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Etrangers en Algérie : Entre racisme et inhospitalité

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  • Etrangers en Algérie : Entre racisme et inhospitalité

    Comment un pays, qui a subi une colonisation féroce, un code de l’indigénat abject et des injustices sans commune mesure, peut-il devenir, à son tour, raciste et xénophobe ? Le racisme n’est plus un phénomène marginal en Algérie. Contrairement à ce que pourraient penser certains, les Algériens sont, dans une large proportion, racistes. Une tendance qui ne s’exprime pas seulement envers l’étranger, mais aussi à l’encontre de certains autres Algériens, que l’on estime inférieurs à cause… de la couleur de leur peau ou de leurs origines…

    Les Algériens offrent, au premier coup d’œil, une image d’une société pieuse. Pourtant, derrière cette religiosité, se tapit un mal profond. Le racisme et la xénophobie. Un mal que certains trouvent à « doses acceptables » et que d’autres refusent de reconnaître. « Monsieur, vous allez à la Grande Poste ? », demande un jeune homme avec un accent africain prononcé. Le taxieur, un quadragénaire, se retourne alors vers ses passagères et demande : « Vous permettez que l’on emmène avec nous ce négro ? » Choquant ! D’autant que le mot est certainement très bien compris par l’Africain, qui s’excuse et s’éloigne du véhicule. « Vous avez vu, ces nwagra, dans notre pays, et ils nous dédaignent ? », s’interroge, scandalisé, le taxieur, sans s’adresser particulièrement à l’une ou à l’autre de ses deux passagères. « Il s’imaginait que j’allais l’embarquer avec vous, sans vous demandez votre avis ou quoi ? »

    « Tu as raison mon fils », réplique, sans aucune autre invitation à la discussion, la vieille dame assise à l’arrière du véhicule. « Ces gens-là ne savent pas tenir leur place ! », dit-elle, en guise de préambule, pour raconter l’histoire de la fille de ses voisins, jolie et blanche de peau, insiste-t-elle, pour enchaîner qu’« un jeune Noir a osé la demander en mariage ». « C’est vrai qu’il est Algérien et qu’il a fait ses études avec elle, mais… quand même ! », insiste-t-elle.
    Une opinion que semble partager pleinement le transporteur, sans la moindre nuance. Un Algérien de couleur noire ne pourrait, selon leur perception, aucunement prétendre à épouser une concitoyenne plus claire de peau. L’inverse est certainement aussi répréhensible chez ces esprits-là.

    Intolérance

    Pourtant, nul n’ignore que les Algériens ne sont pas tous blancs de peau. Il existe effectivement un bon nombre de nos concitoyens qui sont de couleur basanée. Si aucune statistique n’est établie quant à leur nombre exact, il n’en demeure pas moins que ces citoyens, qui ne sont pas moins Algériens que les autres, doivent avoisiner largement le quart de la population globale du pays.
    Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment une telle réalité – fort triste et regrettable – a pu se produire en Algérie, pays pourtant musulman et qui fait des préceptes de l’islam ses principales lignes conductrices ? A quel moment la société algérienne, très à cheval sur les directives religieuses et qui a souffert du joug colonial, est-elle devenue intolérante ?
    Nul n’est en mesure d’apporter une réponse précise. En dépit du constat, aucune étude académique n’a été réalisée sur ce phénomène. Pourquoi le généralise-t-on ailleurs ?

    La réponse est toute simple. Tous ceux qui sont venus travailler dans ce pays, ceux qui ont étudié ici ou ceux qui n’étaient que de passage, on raconte des vertes et des pas mûres à leur sujet. Selon la sociologue Nacéra Merah, « la société algérienne n’est pas devenue intolérante. Elle ne l’a jamais été ». Certainement, il existe une part de vérité dans cette sentence sans appel. Les différents témoignages des Algériens et des étrangers témoins de certains comportements n’ont fait que renforcer ce constat, ô combien scandaleux.
    « Le Prophète Mohammed, que le salut soit sur lui, a condamné le racisme, la xénophobie, l’égoïsme et la jalousie », nous explique un monsieur d’un certain âge. Pourtant, ce comportement anti-étranger, notamment le Noir, peut avoir trouvé son origine dans certains épisodes de l’histoire algérienne. «Je ne sais pas pour les autres régions du pays, mais en Kabylie, les gens ont gardé l’image des tirailleurs sénégalais. De rustres et impitoyables soldats sous les couleurs françaises.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Des étudiants xénophobes !!!

    Alors, dans l’imaginaire collectif de la région, un «Noir équivaut à un sauvage», nous livre une jeune étudiante à l’institut de sociologie de l’Université Alger III. Une autre étudiante renchérit : «Pendant longtemps, les étudiants noirs africains n’osaient pas mettre le nez hors de la cité U. On les voyait rarement en ville, et quand ils s’y aventuraient, les pauvres, ils finissaient toujours par récolter des chapelets d’insultes (…) et tout le monde trouvait ça normal ! Personne ne se demandait pourquoi ces étudiants, pour la plupart des musulmans, ne sont-ils pas respectés ?», s’interroge la jeune fille.
    Cette situation n’est assurément pas propre à la Kabylie. Ceux qui ont eu à fréquenter les cités universitaires algéroises l’ont appris à leurs dépens. Les filles qui ont habité à la cité El Alia, à Bab Ezzouar, se souviennent parfaitement des batailles rangées entre les locatrices algériennes de cette cité et les étudiantes africaines. «Au début des années 1990, on ne se mêlait pas aux Africaines. Des Ivoiriennes, pour la plupart, à cette époque-là», nous apprend une ancienne locatrice de cette cité universitaire. « Elles étaient logées dans des immeubles à part, sous prétexte qu’elles étaient d’une autre nationalité et qu’il fallait les protéger. La vérité, je l’ai découverte plus tard. Les Algériennes ne voulaient pas habiter avec elles. Et des escarmouches éclataient de temps à autre entre les deux communautés. On en est même venu aux mains, à maintes reprises. Et un différend entre deux étudiantes prenait les allures d’une guerre des gangs, où la haine se disputait une agressivité tangible entre les uns et les autres. »

    Violence verbale

    Cet état des lieux n’a, hélas, pas disparu. Les journaux rapportent de temps à autre des incidents aussi absurdes que ceux relatés par notre interlocutrice au sein des cités de différentes régions du pays.

    Les avis des étudiants subsahariens sur les conditions d’accueil sont pourtant plus nuancés. Certains parlent de racisme et d’intolérance, d’autres expliquent l’inhospitalité algérienne par les différences entre les sociétés, parfois insurmontables. Ces étudiants reconnaissent tout de même et unanimement que l’Algérie leur a offert la possibilité d’avoir un grand diplôme. Ce qui les pousse à faire abstraction de tout autre désagrément. «C’est souvent difficile de circuler à Alger sans être apostrophé par un sot», atteste un étudiant malien qui habite la cité universitaire des garçons à Bab Ezzouar. Il ajoutera avec un petit rire : « Et si, par malheur, on voit un étudiant étranger subsaharien, pour ne pas dire un Noir, accompagné d’une Algérienne, on insulte la fille. Plusieurs amies évitaient de m’accompagner dans la rue à cause de ces âneries. »

    Pour une autre étudiante ivoirienne, les comportements de certains Algériens rendent le vécu de ces apprenants étrangers plus alambiqué et leur intégration s’avère difficile. Ce sont notamment les filles qui subissent quotidiennement des avalanches d’agressions verbales. De l’aveu de notre interlocutrice, étudiante à l’USTHB, Alger dévoile une image peu hospitalière. «La violence verbale n’est pas typique au Noir. Que l’on soit noir ou blanc, en Algérie, tout le monde est agressé. On vous taquine pour n’importe quoi», dénonce-t-elle, affirmant que certaines provocations à connotation raciale visent particulièrement les Noirs. «Quand on vous traite de négro, cela ne concerne que les Noires. Ce sont des plaisanteries de mauvais goût à connotation raciste», explique-t-elle.

    On s’aperçoit malheureusement que ce genre de comportements est fréquent, même dans l’enceinte universitaire. Certains étudiants poussent le ridicule jusqu’à refuser de serrer la main à ces Subsahariens.

    Des médias s’en prennent aux Chinois

    On croirait que seuls les Africains subissent notre agressivité. Il n’en est rien. Les Chinois, qui sont venus en Algérie pour réaliser les programmes de logements lancés en 2001 par l’Etat algérien, en connaissent un bout. La dernière insanité en date à leur encontre était en une d’un journal arabophone à grand tirage. On y affirmait que l’hépatite virale connaissait une grande épidémie depuis l’arrivée des Chinois !!!

    Ces travailleurs chinois en Algérie seraient au nombre de 40 000. On les voit souvent se promener ou se balader en groupe dans les rues de nos villes. Ils sont réputés être les travailleurs qui ont permis à des milliers d’Algériens de concrétiser leur rêve d’avoir un toit. Et pourtant, ça ne les empêche pas de subir notre racisme. Les «chnaoua, mangeurs de chats et de chiens» sont les plus gentils sobriquets qu’on leur donne gratuitement. Ces ouvriers ont gros sur le cœur ; ils en ont entendu de toutes les couleurs.

    « Cela m’a pris beaucoup de temps pour comprendre ce que signifient toutes ces appellations et pourquoi ils nous appellent ainsi, mais ce que je ne saisis pas, c’est cette agressivité sans raison », confie un des rares travailleurs chinois sur le chantier du futur siège d’une institution nationale en construction et qui parle le français. « Je suis beaucoup plus effrayé par le comportement des enfants que par la méchanceté gratuite des adultes. On ne peut plus marcher seul dans la banlieue algéroise sans être agressé. Même topo dans les marchés, où l’on fait le bonheur des commerçants algériens avec les grandes quantités qu’on leur achète. » Il se tait un moment, avant d’ajouter : «Trop de haine. Trop d’insultes, vous savez, ici, on croit que nous sommes des forçats qui purgent leur peine en Algérie !!»

    Le respect d’autrui… connais pas

    D’autres travailleurs étrangers, venus dans le cadre de ces mêmes programmes de logements, sont arabes. Des Egyptiens spécialement. L’agressivité envers eux n’en est pas moindre, et ce, bien avant les incidents des matches de football du Mondial 2010. On les traitait d’affamés et de va-nu-pieds. C’est dire que l’Algérien ne supporte pas tout bonnement la différence d’où qu’elle vienne.

    Pathétique réalité pour une Algérie déjà boudée par le reste du monde et isolée du marché mondial, où la xénophobie a pris le dessus sur le soi-disant légendaire accueil des Algériens.

    La religion musulmane, dont on se targue à tort et à travers, nous enseigne que la foi n’est pas que prières et dévotion envers le Dieu des univers. Elle est aussi, et surtout, une exigence de bonnes relations humanistes et d’un comportement respectueux envers autrui. Dans la vie courante, nombreuses sont les personnes qui ne s’imposent pas automatiquement la pratique de ces principes. Pourtant, elles savent, pertinemment, que l’imperfection originelle de la personne humaine ne la disculpe pas de sa responsabilité. L’être humain naît libre, doué de raison et capable d’apprendre à distinguer le bien du mal, et même, à transformer le mal en bien, ou inversement.
    Écrit par Radia Abdelmoumene

    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      bouhhhhhhhhh comme ils sont vilains ces algeriens....................ci pas bien.........ca va j'rigole........


      La religion musulmane, dont on se targue à tort et à travers, nous enseigne que la foi n’est pas que prières et dévotion envers le Dieu des univers. Elle est aussi, et surtout, une exigence de bonnes relations humanistes et d’un comportement respectueux envers autrui. Dans la vie courante, nombreuses sont les personnes qui ne s’imposent pas automatiquement la pratique de ces principes.
      malheureusement!
      on fait avec..........

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      • #4
        Pour une autre étudiante ivoirienne, les comportements de certains Algériens rendent le vécu de ces apprenants étrangers plus alambiqué et leur intégration s’avère difficile. Ce sont notamment les filles qui subissent quotidiennement des avalanches d’agressions verbales. De l’aveu de notre interlocutrice, étudiante à l’USTHB, Alger dévoile une image peu hospitalière. «La violence verbale n’est pas typique au Noir. Que l’on soit noir ou blanc, en Algérie, tout le monde est agressé. On vous taquine pour n’importe quoi», dénonce-t-elle, affirmant que certaines provocations à connotation raciale visent particulièrement les Noirs. «Quand on vous traite de négro, cela ne concerne que les Noires. Ce sont des plaisanteries de mauvais goût à connotation raciste», explique-t-elle.
        j'ai côtoyé des etudiants congolais, tchadiens, maliens...ils etaient bien traités. l'algerien n'est pas raciste mais chauviniste.
        There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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        • #5
          Bonsoir SOLAS

          Les Algériens offrent, au premier coup d’œil, une image d’une société pieuse. Pourtant, derrière cette religiosité, se tapit un mal profond.
          Je dirai pas un mal mais des maux...ignorance, arrogance, intolérance et j'en passe ...

          Nous sommes les premiers à crier au racisme et à la xénophobie quand nous sommes visés, mais on s'interroge rarement sur le sort des gens différents chez nous.

          Nous nous regardons rarement dans le miroir pour voir nos propres défauts.

          Combien d'églises ont été fermées ou transformés en mosquées ou un autre lieu?

          alors même que les gens pleurnichent en France malgré le nombre important de mosquées qui existent?

          Quel liberté de culte ont les gens non musulmans en Algérie?

          Pendant qu'en France, certains passent leurs temps à pleurer parce que le voile intégral est interdit dans tel ou tel lieu, alors que sur les marchés le Dimanche on entend le coran ou les chants religieux, au point de se croire dans un pays musulman.

          Imaginons la même situation en Algérie, quel serait le sort réservé à des chrétiens ou juifs qui afficheraient leurs convictions ainsi?


          Il y a beaucoup d'intolérance, envers les noirs, les chinois, les non musulmans...parfois même entre algériens ont se rejette les uns les autres.

          En terme de tolérance, nous avons beaucoup à apprendre des autres, pour ne pas dire, tout reste à faire...
          Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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          • #6
            A l'université, on avait un groupe d’étudiants Béninois dans notre groupe, on voulait faire connaissance, question de les mettre à l'aise, vu qu'ils étaient loin de chez eux ( certainement aussi parce que nous étions intrigués par eux, n'ayant jamais vu d'autres étrangers dans notre vie ) , mais de leur coté nada, ils marchaient en groupe, étudiaient en groupe, se mettaient souvent à l'écart.........et pourtant nous avons été très accueillants. Par contre, les filles africaines avaient beaucoup d'ennuis dans la rue, on les traitait de tous les noms avec des propos vraiment vulgaires et parfois xénophobes.

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            • #7
              Il y a beaucoup d'intolérance, envers les noirs, les chinois, les non musulmans...parfois même entre algériens ont se rejette les uns les autres.

              En terme de tolérance, nous avons beaucoup à apprendre des autres, pour ne pas dire, tout reste à faire...
              non megane...l'etrangé est bien traité en algerie.

              si tu consulte les faits divers dans les medias, aucun etrangé ne se plaigne en Algérie...
              There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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              • #8
                Born,

                Arretes de faire le borgne !!!!

                Les algeriens ont un probleme avec les africains de couleurs, c est pas recent....

                Quand au respect, ils ne se respectent pas entre eux alors qu attendre vis à vis des etrangers....

                C est toujours simple d aller voir ailleurs ce qu il se passe et de crier haut et fort à l imjustice, que de le faire chez soi.

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                • #9
                  @hellas

                  chez moi au bled les etrangers ils sont traites comme des rois les noires les syriens les marocains et meme les gens sans papiers

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                  • #10
                    Moms,

                    Et bien c est ce qu on devrait tous faire

                    Commentaire


                    • #11
                      Je pense que ça dépend beaucoup des régions, l'Algérie ne se résume pas à Alger et Oran.
                      Par chez moi aucun souci avec les etrangers.
                      "When I saw the Hoggar Mountains, my jaw dropped. If you think of Bryce, or Canyonlands National Park, you're close, but the Hoggar Mountains are more spectacular." David Ball, Empire of sands

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                      • #12
                        l'Algerien , il s'aime et il aime sa mère , le reste c'est des cacahuètes
                        "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                        • #13
                          Cela depend des regions, des generations, de l ouverture d esprit, ect...comme partout dans le monde.

                          Commentaire


                          • #14
                            Un énième creuset d'idées reçues et d'appréciations premières !

                            C'est "marrant" comment les clichés ont la peau dure !

                            La relation à l'autre est une dynamique qui se travaille, mais souvent les rapporteurs des faits se limitent aux premières impressions et ne vont jamais au fond des choses !


                            ../..
                            “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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                            • #15
                              c est aussi d ordre economique quoisi il ya du travaille pour tous ca va sinon ben c est comme en france houla je crois que je dis des betises mdr

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