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Après le Mali, la France cible la Syrie

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  • Après le Mali, la France cible la Syrie

    Y aurait-il un rapport de cause à effet entre la gravité de la crise économique française que le pouvoir socialiste français ne parvient pas à juguler et sa soudaine décision d’armer les insurgés syriens ? En prenant la décision d’intervenir au Mali, François Hollande, qui s’est avéré finalement plus «guerrier» que Nicolas Sarkozy, a vu sa cote de popularité remonter auprès de ses concitoyens.

    Mais cela n’a duré qu’un temps. La crise sociale l’a vite rattrapé. Sa politique de rigueur budgétaire et financière, sur fond de cadeaux fiscaux aux plus riches, a accru le mécontentement social. Et le résultat ne s’est pas fait attendre : la cote de popularité de François Hollande a de nouveau plongé : il est plus que jamais au plus bas des sondages. Même Nicolas Sarkozy n’a jamais été aussi impopulaire !

    Sans faire dans un raccourci commode, il est permis de penser que François Hollande et le gouvernement socialiste, dont la politique étrangère s’inscrit en droite ligne d’une vision atlantiste des rapports internationaux, qui ne déplairait pas du tout à l’administration Obama, croient pouvoir rebondir en ouvrant un nouveau front sur le plan international : armer les rebelles syriens ! Prenant des accents faussement gaulliens, le chef de l’Etat français, en accord avec le Premier ministre britannique David Cameron, dont le pays est également plongé dans une grave crise socio-économique et financière, est prêt à aller seul au feu au cas où ses alliés européens ne le suivraient pas dans son aventurisme guerrier ! «Si d’aventure, il devait y avoir un blocage d’un ou deux pays, alors la France, elle, prendrait ses responsabilités », a-t-il prévenu ! Brrr… ! Reste qu’en prenant parti ouvertement pour l’un des protagonistes de la crise syrienne, la France a donc fait le choix de violer la légalité internationale car agissant sans mandat onusien. Et, partant, de torpiller toute possibilité de solution politique.

    Négligeant volontairement le risque de raviver davantage le conflit syrien, qui a fait des dizaines de milliers de morts et causé des dégâts économiques considérables, Paris escompte à terme modifier le rapport des forces militaires en faveur des insurgés syriens. Se voulant rassurant, la France «socialiste» nous explique que les armes seront remises à l’opposition syrienne, laquelle – c’est un secret de Polichinelle – est dominée par des islamistes sous tutelle de l’Arabie saoudite et du Qatar ; une opposition où, selon Haytham Manaa, un des dirigeants du Comité national de coordination pour le changement démocratique syrien (CNCD), les laïcs «ne sont qu'une façade, afin de mieux cacher les islamistes» qui la dominent. De plus, sur le terrain, il n’existe qu’une force, Djebhat Nosra, branche syrienne d’Al Qaïda, et ses alliés islamo-salafistes d’Ahrar al-Sham, des Brigades al-Farouq de Homs, ceux de Suqour al-Sham, qui contrôlent le nord de la Syrie transformé en émirat islamiste. L’intransigeance du pouvoir socialiste français à l’égard du régime syrien est d’autant suspecte qu’elle tranche singulièrement avec la mollesse de ses positions à l’égard de la question palestinienne.

    Certes, Paris a soutenu le principe de l’adhésion d’un Etat palestinien à l’ONU. Mais pour le reste, concernant le refus israélien d’un Etat palestinien sur fond de poursuite de la colonisation de la Cisjordanie, la répression multiforme que subissent au quotidien les Palestiniens au point où même des enfants – ils sont plusieurs centaines dans les prisons israéliennes – ne sont pas épargnés, la France se contente du minimum syndical afin de ne pas froisser l’allié israélien ! Enfin – on va m’accuser de faire dans la théorie du complot – on ne peut pas s’empêcher de faire le lien entre le discours de Shimon Pérès au Parlement européen sur la Syrie et la décision franco-britannique de lever l’embargo sur les armes à destination des «rebelles» syriens. Et à ce propos, levons une équivoque. Je l’ai déjà évoqué dans de précédentes chroniques, et je le réitère :

    c’est l’entêtement de Bachar al-Assad à se maintenir au pouvoir, à avoir fait le choix d’une solution basée sur la force de la répression au lieu d’une solution politique fondée sur un compromis acceptable par tous les protagonistes syriens, qui est à l’origine de l’aggravation de la crise actuelle, et qui a surtout permis aux capitales occidentales d’en finir avec un régime hostile à Israël.

    Souvenons-nous : que demandaient initialement les manifestants syriens ? Non le départ de Bachar, mais plus de liberté, des élections démocratiques !

    Hassane Zerrouky- Le Soir

  • #2
    Souvenons-nous : que demandaient initialement les manifestants syriens ? Non le départ de Bachar, mais plus de liberté, des élections démocratiques !
    Ce journaliste nous prend vraiment pour des naifs.
    "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

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    • #3
      Ce journaliste nous prend vraiment pour des naifs.
      Ça va de source,les syriens voulaient pacifiquement plus de liberté et de participation, d'un coup ça a viré vers l'émeute et la guerre.

      Autre exemples:
      Avec la visite d'Obama en Israël on a eu droit à l'histoire des attaques chimiques en Syrie et à deux missiles tirés à partir de Gaza vers les territoires occupés par Israël.
      Comme quoi le hasard n'existe pas.
      وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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