Annonce

Réduire
Aucune annonce.

otages francais:Nouvelle doctrine ou masque de Janus

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • otages francais:Nouvelle doctrine ou masque de Janus

    A quelques semaines du retrait annoncé des troupes françaises du Mali, Paris annonce ne plus vouloir payer de rançons pour libérer ses otages dans le monde. Cet avertissement, à la résonnance franco-française, fait aussi écho en Algérie, où la position officielle et doctrinale est de ne jamais payer pour libérer des personnes aux mains de groupes terroristes.

    Les dernières décisions de l'Elysée, annoncées par Le Monde, sur le traitement de la question des prises d’otages, si elles sont bel bien effectives, marqueraient un tournant dans la politique sécuritaire de l'Hexagone. Elles rompraient avec une politique de Janus, qui consiste depuis plus de trente ans à refuser officiellement toute discussion avec les ravisseurs et à leur payer en sous-main des sommes importantes pour qu'ils libèrent des otages français.

    Si d’aucuns voient dans ces décisions, «fuitées» pour l'instant par le biais du journal parisien, un possible repositionnement doctrinaire de Paris dans sa gestion du risque terroriste lié au rapt de ressortissants français hors de leur pays, d'autres restent sceptiques et attendent pour voir ; et conclure à un alignement de Paris sur la position algérienne, pour qui c'est une prime au terrorisme que de payer des preneurs d'otages et les encourager à récidiver…

    L’Europe, la France et le pis d’Aqmi

    Ces derniers ne sont pas à court d'arguments. En février dernier, rappelle-t-on, la porte-parole du département américain, Victoria Nuland, dont le pays reste aussi intraitable sur la question relative au paiement des rançons aux preneurs d’otages, n’avait pas lésiné avec les mots et les chiffres pour rappeler la réalité du terrain. Entre 2004 et 2011, disait-elle, les pays européens auraient versé 89 millions de dollars en rançons. La France aurait contribué à ce paiement à hauteur d'un peu plus de 19%. Plus tard, en 2013, l’ancienne ambassadrice des Etats-Unis au Mali et chargée des affaires africaines au secrétariat du Pentagone, Vicki Huddleston, avait affirmé que Paris aurait versé de l'argent à Aqmi pour libérer des otages français kidnappés dans une mine d'uranium à Arlit, au Niger. Catégorique, cette source affirme aussi que ce butin aurait servi à l'achat d'armes et au recrutement au sein des groupes terroristes présents au Malistan.

    Autant de rappels qui incitent des analystes à douter d'un réel changement de doctrine à Paris. Pour Ahmed Kateb, professeur à l'Ecole de journalisme et spécialiste des questions africaines, les nouvelles décisions de la France ne sont que des déclarations officielles. Elles sont à prendre au même titre que son approbation de la résolution 1904 - qui criminalise le paiement des rançons aux preneurs d'otages. Il s’agit, explique-t-il, d'être au diapason de la légalité internationale, sans pour autant en tenir compte sur le terrain.

    Même son de cloche pour le docteur Nicolas Nzi, directeur du Centre africain de recherche stratégique à Locarno. Pour appuyer cette distorsion entre la France officielle et la France officieuse, ce spécialiste cite plusieurs cas d'otages français libérés après paiement de rançon. Parmi eux, on peut rappeler ceux des journalistes Ghesquière et Taponier, détenus par des taliban en Afghanistan avant d'être relâchés après rançon. Ce que Paris avait à l'époque formellement nié.
    On s'en rend compte : face aux preneurs d'otages, Paris, pour des considérations politiques internes, a toujours fait figure de Janus : d'un côté, il se défend officiellement de négocier avec des criminels, de l’autre, il porte le masque du négociateur souterrain qui prend tous les risques, y compris du chantage à la mort et à l'argent, pour libérer ses ressortissants. Dans l'urne, cela compte pour beaucoup.

    Écrit par Djaouida Abbas
    reporters.dz


    Sous réserve d’inventaire

    Écrit par Lena Azizi
    Mardi, 19 Mars 2013 20:52
    La France ne paiera pas de rançons ! Pour un président français qui est entré en guerre – sans que cela n’améliore en définitive son niveau de popularité -, la fermeté dans ce domaine relève de la cohérence. On ne va pas donner de l’argent à ceux que nous combattons par les armes, c’est élémentaire !

    Ce qui est présenté comme un « changement de doctrine » - cela reste à voir sur le moyen terme – exprime surtout une décision déjà prise avec le déclenchement de l’opération Serval. Le « sort des otages » est devenu secondaire par rapport à l’option stratégique de faire la guerre. Et même si cela n’est pas dit publiquement, ces otages étaient déjà considérés comme des « pertes de guerre » avec la décision d’intervenir au Mali. Il n’y a pas d’angélisme à attendre de la part des groupes armés qui sont attaqués par l’armée française. Le sort des otages était donc scellé avec le déclenchement de l’opération. Ils sont considérés comme morts. Et si les troupes spéciales qui essaient de les localiser les trouvent et les libèrent, ce serait un heureux miracle.

    C’est la seule option, ténue, qui était laissée aux otages. Ce qui est présenté comme un « changement de doctrine » est d’abord une conséquence immédiate et inévitable du déclenchement de la guerre au Mali. L’autre conséquence de cette entrée en guerre est que les citoyens français sont devenus une cible générale dans l’ensemble des pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. L’enlèvement de Français survenus au Nigeria n’est pas séparable de ce contexte. Il signifie une extension des territoires dangereux pour les Français. Et pour dissuader les kidnappeurs potentiellement nombreux – et qui ne se limitent pas aux groupes armés – Paris envoie un message pour signifier que leur valeur marchande est désormais « nulle ». Mais, encore une fois, on est totalement dans une logique liée à la guerre. Le monde entier se gausserait volontiers si un pays en guerre contre un adversaire décide de lui donner de l’argent pour libérer ses citoyens…

    Ce n’est pas aujourd’hui avec un président en guerre que l’on peut tester de la validité du « changement de doctrine ». Les familles des otages français ont compris que François Hollande a tranché pour ne pas paraître en incohérence. Mais c’est sur le moyen terme et le long terme que cette cohérence sera vérifiée. Bien sûr, il ne s’agit pas de souhaiter qu’il y ait dans un an ou deux des enlèvements de Français pour tester cette cohérence. Mais François Hollande devra prier pour que ce ne soit pas le cas. Car si tel est le cas – et c’est une possibilité qu’il serait vain de ne pas envisager à moins d’ordonner le retrait total des Français de la zone -, il lui faudra assumer électoralement ce «changement de doctrine »…

    Cette nouvelle doctrine présumée n’est, en fait, qu’un abandon de la ligne souple qui consiste à dire officiellement on ne « paie pas », sans se priver, officieusement, via des relais locaux, de rechercher des solutions pour sauver la vie des otages. Beaucoup de ses concitoyens pourraient, en cas de malheur, souligner que la « doctrine Hollande » consiste à se priver des moyens que d’autres Etats soucieux de la vie de leur citoyen n’hésitent pas à utiliser.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Si la rançon sera payé , Hollande foutu ...
    plus de crédibilité dans sa politique dans la région maghrébine .. ..
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

    Commentaire


    • #3
      pour l instant il n on prend pas le chemin
      mais avec un fabuis comme susurreur c pire que le diable
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

      Commentaire

      Chargement...
      X