaya onshore, estime que le Maroc a une des plus grandes réserves de schistes bitumineux dans le monde. Il pense que « des projets tels que Tarfaya aideront le royaume à répondre à ses besoins énergétiques futurs ».

    La directrice générale de l'Onhym, Mme Amina Benkhadra, confirme l’option schistes bitumineux : « Nous allons développer la production électrique à partir des schistes bitumineux avec une première centrale-pilote qui nous permettra d'évaluer les paramètres techniques et économiques de l'utilisation de ces schistes. » Idem pour l’option gaz de schiste, dont le potentiel serait, grâce à une géologie favorable, « prometteur », selon le ministre marocain de l'Energie et des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Fouad Douiri, qui annonce qu’« un programme ambitieux de recherche et d'exploration a été lancé au niveau de l'Onyhm pour répondre un double objectif : l' évaluation du potentiel de nos bassins sédimentaires en gaz de schiste et la mise en place de partenariats avec des sociétés disposant de l'expérience et de la technologie indispensables à la valorisation de cette ressource dans les zones où les recherches n' ont été traditionnellement orientées que vers les hydrocarbures conventionnels ».

    Les écologistes marocains n’ont pas cessé d’exprimer leurs inquiétudes devant le risque de catastrophe écologique qui menace les ressources en eau. Ils sont opposés à l’exploitation des gaz de schiste. Mais cet argument écologique se heurte, au Maroc, mais aussi dans de nombreux autres pays (comme, à titre d’exemple, la Jordanie), à l’argument de la sécurité énergétique, appuyé sur l’augmentation du prix des hydrocarbures conventionnels et la recherche d’indépendance par rapport aux fournisseurs extérieurs d’énergie.
    Écrit par M’hamed Rebah

    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Les dérigents du maghreb ne reculeront devant rien et en particulier le makhzen et M6 qui sont obsédés par le fait de devenir producteur de gaz et de pétrole .Les pays européens conscients du risque de pollution continueront a interdire l'exploitation du gaz de sciste chez eux mais l'encourageront chez nous.Ils finiront par détruire ce qu'on a de plus precieux la nature et l'environnement.

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      • #4
        je comprends pas se phenomene anti gaz de schiste au USA ca ne pose pas specialement de problemes!

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