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MAROC: Le Gouverneur de la banque du maroc: L’économie marocaine en ligne rouge

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  • MAROC: Le Gouverneur de la banque du maroc: L’économie marocaine en ligne rouge

    L’ajustement structurel se profile à l’horizon… C’est ce qu’a laissé croire le Gouverneur de la banque du maroc (Bank Al Maghrib), qui a brossé un tableau « rouge » de l’économie marocaine. Et Abdellatif Jouahri sait de quoi il parle, c’est sous son mandat de ministre des finances que la dévaluation du dirham a été opérée.

    L’étau se resserre pour l’économie marocaine. Selon le Gouverneur de Bank Al Maghrib, si le niveau général des prix reste maîtrisable, plusieurs agrégats semblent indiquer une dégradation de la santé économique du royaume.

    Rouge est la couleur

    Le compte courant de la balance des paiements s’est beaucoup aggravé, atteignant un déficit de 10% à la fin de l’année 2012. Le Gouverneur de la Banque centrale prévoit un recul de ce déficit à 7% en 2013, mais ce recul n’indique pas une amélioration du solde de la balance des paiements, mais plutôt une baisse de l’activité économique productive.

    « Les importations en investissements ont baissé et continueront à baisser, entraînés par la baisse de la production » a souligné Abdellatif Jouahri. Et si le tourisme s’est bien comporté en ce premier trimestre (+2%), les transferts des MRE, eux, s’inscrivent dans une tendance baissière entre 2% et 3%.

    L’année 2012 a connu, selon Jouahri une baisse de la production agricole, et une évolution « en deçà des prévisions de la production non-agricole ». De plus, la tendance de certains secteurs essentiels, comme les BTP, va en se dégradant et aucune amélioration potentielle ne se profile à l’horizon. De plus, la Banque centrale enregistre une décélération de 5% des crédits.

    De son côté, la consommation finale des ménages ainsi que celles des administrations publiques a connu un ralentissement de son rythme de progression. Quant au chômage, « il s’est stabilisé à 9%, mais le niveau de création de l’emploi est en train de se dégrader » a affirmé le Gouverneur de la Banque centrale.

    Avec un déficit budgétaire de 7,6% en 2012, et une réserve en devises couvrant quatre mois d’exportations, la situation est estimée comme critique par la Banque centrale. Clin d’œil adressé au gouvernement actuel par Abdellatif Jouahri, « les intérêts partisans ne doivent pas primer sur les intérêts du pays, et on ne peut tenir à court terme dans les conditions actuelles».

    Juin, qui était la date du début de la mise en œuvre de la réforme de la Caisse de compensation prévue par le gouvernement, est également le rendez-vous avec le Fonds monétaire international, « la situation doit se redresser d’ici là ».
    Et l’argent du Gofle ?

    Ni le gouvernement, ni le Gouverneur de Bank al Maghrib n’ont communiqué clairement sur les rentrées d’argent de la part des pays du Golfe. Sans donner de chiffres, Abdellatif Jouahri a annoncé qu’à l’instar du Trésor, la Banque centrale a également ouvert des comptes pour recevoir les fonds des monarchies du Moyen-orient, et que le Maroc est en train de préparer les justificatifs (projets dans la santé, l’éducation, INDH…) pour encaisser déjà le milliard de dollars de 2012.


    L'Economie 27.03.2013




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