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La femme entrepreneuse doit s’armer de beaucoup d’endurance et de persévérance

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  • La femme entrepreneuse doit s’armer de beaucoup d’endurance et de persévérance

    Ouhila Djebari est à la tête de la SARL Algerian Trade & Exhibitions. Avec un effectif de 10 employés, son entreprise est spécialisée dans l’organisation d’événements professionnels, notamment des événements d’envergure internationale tels que la semaine de l’énergie en 2006, la conférence et exposition internationale sur les ressources minières en 2007, ainsi que le congrès mondial sur le gaz naturel liquéfié en 2010, et la conférence internationale «corporate ambassador program» ayant pour objectif le développement de l’entrepreneuriat féminin dans la région MENA.


    -Que peut-on dire aujourd’hui sur le statut de femme chef d’entreprise en Algérie ?

    Une anecdote : souvent, quand je suis à la réception du bureau et qu’un visiteur arrive pour la première fois, il me demande à voir «le patron»… ; mais, malgré cela, la femme chef d’entreprise en Algérie a les mêmes opportunités et droits qu’un homme. A elle de saisir sa chance et démontrer son aptitude, elle doit conjuguer avec plus de difficultés que ceux imposés aux hommes, mais la société l’a forgée sur cette base, donc cela fait partie de son quotidien.

    -Quels sont les avantages liés à ce statut ? Autrement dit, en Algérie, est-ce que le fait d’être femme présente des avantages dans le monde des affaires ?

    Sincèrement non, mais comme en ce moment on fait de l’équité du genre et de la parité un phénomène de mode et un faire-valoir dans le monde moderne, aux femmes de saisir cette opportunité pour obtenir leurs droits et essayer de se positionner à tous les niveaux. Mais aussi, les femmes commencent à bénéficier de beaucoup de crédibilité quant à leur sérieux et à leur efficacité, de manière implicite, et surtout au sein des entreprises privées ou étrangères les femmes sont privilégiées durant le recrutement, mais pas souvent pour les postes de responsabilité.

    -Y a-t-il des domaines qu’on peut qualifier de plus accessibles que d’autres pour une femme dans le contexte algérien ?

    A part la coiffure, la manucure ou la couture, la femme est très présente dans l’enseignement et la médecine (des métiers éthiquement convenable) ; c’est rassurant de voir dans de petits villages dans les zones les plus recluses des femmes enseignantes et médecins, pour le reste c’est à la femme de faire valoir ses droits.

    -Quelles solutions préconisez-vous pour vaincre les stéréotypes ?


    Je pense que le temps, la nécessité et la volonté des femmes le feront naturellement ; on ne peut pas aller plus vite que la musique, mais on peut changer de compositeur… un travail de fond doit être fait pour que les générations à venir (femmes) ne soient plus conditionnées dans le choix de formation et de carrière par des contraintes sociétales, mais par des affinités personnelles.

    -Quels sont les outils susceptibles de promouvoir l’esprit d’entreprise des femmes ?


    Les outils de communication tels que la télévision et la radio. Pas que des émissions ou des reportages mais aussi des séries ou téléfilms pour banaliser et démystifier «la femme entrepreneuse». L’école et l’université à travers des ateliers ou conférences. Nos jeunes filles sont conditionnées pour chercher un travail, pas pour réfléchir à la possibilité de monter leur propre business, et ce, même si toutes les facilités existent. Eventuellement des pépinières d’entreprises, le coaching ou le parrainage de porteuses de projet par des seniors dans le même secteur, tous les moyens sont bons. Il suffit juste de bonnes volontés et surtout être prédisposée à préparer la relève.

    Hind Slamani
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