Malgré le retour de la paix en Algérie, les attentas de ces derniers jours à Boumerdes et Reghaia nous interpellent une autre fois. Comment éradiquer définitivement le terrorisme résiduel en Algérie ? La question reste toujours d’actualité.
J'attends vos commentaires sur ce sujet sensible .........
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Réseaux dormants
Salim Tamani
Journal Liberté
Mardi 15 Août 2006
Comment peut-on lutter efficacement contre les réseaux de soutien terroriste ? La question est d’une lancinante actualité. Ce qui vient de se produire à Réghaïa, au-delà du fait qu’il nous rappelle étrangement des cas similaires vécus au début de la violence islamiste en Algérie, pose la problématique de la persistance de l’influence du discours intégriste dans la société. Si le démantèlement de plusieurs réseaux de soutien à travers le pays et particulièrement les régions qui continuent à enregistrer des attentats terroristes a permis d’éliminer des groupes armés qui étaient jusque-là insaisissables, il n’en reste pas moins que les réseaux “dormants” continuent à aider, au-delà de la propagande islamiste, les terroristes dans leur objectif de réinvestir à nouveau les villes afin d’y perpétrer des attentats.
Bien entendu, la batterie de mesures, mise en œuvre par les autorités depuis la promulgation dans les années 1990 de la loi sur la rahma, jusqu’à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en passant par la concorde civile, a accompagné la lutte contre le terrorisme sur le terrain en offrant la chance aux “égarés”, ou à ceux dont la présence dans les maquis ne signifiait plus rien sauf le fait d’égorger des Algériens comme eux, de reprendre le droit chemin.
Cette stratégie, qui a considérablement contribué à ramener la paix, n’a pas été suivie d’une politique de lutte contre l’extrémisme religieux afin d’extirper tous les germes de la violence qui ont miné la société algérienne.
Les groupes armés ont joué sur cette faille. Tout en faisant un matraquage contre les gestes de l’État en les assimilant à de la faiblesse, les terroristes, ainsi que leurs relais politiques sont allés jusqu’à qualifier les mesures de réconciliation de victoire de l’islamisme.
Pendant ce temps, les pouvoirs publics adoptent un profil bas en laissant les intégristes reprendre du poil de la bête et réinvestir, du coup, le terrain associatif et politique. Les réseaux de soutien ne peuvent, dans ce cas, que continuer à activer. Mais, à l’approche de l’expiration de la date fixée par la charte, les terroristes multiplient les attentats dans une entreprise de surenchère, pour tenter d’arracher d’autres concessions à l’État. Alors, une question : l’État cédera-t-il encore une fois au chantage ou mettra-t-il en application ses propres engagements de mener une lutte à mort contre le terrorisme résiduel ?
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Réseaux dormants
Salim Tamani
Journal Liberté
Mardi 15 Août 2006
Comment peut-on lutter efficacement contre les réseaux de soutien terroriste ? La question est d’une lancinante actualité. Ce qui vient de se produire à Réghaïa, au-delà du fait qu’il nous rappelle étrangement des cas similaires vécus au début de la violence islamiste en Algérie, pose la problématique de la persistance de l’influence du discours intégriste dans la société. Si le démantèlement de plusieurs réseaux de soutien à travers le pays et particulièrement les régions qui continuent à enregistrer des attentats terroristes a permis d’éliminer des groupes armés qui étaient jusque-là insaisissables, il n’en reste pas moins que les réseaux “dormants” continuent à aider, au-delà de la propagande islamiste, les terroristes dans leur objectif de réinvestir à nouveau les villes afin d’y perpétrer des attentats.
Bien entendu, la batterie de mesures, mise en œuvre par les autorités depuis la promulgation dans les années 1990 de la loi sur la rahma, jusqu’à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en passant par la concorde civile, a accompagné la lutte contre le terrorisme sur le terrain en offrant la chance aux “égarés”, ou à ceux dont la présence dans les maquis ne signifiait plus rien sauf le fait d’égorger des Algériens comme eux, de reprendre le droit chemin.
Cette stratégie, qui a considérablement contribué à ramener la paix, n’a pas été suivie d’une politique de lutte contre l’extrémisme religieux afin d’extirper tous les germes de la violence qui ont miné la société algérienne.
Les groupes armés ont joué sur cette faille. Tout en faisant un matraquage contre les gestes de l’État en les assimilant à de la faiblesse, les terroristes, ainsi que leurs relais politiques sont allés jusqu’à qualifier les mesures de réconciliation de victoire de l’islamisme.
Pendant ce temps, les pouvoirs publics adoptent un profil bas en laissant les intégristes reprendre du poil de la bête et réinvestir, du coup, le terrain associatif et politique. Les réseaux de soutien ne peuvent, dans ce cas, que continuer à activer. Mais, à l’approche de l’expiration de la date fixée par la charte, les terroristes multiplient les attentats dans une entreprise de surenchère, pour tenter d’arracher d’autres concessions à l’État. Alors, une question : l’État cédera-t-il encore une fois au chantage ou mettra-t-il en application ses propres engagements de mener une lutte à mort contre le terrorisme résiduel ?
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