Lettre ouverte à Anissa Agnès El-Mansali, veuve Boumediene.
Pardonnez-moi ce ton et ce, pour vous avoir connue dans l’intimité d’amis communs à Alger-Plage, il y’a une trentaine d’années et je vous tutoyais.
Notre compagnie vous faisait oublier les désagréments moraux d’un divorce récent d’avec un médecin connu. A la même période, alors que je venais d’être élu bâtonnier des avocats d’Alger, je vous croisais dans les couloirs du Palais de justice arborant votre robe d’avocats stagiaire comme a un défilé de mode de grands couturiers parisiens.
Vous la portiez avec élégance alors surtout que vous étiez aussi belle que Danielle « la petite amie » de mon défunt ami Krim Belkacem.
Par contre, je n’ai pas de souvenances de vous avoir vue plaider une seule fois, les méchantes langues disant alors que la robe d’avocat n’était pas votre vocation faute de talent, car ma belle profession a de ses exigences ! Aussi, et pour cause, n’ayant pu devenir une dame du barreau, vous devîntes, quelques temps après, première Dame d’Algérie.
Belle promotion qui flattait le corps des avocats dont vous ne prîtes jamais congé, désormais accaparée et grisée par les cimes du pouvoir.
Apres le décès du président Boumediene, dont je salue la mémoire avec une respectueuse amitié, vous voila retombée à nouveau dans l’oubli en écrivant un recueil de poèmes dans votre appartement du 16 e arrondissement de Paris, un quartier rappelant notre somptueux quartier de Bachdjarah.
Soyez rassurée car je ne suis pas l’inspecteur Colombo venu vous dénicher dans votre retraite intime de Paris. J’ai puisé votre adresse parisienne dans l’assignation que vous lançâtes contre le président Ben Bella et le colonel Bencherif en février 1990, la loi vous faisant obligation d’indiquer votre domicile parisien, au 51, avenue Marceau.
En compagnie de mon confrère et ami maitre Compte du Barreau de Paris, j’ai eu l’honneur d’assurer leur défense devant le président du tribunal de Paris le 31 janvier 1990. Vous leur reprochiez d’avoir actualisé les graves accusations de mon défunt ami Kaid Ahmed révélant a l’époque que votre défunt mari avait un compte bancaire en Amérique de 17 milliards de l’époque, fruit de juteuses commissions perçues par Zeggar, lequel comme chacun le sait, avait le quasi-monopole du commerce extérieur algérien à l’ère de la rente pétrolière.
Bien entendu, je ne porte aucun jugement personnel, me contentant de rapporter, comme la loi m’y autorise, des faits énoncés en audience publique. Dois-je rappeler, curieuse coïncidence, que mon ami Kaid Ahmed décéda au Maroc à la même période dans des conditions … mystérieuses ?
Et voila que, reprenant la direction de mon cabinet après trois mois d’absence sabbatique et de soins médicaux longtemps différés, je prends connaissance de votre article fielleux et répugnant paru dans le quotidien El Watan.
Vous prétendez donner une leçon de déontologie aux journalistes qui ont payé de leur vie par dizaines, et condamnés a mort avec sursis pour les survivants. Et cela en crachant sur les tombes de deux héros de la révolution ! Plus grave en déversant votre venin sur la tombe encore béante de mon ami Slimane Amirat le jour même ou sa famille commémorait l’anniversaire de sa disparition en même temps que celle de ce géant de notre histoire, le président Boudiaf.
Pour vous sortir une nouvelle fois de l’anonymat que vous n’auriez jamais du quitter, vous avez eu recours à un procédé nauséabond !
Que le lecteur me pardonne de rappeler cette légende kabyle. Il y avait une fois un fou du village dont personne ne parlait. Un jour, il est allé faire ses besoins à la fontaine à l’heure ou les femmes venaient remplir leurs cruches d’eau. Depuis ce jour là, il devint célèbre ! J’arrive à l’analyse journalistique de votre » article » en observant que rien dans l’écrit de la journaliste d’El Watan n’était irrévérencieux envers le président Boumediene qui put déclencher votre courroux ! Car à l’inverse de vous, qui ne connûtes jamais la révolution, puisque mineure à l’époque et issue de famille bourgeoise et respectable : j’eus l’honneur de faire partie du premier comité de rédaction du journal El-Moudjahid sous la direction de Abane Ramdane en compagnie d’autres avocats et médecins exilés dont Franz Fanon. Comme avocat et ancien journaliste accordez- moi vocation à disserter sur la déontologie.
Revenons à Krim belkacem dont je fus le meilleur et le confident, je reste le dernier survivant parmi ses amis pour défendre sa mémoire. Et comme dirait le poète Chateaubriand : « le dernier des Abencerages » j’ai qualité historique pour évoquer deux facettes de l’histoire de la révolution de ce héros qui :
1-déclencha la révolution en compagnie des Boudiaf, Benboulaid, Didouche, Ben Mhidi etc.
2- Signa pour l’histoire les accords d’Evian qui permirent a l’adolescente Anissa Agnès El Mansali du 19 mars 1962 de devenir avocate anonyme pour première dame d’Algérie suite à un accident de l’histoire. Qu’on me permette de rapporter un souvenir personnel comme acteur de l’histoire.
Arrivé en exil à Tunis en 1957, après avoir fondé et dirigé de 1954 à 1957 le collectif des avocats de la révolution. Krim Belkacem s’attacha à mes services en qualité de conseiller politique. Avant la proclamation du GPRA, en septembre 1958, la révolution était dirigée par le CCE (comité de coordination et d’action) au sein duquel Krim dirigeait les armées. Boumediene arrivait à Tunis venant d’Oujda d’où il dirigeait la wilaya 5. Il le reçut à Tunis dans un modeste local de deux pièces avec pour tout meuble un vieux bureau et deux chaises branlantes que nous occupions tous deux.
Pardonnez-moi ce ton et ce, pour vous avoir connue dans l’intimité d’amis communs à Alger-Plage, il y’a une trentaine d’années et je vous tutoyais.
Notre compagnie vous faisait oublier les désagréments moraux d’un divorce récent d’avec un médecin connu. A la même période, alors que je venais d’être élu bâtonnier des avocats d’Alger, je vous croisais dans les couloirs du Palais de justice arborant votre robe d’avocats stagiaire comme a un défilé de mode de grands couturiers parisiens.
Vous la portiez avec élégance alors surtout que vous étiez aussi belle que Danielle « la petite amie » de mon défunt ami Krim Belkacem.
Par contre, je n’ai pas de souvenances de vous avoir vue plaider une seule fois, les méchantes langues disant alors que la robe d’avocat n’était pas votre vocation faute de talent, car ma belle profession a de ses exigences ! Aussi, et pour cause, n’ayant pu devenir une dame du barreau, vous devîntes, quelques temps après, première Dame d’Algérie.
Belle promotion qui flattait le corps des avocats dont vous ne prîtes jamais congé, désormais accaparée et grisée par les cimes du pouvoir.
Apres le décès du président Boumediene, dont je salue la mémoire avec une respectueuse amitié, vous voila retombée à nouveau dans l’oubli en écrivant un recueil de poèmes dans votre appartement du 16 e arrondissement de Paris, un quartier rappelant notre somptueux quartier de Bachdjarah.
Soyez rassurée car je ne suis pas l’inspecteur Colombo venu vous dénicher dans votre retraite intime de Paris. J’ai puisé votre adresse parisienne dans l’assignation que vous lançâtes contre le président Ben Bella et le colonel Bencherif en février 1990, la loi vous faisant obligation d’indiquer votre domicile parisien, au 51, avenue Marceau.
En compagnie de mon confrère et ami maitre Compte du Barreau de Paris, j’ai eu l’honneur d’assurer leur défense devant le président du tribunal de Paris le 31 janvier 1990. Vous leur reprochiez d’avoir actualisé les graves accusations de mon défunt ami Kaid Ahmed révélant a l’époque que votre défunt mari avait un compte bancaire en Amérique de 17 milliards de l’époque, fruit de juteuses commissions perçues par Zeggar, lequel comme chacun le sait, avait le quasi-monopole du commerce extérieur algérien à l’ère de la rente pétrolière.
Bien entendu, je ne porte aucun jugement personnel, me contentant de rapporter, comme la loi m’y autorise, des faits énoncés en audience publique. Dois-je rappeler, curieuse coïncidence, que mon ami Kaid Ahmed décéda au Maroc à la même période dans des conditions … mystérieuses ?
Et voila que, reprenant la direction de mon cabinet après trois mois d’absence sabbatique et de soins médicaux longtemps différés, je prends connaissance de votre article fielleux et répugnant paru dans le quotidien El Watan.
Vous prétendez donner une leçon de déontologie aux journalistes qui ont payé de leur vie par dizaines, et condamnés a mort avec sursis pour les survivants. Et cela en crachant sur les tombes de deux héros de la révolution ! Plus grave en déversant votre venin sur la tombe encore béante de mon ami Slimane Amirat le jour même ou sa famille commémorait l’anniversaire de sa disparition en même temps que celle de ce géant de notre histoire, le président Boudiaf.
Pour vous sortir une nouvelle fois de l’anonymat que vous n’auriez jamais du quitter, vous avez eu recours à un procédé nauséabond !
Que le lecteur me pardonne de rappeler cette légende kabyle. Il y avait une fois un fou du village dont personne ne parlait. Un jour, il est allé faire ses besoins à la fontaine à l’heure ou les femmes venaient remplir leurs cruches d’eau. Depuis ce jour là, il devint célèbre ! J’arrive à l’analyse journalistique de votre » article » en observant que rien dans l’écrit de la journaliste d’El Watan n’était irrévérencieux envers le président Boumediene qui put déclencher votre courroux ! Car à l’inverse de vous, qui ne connûtes jamais la révolution, puisque mineure à l’époque et issue de famille bourgeoise et respectable : j’eus l’honneur de faire partie du premier comité de rédaction du journal El-Moudjahid sous la direction de Abane Ramdane en compagnie d’autres avocats et médecins exilés dont Franz Fanon. Comme avocat et ancien journaliste accordez- moi vocation à disserter sur la déontologie.
Revenons à Krim belkacem dont je fus le meilleur et le confident, je reste le dernier survivant parmi ses amis pour défendre sa mémoire. Et comme dirait le poète Chateaubriand : « le dernier des Abencerages » j’ai qualité historique pour évoquer deux facettes de l’histoire de la révolution de ce héros qui :
1-déclencha la révolution en compagnie des Boudiaf, Benboulaid, Didouche, Ben Mhidi etc.
2- Signa pour l’histoire les accords d’Evian qui permirent a l’adolescente Anissa Agnès El Mansali du 19 mars 1962 de devenir avocate anonyme pour première dame d’Algérie suite à un accident de l’histoire. Qu’on me permette de rapporter un souvenir personnel comme acteur de l’histoire.
Arrivé en exil à Tunis en 1957, après avoir fondé et dirigé de 1954 à 1957 le collectif des avocats de la révolution. Krim Belkacem s’attacha à mes services en qualité de conseiller politique. Avant la proclamation du GPRA, en septembre 1958, la révolution était dirigée par le CCE (comité de coordination et d’action) au sein duquel Krim dirigeait les armées. Boumediene arrivait à Tunis venant d’Oujda d’où il dirigeait la wilaya 5. Il le reçut à Tunis dans un modeste local de deux pièces avec pour tout meuble un vieux bureau et deux chaises branlantes que nous occupions tous deux.
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