Guerre au Mali : Rabat redoute que des jihadistes entrent au Maroc
Publié le 20.03.2013 à 13h42 |
Par Mohammed Jaabouk
Même si le Maroc a gagné, politiquement, du déclenchement de la crise malienne, au niveau sécuritaire la situation dans ce pays est source de problèmes pour les autorités qui craignent, cette fois-ci, que des jihadistes fuyant l’avancée des troupes françaises n’entrent au royaume.
Au Maroc, les services de sûreté sont en état d’alerte. L’appel lancé par AQMI, et diffusé sur internet il y a deux jours, aux jeunes maghrébins de rejoindre les rangs des combattants islamistes au Mali, en est la raison. Dans un communiqué, l’organisation dirigée par Abdelmalek Droukdal dit avoir « aujourd'hui besoin du soutien des fils de la Tunisie, du Maroc, de la Libye et de la Mauritanie, pour faire échouer les attaques des croisés français, défaire leurs agents dans la région, et pour mettre en place le projet islamique et le jihad ».
De nombreux marocains adeptes de la doctrine salafistes seront séduits par ce message, sachant que certains, parmi eux, ont déjà réussi à franchir le Rubicond, déjoué la surveillance des autorités et renforcer, ainsi, les rangs d’Ansar Eddine ou le Mujao. Les estimations officielles parlent d’une vingtaine mais le chiffre pourrait y être bien supérieur. Rabat entend limiter au maximum le nombre de ses ressortissants enrôlés par Al Qaida. A court terme, une affluence massive des jeunes de chez-nous porterait un préjudice à la thèse défendue par le Maroc sur l’implication des membres du Polisario dans la guerre au Mali au côté des antennes locales d’Al Qaida. Et à moyen terme, dans l’optique de la fin des hostilités, un retour de ces combattants au royaume équivaudrait à davantage d’ennuis pour les services de sûreté.
Renforcer la sécurité aux frontières avec la Mauritanie et l’Algérie
Cet état d’alerte concerne tout le territoire marocain, une attention toute particulière est accordée aux frontières avec la Mauritanie et l’Algérie. Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien saoudien Acharq Al Awsat, affirme que Rabat craint que des jihadites d’Al Qaida, fuyant l’avancée des troupes françaises au Mali, ne trouvent refuge au Maroc. Ce degré élevé de vigilance intervient après que les autorités algériennes aient arrêtées des personnes suspectées de fournir de l'aide à des combattants extrémistes rentrés du Mali.
Le journal révèle que les interrogatoires de membres du courant salafistes, relaxés depuis, répondent à la nécessité de prendre une longueur d’avance sur les jihadistes au Mali qui seraient tentés par un retour au Maroc, en collectant le maximum d’informations sur leurs plans.
Depuis que la guerre a éclaté, début janvier, au Mali, Rabat a nettement renforcé les mesures de sécurité tout au long de la frontière avec la Mauritanie. Une fermeture partielle du poste de Guergarate (à 380 kilomètres de Dakhla) aurait même été envisagée lors d’une réunion de la coupole militaire avec les renseignements secrets, la gendarmerie et la police, c’était fin janvier à Aoussered.
ya biladi
Publié le 20.03.2013 à 13h42 |
Par Mohammed Jaabouk
Même si le Maroc a gagné, politiquement, du déclenchement de la crise malienne, au niveau sécuritaire la situation dans ce pays est source de problèmes pour les autorités qui craignent, cette fois-ci, que des jihadistes fuyant l’avancée des troupes françaises n’entrent au royaume.
Au Maroc, les services de sûreté sont en état d’alerte. L’appel lancé par AQMI, et diffusé sur internet il y a deux jours, aux jeunes maghrébins de rejoindre les rangs des combattants islamistes au Mali, en est la raison. Dans un communiqué, l’organisation dirigée par Abdelmalek Droukdal dit avoir « aujourd'hui besoin du soutien des fils de la Tunisie, du Maroc, de la Libye et de la Mauritanie, pour faire échouer les attaques des croisés français, défaire leurs agents dans la région, et pour mettre en place le projet islamique et le jihad ».
De nombreux marocains adeptes de la doctrine salafistes seront séduits par ce message, sachant que certains, parmi eux, ont déjà réussi à franchir le Rubicond, déjoué la surveillance des autorités et renforcer, ainsi, les rangs d’Ansar Eddine ou le Mujao. Les estimations officielles parlent d’une vingtaine mais le chiffre pourrait y être bien supérieur. Rabat entend limiter au maximum le nombre de ses ressortissants enrôlés par Al Qaida. A court terme, une affluence massive des jeunes de chez-nous porterait un préjudice à la thèse défendue par le Maroc sur l’implication des membres du Polisario dans la guerre au Mali au côté des antennes locales d’Al Qaida. Et à moyen terme, dans l’optique de la fin des hostilités, un retour de ces combattants au royaume équivaudrait à davantage d’ennuis pour les services de sûreté.
Renforcer la sécurité aux frontières avec la Mauritanie et l’Algérie
Cet état d’alerte concerne tout le territoire marocain, une attention toute particulière est accordée aux frontières avec la Mauritanie et l’Algérie. Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien saoudien Acharq Al Awsat, affirme que Rabat craint que des jihadites d’Al Qaida, fuyant l’avancée des troupes françaises au Mali, ne trouvent refuge au Maroc. Ce degré élevé de vigilance intervient après que les autorités algériennes aient arrêtées des personnes suspectées de fournir de l'aide à des combattants extrémistes rentrés du Mali.
Le journal révèle que les interrogatoires de membres du courant salafistes, relaxés depuis, répondent à la nécessité de prendre une longueur d’avance sur les jihadistes au Mali qui seraient tentés par un retour au Maroc, en collectant le maximum d’informations sur leurs plans.
Depuis que la guerre a éclaté, début janvier, au Mali, Rabat a nettement renforcé les mesures de sécurité tout au long de la frontière avec la Mauritanie. Une fermeture partielle du poste de Guergarate (à 380 kilomètres de Dakhla) aurait même été envisagée lors d’une réunion de la coupole militaire avec les renseignements secrets, la gendarmerie et la police, c’était fin janvier à Aoussered.
ya biladi
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