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Le Maroc et la France sur de nouvelles autoroutes de croissance

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  • Le Maroc et la France sur de nouvelles autoroutes de croissance

    La France est certes le premier partenaire économique du Maroc, mais ce «partenariat d’exception» est un partenariat d’avenir, en particulier dans sa dimension économique, présentant un potentiel de développement encore plus important. En effet, les deux pays sont sur de nouvelles autoroutes de croissance.



    Les relations économiques entre le Maroc et la France étant déjà excellentes, a-t-on encore du potentiel et une marge pour les développer davantage ? C’est la question que se sont posée les participants à une importante rencontre, en l’occurrence la troisième conférence économique
    d’Attijariwafa bank organisée avant-hier à Casablanca, autour du thème «Maroc-France : de nouvelles autoroutes de croissance».
    La réponse est par l’affirmative de la part des différents intervenants, dont notamment l’ambassadeur de France au Maroc, Charles Fries. En fait, certes, relève-t-il, la France est le premier partenaire économique du Maroc, mais ce «partenariat d’exception» est un partenariat d’avenir, en particulier dans sa dimension économique, présentant un potentiel de développement très important. En effet, explique-t-il, la France est le premier partenaire commercial du Maroc, avec un volume total des échanges de 8 milliards d’euros, son premier investisseur avec près de la moitié du stock d’investissements directs étrangers (IDE) et 750 filiales françaises représentant près 120 000 emplois, son premier bailleur de fonds bilatéral (le Maroc étant le premier pays d’intervention au monde de l’Agence française de développement AFD) et le premier pourvoyeur de touristes à destination du Royaume.
    Mais, on peut toujours faire mieux, d’après le diplomate français. Et pour cela, insiste-t-il, la France doit s’adapter à la nouvelle réalité du Maroc qui est en pleine mutation, en faisant appel à l’innovation dans cette relation. En clair, il s’agit, précise M. Fries, pour la France d’adopter une nouvelle approche dans son partenariat économique avec le Maroc, avec de nouvelles orientations. Il est question, en premier lieu, recommande-t-il, de se positionner sur de nouveaux secteurs stratégiques pour le développement du Maroc. Il en est ainsi du développement des villes, via plusieurs programmes, notamment le transport urbain (tramway, métro aérien à Casablanca…), les éco-cités et les villes vertes (éco-cité de Zénata et Ville verte de Benguerir). Il a cité également l’agro-ali mentaire, qui est un des métiers mondiaux du Maroc où les investissements français sont déjà bien présents, comme en témoigne le récent renforcement de Sofiproteol dans le capital de Lesieur Cristal et Danone dans la Centrale Laitière. La France devra également s’intéresser davantage aux énergies renouvelables, d’après M. Fries qui pense notamment à la deuxième tranche de la Centrale solaire d’Ouarzazate, dont l’appel d’offres sera bientôt lancé, notant que les entreprises françaises sont déjà présentes dans l’éolien.
    La deuxième orientation à donner à ce partenariat, d’après M. Fries, est le développement des partenariats entre les entreprises des deux pays, en encourageant les PME françaises à s’installer au Maroc et en donnant du concret au concept de co-localisation, y compris dans les secteurs qui ont acquis récemment, lors des dernières Assises de l’industrie à Tanger, le statut de nouveaux métiers mondiaux du Maroc. Il s’agit, en l’occurrence, de la chimie-parachimie, les industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (IMME) et le secteur pharmaceutique. La troisième orientation consistera à amener les opérateurs marocains à investir en France, selon M. Fries qui a révélé qu’une journée à ce sujet sera organisée dans les prochains jours.
    Il s’agira également, ajoute-t-il, de promouvoir le rôle des entreprises françaises dans la formation professionnelle au Maroc dans les domaines de l’automobile, l’aéronautique, le ferroviaire, les énergies renouvelables, entre autres ; et de développer les projets communs d’entreprises marocaines et françaises en Afrique. Pour ce faire, on peut s’appuyer, estime-t-il, sur la stratégie d’expansion des banques et entreprises publiques marocaines sur le continent.
    Du co-développement pour une croissance partagée

    De son côté, le président directeur général (PDG) d’Attijariwafa bank, Mohamed El Kettani, a estimé que le moment est
    opportun pour développer davantage les relations économiques maroco-françaises, avec la
    nouvelle reconfiguration du paysage économique mondial, sous l’effet notamment de l’éclatement
    de la crise économique et financière internationale. À ce sujet, il recommande de traduire les réalités en gisement de progrès et en opportunités d’investissement et d’explorer les multiples possibilités de progrès dans ces relations, via le co-développement entre les entreprises, pour une croissance partagée, solidaire et responsable,
    entre autres.
    Repères

    • La France est :
    • le premier partenaire commercial du Maroc, avec un volume total des échanges de 8 milliards d’euros ;
    • son premier investisseur avec près de la moitié du stock d’investissements directs étrangers (IDE) et 750 filiales françaises représentant près 120 000 emplois ;
    • son premier bailleur de fonds bilatéral (le Maroc étant le premier pays d’intervention au monde de l’Agence française de développement AFD) et le premier pourvoyeur de touristes à destination du Royaume.


    Publié le : 22 Mars 2013 - Lahcen Oudoud, LE MATIN
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