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En Algérie, les enfants trisomiques vivent mal leur quotidien

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  • En Algérie, les enfants trisomiques vivent mal leur quotidien

    L’incidence de la trisomie progresse annuellement en Algérie. Cette ascension n’est pas suivie de déploiement rationnel en matière de prise en charge, et les associations qui se comptent sur les doigts d’une seule main ne peuvent, en l’absence de moyens, suivre l’ampleur de cette courbe allant crescendo.

    A quand une prise en charge effective des trisomiques en Algérie ?


    C’est une frange qui se démène sans appui de la part des pouvoirs publics, encore moins d’un tuteur compréhensif dans son milieu. Elle vit «l’aberration » chromosomique dans la douleur générée par l’isolement et le rejet. Le large programme mis en place par les pouvoirs publics, a concouru à quelques insertions mais s’est essoufflé en montrant ses limites. La lutte des parents est permanente dans des centres médico-pédagogiques. D’autant que le placement ne concerne que les enfants trisomiques autonomes. Une association tente vaille que vaille de prendre le relais, faute d’ école spécialisée ou, lorsqu’elle existe, dépassée par le nombre. Actuellement elle prend en charge une vingtaine d’enfants trisomiques, tandis que d’autres sont suivis en régime externe. La présidente de ladite ligue a déclaré dans une récente rencontre, qu’en dépit de la petite expérience acquise, les parents la sollicitent sans cesse pour le placement de leurs enfants. Un état qui requiert autant de moyens et d’aide, avoue-t-elle. Cela devra être actionné par d’autres associations, parents et collectivités locales par-dessus tout. La sensibilisation et la mobilisation demeurent les seules voies pour rapprocher davantage des mécènes. Car le plus tôt dans la prise en charge serait le mieux en matière d’attention, afin d’éviter le passage direct à la rééducation, mentionne-t- on.

    La prise en charge précoce est fort recommandée.

    Le combat mené est double. Il s’agit de circonscrire les idées erronées sur cette affection survenant à la naissance. Et en plus sensibiliser sans cesse l’entourage. Il est clair que ce genre de campagne requiert une mobilisation parentale, éducative, avec évidemment le concours des associations qui doivent bénéficier de toutes les commodités leur permettant de mener à bien leur mission. Et cela est avéré sur terrain, l’insertion des trisomiques se fait grâce à leur implication.


    L’Algérie compte prés de 80 000 cas du genre, selon les derniers chiffres communiqués par l’association nationale de l’insertion des trisomiques (Anit).Toutefois la doléance majeure reste liée au manque de moyens pour pouvoir insérer tout ce nombre.

    «Pas plus de 1% du taux global est inséré, soit 800 enfants, dans des écoles», a-t-on certifié .

    Ce qui amène à dire que le chemin est long avant de se réjouir quant à la prise en charge totale des trisomiques. Si l’espérance de vie de ces derniers a augmenté ces dernières années, puisqu’elle frôle la soixantaine selon des sources scientifiques, cela n’influe en rien sur leur nombre en nette progression en Algérie, où l’incidence nationale est de l’ordre de 800 enfants trisomiques par an.
    En moyenne deux enfants trisomiques y naissent chaque jour.
    S’agissant des facteurs de risque, les spécialistes alertent sur la maternité tardive qui pourrait cependant être prévenue grâce au dépistage et un diagnostic parental (avec le test sanguin effectué au quatrième mois de grossesse et le caryotype).La prévention et la sensibilisation restent la panacée contre les affections et ont également une place importante contre les chamboulements dans la configuration des chromosomes.

    Nasser Hannachi- La Tribune
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