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    Le premier responsable du secteur des finances a annoncé samedi que le retard en matière de formation était important et que les besoins concernaient plusieurs milliers d’employés. Le constat n’est pas nouveau, mais il constitue un indicateur du retard accumulé par le pays par rapport aux besoins et à l’intégration de l’économie du pays dans la division internationale du travail et à la capacité des entreprises nationales d’entrer dans la compétition qu’elle soit régionale ou intercontinentale. Le retard vaut aussi bien pour le secteur financier que pour les autres secteurs de l’économie. Il est établi que les ressources naturelles et les richesses matérielles dont dispose une nation peuvent procurer des avantages certains dans le développement d’un pays. Mais l’évolution du monde actuel nous apprend que ces richesses, surtout quand elles ne sont pas renouvelables, ne durent qu’un moment. Dans la vie d’une nation, un moment peut être assimilé à quelques décennies. Il y va ainsi de la durée des ressources énergétiques du pays. Par contre, le capital humain et l’accumulation du savoir-faire, qui font partie de la culture et du patrimoine, constituent une richesse qui peut devenir inestimable. Il y a quelques années, pour faire la promotion de la destination Algérie en matière d’investissements, on répétait souvent que le pays disposait d’une main-d’œuvre qualifiée, un facteur déterminant quand il s’agit de lancer et de mener à bien un projet. L’affirmation n’était pas fausse si l’on s’en tient à certains paramètres régionaux. Mais il s’avère qu’avec la confrontation et la concurrence aidant, beaucoup de gestionnaires découvrent le retard que le pays a accumulé dans le domaine de la formation. Le secteur a été victime de l’idéologie et de la politique. Au moment où plusieurs pays relevaient le défi de la révolution scientifique et technique, le pays s’empêtrait dans des débats stériles sur l’école. Des débats où, si l’idéologie était présente, les sciences et les technologies étaient les grandes absentes. Il fut un temps où le micro-ordinateur était assimilé à un remplaçant de la vieille machine à écrire et où un diplômé d’une filière scientifique et technologique était considéré comme un intrus dans l’environnement. Si tous les secteurs ont un grand besoin d’une mise à niveau en matière de formation pour s’adapter à l’environnement international, y compris en lançant des programmes de formation ambitieux, la grande réforme ne peut venir que de l’école qui a besoin d’être repensée. Pas uniquement en bannissant les idées rétrogrades et l’intégrisme et en favorisant les langues étrangères. L’école a besoin aussi d’être adaptée à la révolution technologique qui transforme le monde actuel.

    Liès Sahar
    El-Watan
    Edition du 14 août 2006


    J'aime bien cet Edito paru dans El-Watan d'aujourd'hui qui résume assez bien les enjeux que représente la formation pour l'avenir du pays.
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