Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les groupes djihadistes tunisiens s'allient à AQMI

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les groupes djihadistes tunisiens s'allient à AQMI

    Les djihadistes salafistes tunisiens ont annoncé cette semaine qu'ils prêtaient désormais allégeance à al-Qaida, acceptant l'appel à la guerre sainte lancé par l'organisation.

    Cet appel à combattre les Occidentaux, les partisans de la laïcité, les réformateurs et les autres "ennemis" lancé dimanche 17 mars par al-Qaida au Maghreb islamique a été repris par les djihadistes salafistes tunisiens, a expliqué le leader de ce mouvement, Mohamed Anis Chaieb, à Assabah.

    C'est la première fois que les groupes djihadistes salafistes tunisiens déclarent officiellement leur allégeance à al-Qaida. Et l'appel aux armes de l'organisation terroriste n'aurait pas pu intervenir à un moment plus critique pour cet Etat encore fragile.

    Avec le retour des djihadistes partis combattre au Mali et en Syrie, et alors que des armes libyennes circulent toujours au Maghreb, la Tunisie se trouve confrontée à des défis sécuritaires sans précédent.

    Certains craignent même aujourd'hui que la Tunisie ne devienne la prochaine base d'al-Qaida.

    Les signaux d'alerte retentissent depuis des mois. Longtemps avant cette déclaration d'al-Qaida, le leader du mouvement Ansar al-Sharia en Tunisie, qui demeure l'un des suspects dans l'attaque du 14 septembre contre l'ambassade des Etats-Unis à Tunis, s'était opposé à l'engagement de jeunes Tunisiens dans des guerres saintes à l'étranger.

    Abou Iyadh (de son vrai nom Seif Allah Ben Hassine) avait déclaré que plutôt que d'aller mener le djihad en Syrie, les jeunes Tunisiens devaient lancer leur combat extrémiste dans leur pays.

    "La Tunisie a besoin de ses jeunes et de ses cadres plus que tout autre pays", avait déclaré ce leader salafiste le mois dernier dans une vidéo postée sur YouTube.

    "Abou Iyadh a déclaré qu'il considérait la Tunisie comme le lieu naturel des djihadistes actuellement présents en Syrie", a expliqué le politologue Noureddine Mbarki à Zawaya.

    "Les djihadistes salafistes refusent de participer au processus politique, considérant la démocratie comme une forme d'apostasie et appelant à l'application de la sharia", a-t-il ajouté.

    Hechmi Mira, spécialiste de la sécurité en Tunisie, a confirmé que les salafistes du pays avaient été encouragés à "mettre en place un émirat islamique".

    Une menace dont ne se cachent pas les dirigeants tunisiens.

    Le terrorisme, qu'il soit d'origine nationale ou importé, constitue le plus grand danger pour la sécurité nationale, a déclaré il y a une semaine le nouveau Premier ministre Ali Larayedh.

    "Par terrorisme, j'entends un groupe organisé utilisant la violence et les armes contre les personnes ou pour s'emparer du pouvoir", a-t-il précisé.

    Ces extrémistes rompus au combat proviennent de deux fronts. L'affilié d'al-Qaida en Syrie, Jabhat al-Nusra (JAN), a tiré parti de son capital de sympathie auprès de la population syrienne pour attirer de nouveaux combattants originaires du Maghreb, tout comme les extrémistes armés au Mali ont attiré des recrues en présentant leur lutte comme un appel religieux.

    Aujourd'hui, tous commencent à rentrer au pays.

    Pour en limiter le nombre, les procureurs de Tunis ont lancé le 19 mars une importante rafle contre les groupes extrémistes qui recrutent des jeunes Tunisiens pour le djihad dans d'autres pays, en particulier la Syrie, a fait savoir Tunisie Numérique.

    Les extrémistes d'Ansar al-Sharia présents dans le pays avaient déjà eu recours à la violence. Outre l'attaque meurtrière contre l'ambassade américaine, le groupe est généralement considéré comme responsable d'une série d'attaques en Tunisie.

    Leurs confrères moudjahidines qui reviennent aujourd'hui ne font qu'attiser les braises, estiment les observateurs.

    "Si les jeunes fortement influencés par al-Qaida reviennent, ils continueront de promouvoir les idées de l'organisation et tenteront d'attirer de nouvelles recrues", a mis en garde Mohamed Ould Zine, journaliste à Sahara Media.

    "Al-Qaida ne cessera pas d'exister avec la mort de ses leaders", a-t-il ajouté.

    Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe de recherche et d'analyse politique et sociale (CARAPS), reconnaît lui aussi que le retour des combattants de Syrie et du Mali pose une menace sérieuse pour la stabilité de la Tunisie.

    "Pour les jeunes Tunisiens qui rentrent dotés d'une formation militaire et habitués à la mort et aux armes, l'assassinat n'est plus un tabou. Si des armes sont disponibles, combinées au chaos et à la faiblesse des agences de sécurité du pays, ils seront alors capables de les utiliser contre leurs concitoyens", a-t-il expliqué.

    Si les quelque douze mille combattants tunisiens en Syrie (un chiffre cité par le quotidien Echorouk en février dernier) reviennent des zones de combat pour lancer une guerre sainte dans leur patrie, les conséquences pour la Tunisie seront dévastatrices, mettent en garde les experts.

    Source: Magharebia

  • #2
    ces criminels savent ce qui les attend en Algérie s'ils traversent la frontière

    Commentaire

    Chargement...
    X