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IDE: La stabilité politique, 1er argument d’attractivité

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  • IDE: La stabilité politique, 1er argument d’attractivité

    Un facteur qui fait la différence au sein des pays de l’Afrique du Nord et rassure les investisseurs
    Atout RH, croissance du Maroc, coût de la production/h… les autres points forts
    L’Amdi a «converti» 25 entreprises en 2012 pour 500 millions d’euros


    «Séduire une entreprise est un travail de tous, ministres, hauts responsables, les 6 représentations de l’Amdi dans le monde… ou encore des agents commerciaux qui travaillent au corps les entreprises pour leur prouver que l’investissement au Maroc est rentable», souligne Ahmed Fassi Fihri, directeur des investissements de l’Agence marocaine de développement des investissements




    - L’Economiste: Le Maroc est en concurrence avec plusieurs pays pour attirer les investissements extérieurs. Comment vous vous êtes débrouillés en 2012, une année de crise, et quel est le bilan?
    - Ahmed Fassi Fihri, directeur à l’Amdi: Nous avons entrepris en 2012 près de 300 rencontres B to B. Elles nous ont permis d’attirer 25 entreprises dans les secteurs de l’industrie qui ont généré 500 millions d’euros d’investissement et vont permettre de créer 6.000 emplois. En parallèle, il y a des investissements qui arrivent -je dirais de manière naturelle-, sans effort commercial. Ainsi, la commission des investissements, présidée par le chef du gouvernement, a traité une soixantaine de dossiers qui ont représenté plus de 70 milliards d’investissements. Il faut savoir que l’Amdi entreprend deux types d’actions. D’abord, la promotion de l’offre marocaine à travers le marketing et la communication. Deuxième axe, le démarchage proactif. Nous identifions les entreprises en fonction de leur profil et nous essayons de les convaincre de venir s’installer au Maroc. Et c’est un travail de longue haleine car la décision de l’investissement ne se prend pas en deux ou trois rendez-vous.
    - Quels sont les véritables atouts du Maroc?
    - Un des arguments forts de l’offre marocaine est sans doute sa stabilité politique et c’est un élément saillant vu le climat politique dans la région. C’est une menace en moins à gérer pour les investisseurs qui ont tendance à prendre un minimum de risques. A côté de cela, il y a bien entendu les efforts entrepris en matière d’infrastructures et qui sont nécessaires pour accueillir les investisseurs (1.500 km d’autoroutes, infrastructures portuaire et aérienne et puis Tanger Med qui modifie la face nord du Royaume). Autres éléments qui jouent en la faveur du pays, ses fondamentaux macroéconomiques puisque le Maroc continue de générer de la croissance, tirée certes par la demande intérieure et les investissements publics, malgré une baisse enregistrée en 2012. Et l’investisseur a plus que jamais besoin d’un environnement économique favorable. Ce sont autant d’éléments qui ont d’ailleurs permis aux agences de notation internationales de maintenir globalement la note du Maroc. Enfin, dernier atout, les stratégies sectorielles qui donnent une visibilité à l’investisseur qui doit savoir où va le pays et avec quels moyens.
    - Quels sont les maillons faibles à corriger pour améliorer l’attractivité?
    - L’expérience nous a montré que ce n’est pas l’incitation qui fait pencher la balance de la décision de l’investisseur vers un pays ou un autre, mais bien l’opportunité et justement nous devons faire un effort permanent pour améliorer notre compétitivité car l’investisseur est finalement à la recherche d’opportunités.
    - Quid des atouts de compétitivité «non coût»?
    - Il faut savoir que trois raisons vont pousser l’investisseur à opter pour un pays plutôt que l’autre: soit il est à la recherche de matière première, soit il souhaite développer un marché intérieur comme ce fut le cas des opérateurs télécoms. La troisième catégorie des investisseurs, les plus difficiles à convaincre, sont ceux qui sont à la recherche des points de compétitivité. Et pour ces derniers, seul un argument est valable: le coût de la production à l’heure. Et là, l’attractivité doit se composer de plusieurs paramètres. Un équipementier de premier rang a besoin bien entendu d’un marché et d’un fournisseur de rang 2 qui lui-même a besoin d’un fournisseur de rang 3. Pour convaincre les premiers, il faut donc créer toute une chaîne de valeur et former les ingénieurs, les ouvriers, les agents de terrain.

    . Et c’est à ce moment que le pays devient compétitif.
    - Sur le terrain, la réalité est autrement plus complexe. Il existe encore des verrous à lever au Maroc…
    - Oui, et je ne dis pas le contraire. Les lenteurs administratives ou encore la justice freinent l’investissement, bien que la dynamique des réformes ait été déclenchée. Mais le fait qu’il existe une prise de conscience est un excellent point de départ pour aller de l’avant. En parallèle, nous avons encore des atouts dans notre manche. Ceux des ressources humaines car nous sommes une population jeune et c’est valable pour l’ensemble des pays africains, face à une population vieillissante en Europe. Et ici, il y a aussi des défis à relever pour former cette jeune population.
    - De grandes entreprises sont déjà positionnées sur le Maroc, d’autres en cours. Quelle stratégie déployez-vous pour attirer les entreprises intermédiaires?
    - Nous avons des stratégies aussi bien pour les grands groupes que pour les PME avec un discours différent. Le Maroc est bien évidemment dans les radars internationaux, mais nous mobilisons les ministres et les hauts responsables de l’Etat pour les entreprises à taille intermédiaire et nous travaillons sur trois axes pour cela: les rencontres B to B, les 6 bureaux à l’étranger de l’Amdi ou encore les agents commerciaux qui travaillent au corps ces petites et moyennes entreprises pour monter des business plans et leur prouver que l’investissement au Maroc est rentable.
    L'économiste
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