Il est « l’homme fort » du football algérien. Il est si puissant que personne n’ose se mesurer à lui ne serait-ce que pour jouer le rôle de lièvre à l’élection de la présidence de la plus importante fédération sportive. Jeudi, devant un parterre qui lui était totalement acquis, il décrocha son troisième mandat à la tête de la Fédération Algérienne de Football par un vote à main levée et des applaudissements nourris. Un plébiscite. Président de la FAF, voilà un poste qu’il ne lâchera pas pour tout l’or du monde. Un poste où il est seul maître à bord. Il n’a de comptes à rendre à personne. Ni cour des comptes ni ministère de tutelle ni justice. La FAF est son royaume. Il en fait et y fait ce qu’il veut. Il est beaucoup mieux que le Président de la République. Il est le « tout puissant » El Hadj Mohamed Raouraoua.
« Ana, kbiiiir… » (je suis très grand) répétait Mohamed Raouraoua à l’un de ses proches dans sa luxueuse villa de Moretti achetée pour une bouchée de pain (deux cents mille dinars soit vingt millions de centimes) rasée et reconstruite en six mois par les Chinois qui ont réalisé l’hôtel Sheraton à Staouéli.
Il se voit grand parce qu’il a « envoyé le président dormir tranquillement en faisant sortir dans la rue 35 millions d’Algériens fêter la qualification de l’EN au mondial 2010» susurre-t-il à qui voulait l’entendre s’expliquer sur cette puissance qu’il manifeste avec dédain à la face de quiconque voudrait lui apporter la moindre contradiction ou lui contester le moindre bout du pouvoir qu’il s’est arrogé dans le monde du football. Il ne manque pas de s’approprier le retour à la paix civile et réduire les réalisations du président Bouteflika à une qualification à la phase finale de la coupe du monde de football sur laquelle l’un de ses sbires installé au Qatar jettera, tout récemment, le doute en insinuant que les matchs ont été combinés et que tout le mérite revient à Raouraoua qui a acheté les arbitres et les matchs de qualification. Car dans la logique du président de la FAF tout se vend et tout s’achète.
Une fortune aux origines douteuses
Certaines facettes de sa personnalité rappellent quelque peu Moumen Rafik Khalifa, ce jeune milliardaire qui a bâti sa fortune sur le bluff et la magouille tout en profitant de l’opacité du système de gouvernance du pays. A la différence de Khalifa qui a beaucoup fait dans le bling-bling, et en homme mûr et averti, Mohamed Raouraoua sait se faire discret. Il n’étale pas de signes de richesse malgré une fortune qui se compte à coups de centaines de milliards. La tour de Bab-Ezouar, à elle seule, est évaluée à plus de six cents milliards de centimes.
Sa fortune, Hadj Raouraoua, comme il aime se faire appeler (il a fait le pèlerinage plus d’une dizaine de fois, paraît-il), il l’a construite durant les années du terrorisme. Les années 90’. Période propice pour beaucoup de gens qui ont flairé le bon coup en profitant de certaines opportunités qu’offrait la situation qui prévalait au pays. En bon opportuniste, et ce n’est pas péjoratif, l’actuel président de la FAF a su se faire des relations tous azimuts pour se faire d’abord une place dans la périphérie du pouvoir politique, au milieu des années quatre-vingts, une période qui a vu la médiocrité s’ériger en système.
C’est ainsi qu’un chauffeur s’est retrouvé conseiller à la présidence de la république et un bagagiste devenu ambassadeur. C’est dans la logique des choses qu’un placeur dans les salles de cinéma se trouve propulsé à la tête de la télévision publique, la chaîne unique. En quelque sorte, Mohamed Raouraoua est passé du grand écran au petit écran après avoir fait escale dans une direction du ministère de la Culture qui avait sous sa coupe les salles de cinéma. Un parcours dont le moins qu’on puisse dire est ce qu’il y a de plus simple.
D’ailleurs, Mohamed Raouraoua ne quittera pas le domaine de l’information et de la culture en se voyant nommer PDG de l’ANEP, une entreprise étatique sous tutelle du ministère de ce même département. Le placeur du cinéma Dounyazed et de la salle Le Mouggar a le vertige. Il ne s’imaginait pas monter si haut, lui qui ne possède ni bagages intellectuels ni une grande compétence.
Pour se frayer son chemin dans la haute société il investit dans le relationnel. C’est son fort. Se servir et se faire servir. Il sait se montrer courtois, aimable et sympathique quand il le faut et avec qui il le faut. Tout comme il sait être arrogant, hautain et méprisant allant jusqu’à couvrir d’injures son interlocuteur qui ne pèse pas lourd sur l’échiquier social.
Certes, on peut se faire des relations pour se hisser à des postes de responsabilités dans l’administration. Mais, se constituer une fortune tout en étant fonctionnaire de l’Etat cela ne peut se faire sans outrepasser certaines règles et sans enfreindre certaines lois. Sinon, comment expliquer la fortune que s’est constituée Mohamed Raouraoua ? Ceux qui le connaissent et qui connaissent son parcours concerne sa colossale fortune en disent des choses. Nous n’oserons pas les reprendre à notre compte nous préférons les ajourner en attendant leur confirmation. Cette enquête n’a pas pour but de jeter l’opprobre sur le président de la FAF mais juste de révéler sa véritable personnalité tant il est un homme public qui occupe des fonctions qui exigent de lui une probité morale irréprochable, même si ce n’est pas le cas de tous les responsables algériens à quelque niveau soient-ils.
« Ana, kbiiiir… » (je suis très grand) répétait Mohamed Raouraoua à l’un de ses proches dans sa luxueuse villa de Moretti achetée pour une bouchée de pain (deux cents mille dinars soit vingt millions de centimes) rasée et reconstruite en six mois par les Chinois qui ont réalisé l’hôtel Sheraton à Staouéli.
Il se voit grand parce qu’il a « envoyé le président dormir tranquillement en faisant sortir dans la rue 35 millions d’Algériens fêter la qualification de l’EN au mondial 2010» susurre-t-il à qui voulait l’entendre s’expliquer sur cette puissance qu’il manifeste avec dédain à la face de quiconque voudrait lui apporter la moindre contradiction ou lui contester le moindre bout du pouvoir qu’il s’est arrogé dans le monde du football. Il ne manque pas de s’approprier le retour à la paix civile et réduire les réalisations du président Bouteflika à une qualification à la phase finale de la coupe du monde de football sur laquelle l’un de ses sbires installé au Qatar jettera, tout récemment, le doute en insinuant que les matchs ont été combinés et que tout le mérite revient à Raouraoua qui a acheté les arbitres et les matchs de qualification. Car dans la logique du président de la FAF tout se vend et tout s’achète.
Une fortune aux origines douteuses
Certaines facettes de sa personnalité rappellent quelque peu Moumen Rafik Khalifa, ce jeune milliardaire qui a bâti sa fortune sur le bluff et la magouille tout en profitant de l’opacité du système de gouvernance du pays. A la différence de Khalifa qui a beaucoup fait dans le bling-bling, et en homme mûr et averti, Mohamed Raouraoua sait se faire discret. Il n’étale pas de signes de richesse malgré une fortune qui se compte à coups de centaines de milliards. La tour de Bab-Ezouar, à elle seule, est évaluée à plus de six cents milliards de centimes.
Sa fortune, Hadj Raouraoua, comme il aime se faire appeler (il a fait le pèlerinage plus d’une dizaine de fois, paraît-il), il l’a construite durant les années du terrorisme. Les années 90’. Période propice pour beaucoup de gens qui ont flairé le bon coup en profitant de certaines opportunités qu’offrait la situation qui prévalait au pays. En bon opportuniste, et ce n’est pas péjoratif, l’actuel président de la FAF a su se faire des relations tous azimuts pour se faire d’abord une place dans la périphérie du pouvoir politique, au milieu des années quatre-vingts, une période qui a vu la médiocrité s’ériger en système.
C’est ainsi qu’un chauffeur s’est retrouvé conseiller à la présidence de la république et un bagagiste devenu ambassadeur. C’est dans la logique des choses qu’un placeur dans les salles de cinéma se trouve propulsé à la tête de la télévision publique, la chaîne unique. En quelque sorte, Mohamed Raouraoua est passé du grand écran au petit écran après avoir fait escale dans une direction du ministère de la Culture qui avait sous sa coupe les salles de cinéma. Un parcours dont le moins qu’on puisse dire est ce qu’il y a de plus simple.
D’ailleurs, Mohamed Raouraoua ne quittera pas le domaine de l’information et de la culture en se voyant nommer PDG de l’ANEP, une entreprise étatique sous tutelle du ministère de ce même département. Le placeur du cinéma Dounyazed et de la salle Le Mouggar a le vertige. Il ne s’imaginait pas monter si haut, lui qui ne possède ni bagages intellectuels ni une grande compétence.
Pour se frayer son chemin dans la haute société il investit dans le relationnel. C’est son fort. Se servir et se faire servir. Il sait se montrer courtois, aimable et sympathique quand il le faut et avec qui il le faut. Tout comme il sait être arrogant, hautain et méprisant allant jusqu’à couvrir d’injures son interlocuteur qui ne pèse pas lourd sur l’échiquier social.
Certes, on peut se faire des relations pour se hisser à des postes de responsabilités dans l’administration. Mais, se constituer une fortune tout en étant fonctionnaire de l’Etat cela ne peut se faire sans outrepasser certaines règles et sans enfreindre certaines lois. Sinon, comment expliquer la fortune que s’est constituée Mohamed Raouraoua ? Ceux qui le connaissent et qui connaissent son parcours concerne sa colossale fortune en disent des choses. Nous n’oserons pas les reprendre à notre compte nous préférons les ajourner en attendant leur confirmation. Cette enquête n’a pas pour but de jeter l’opprobre sur le président de la FAF mais juste de révéler sa véritable personnalité tant il est un homme public qui occupe des fonctions qui exigent de lui une probité morale irréprochable, même si ce n’est pas le cas de tous les responsables algériens à quelque niveau soient-ils.
Commentaire